La Cinématographie Française (1953)

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LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE CRITIQUES DES FILMS 28 Mars 1953 i POUR VOUS, MON AMOUR (G.) (Just for You) Comédie musicale (100 min.) Technicolor (V.O ) Origine : Américaine. Prod. : Pat Duggan, 1952. Réal. : Elliott Nugent. Auteurs : Scén. de R. Carson et S. Vincent Benet. Chef-Opérateur : G. Barnes. Musique : Emil Newman. Dir. artistiques : Pereira et Anderson. Décors : S. Corner et R. Moyer. Montage : D. Harrison. Chefs-Opérat. du son : Lindgren et Cope. Interprètes : Bing Crosby, Jane Wyman, Ethel Barrymore, B. Arthur, N. Wood, C. Witherspoon, le ballet mexicain : D. Nagrin, F. Lessing et M. Pandor. Première représentation (Paris) : 13 mars 1953. CARACTERE. — Exposé fait avec bonne humeur du problème de l’éveil de l’amour chez un adolescent et de l’incompréhension fréquente entre un père, relativement jeune et un fils sur le point de devenir un homme. Beaucoup de gaîté, des chansons charmantes et des spectacles de danse accompagnés d’une importante mise en scène. Interprétation de valeur, réunissant Bing Crosby, Jane Wyman et Ethel Barrymore SCENARIO. — Jordan Blake (B. Crosby), auteur de revues à succès, est amoureux de sa principale interprète, Carolina Hill (J. Wyman) , qu’il songe à épouser. Les deux enfants de Jordan, Jerry et Babs, ont grandi sans que leur père, toujours absent, s’en aperçoive. Il veut réparer sa négligence et les emmène en vacances. Il réussira à faire entrer Babs au collège de ses rêves, grâce à la compréhension de la directrice (E. Barrymore). Les choses iront moins bien avec Jerry, qui est amoureux de Carolina. Le jeune garçon, apprenant les fiançailles de son père avec la jolie artiste, s’enfuiera pour s’engager dans l’aviation. Jordan et Carolina, ayant organisé des spectacles destinés aux aviateurs, retrouveront Jerry dans un camp de l’Alaska et tout s’arrangera pour le mieux. REALISATION. — Beaucoup de vie, de mouvement et d'aimable gaîté dans la mise en scène. Délicate étude, très vraisemblable, des sentiments et des réactions d’un père et de ses enfants. Musique charmante et chansons aux accents mélodieux fort bien venus. INTERPRETATION. — Le charme et l’esprit de Bing Crosby font merveille dans le rôle principal. Il est toujours parfaitement à l’aise, chantant ou dansant agréablement. Jane Wyman est délicieuse, sympathique et primesautière. Elle est excellente dans les scènes de revue aussi bien que dans les passages situés dans la vie. Ethel Barrymore crée avec finesse et une pointe d’humour une pittoresque composition. Le jeune interprète du rôle de Jerry donne sa naïve fraîcheur à son personnage. — G. T. FAUTEUILS êm CINEMAS LONGATTE ' MAYBEL 4. RUE TRtVERSIÈRE B0UL06HF-i!LUWJU«T Uilii) Tél. : MOL. tMt UMro : ■— ntnt Maison fondée en 1020 LA TREIZIÈME HEURE (A.) (The Hour of Thirteen) Drame d’atmosphère (80 min.) (V.O.) Origine : Britannique. Prod. : Hayes Goetz, 1952. Réal. : Harold French. Auteurs : Scén. de L. Gordon et H. Emmett Rogers, d’après le roman de Philip MacDonald. Chef-Opérateur : Guy Green. Musique : John Addison. Dir. artistique : Alfred Junge. Chef-Opérat. du son : A. W. Watkins. Interprètes : Peter Lawford, Dawn Addams, R. Culver, D. Bond, L. Dwyer, M. Hordern, C. Gordon, H. Thatcher, J. McNaughton, C. Cotts. Première représentation (Paris) : 18 mars 1953. CARACTERE. — Bon film dramatique, non dépourvu d’humour, relatant l’aventure d’un voleur mondain, soupçonné de meurtres, qui décide de découvrir lui-même le véritable assassin, afin que la police ne s’intéresse pas trop à ses trafics. De nombreuses scènes angoissantes soutiennent une action prenante qui se déroule dans le cadre victorien de Londres, à la fin du siècle dernier. SCENARIO. — Voleur mondain, Nicholas Revel (P. Lawford), dérobe un joyau de grand prix au cours d’une brillante soirée. Or, le soir du vol, un policeman est tué devant la maison où Nicholas « opère » et la police en déduit que le voleur est le criminel. Nicholas ne voulant pas risquer sa vie en faisant rendre le bijou ( comme il l’avait envisagé), afin de toucher une prime, décide de convaincre le chef de la police que sa méthode, destinée à rechercher le criminel, est la meilleure et pour cela fait une cour discrète à sa fille, Jane (D. Addams), tout en innocentant le fiancé de cette dernière. Fortement soupçonné par Connor (R. Culver), l’un des plus fins limiers de Londres, Nicholas réussit cependant avec une grande habileté à découvrir le coupable, dans la poche duquel il dépose le bijou volé. Il ne profitera pas de son vol , et n’épousera pas la jolie Jane, mais il conservera la liberté. REALISATION. — Ce film, d’origine anglaise, est basé sur un scénario intéressant, construit avec intelligence. A une ou deux exceptions près, les détails importants sont astucieusement insérés dans l’action et lui confèrent un surcroît d’attrait. La mise en scène est rigoureuse et crée admirablement l’ambiance de mystère et d’angoisse recherchée. Les images sont très belles et les éclairages diffusés avec art soutiennent parfaitement la mise en scène. En fin de film, : une bagarre très photogénique. LES TROIS BANDITS MASQUÉS (G.) (Man from Sonora) Western (55 min.) (V-Q-) Origine : Américaine. Prod. : Vincent M. Fennelly, 1951. Réal. : Lewis Collins. Auteur : Scén. de Maurice Tombragel. Chef-Opérateur : Gilbert Warrenton. Musique : Edward Kay. Décors : Harry Reif. Montage : Fred Maguire. Chef-Opérat. du son : J. Carter. Interprètes : Johnny Mac Brown, House Peters, Ph. Coates, L. Talbot, L. Roberts, J. Merton, S. Price, D. Moore. Première représentation (Paris) : 18 mars 1953. CARACTERE. — Aventure mouvementée, dont une grande partie se déroule en extérieurs. Intrigue policière à l’ombre de laquelle s’estompe une discrète idylle amoureuse. Les scènes de brutalité, les combats d’homme à homme, alternent avec de vertigineuses chevauchées dans des régions montagneuses et sauvages. SCENARIO. — Johnny MacBrown, venant aider le shériff à appréhender une bande qui détrousse les voyageurs, est contraint de terminer son voyage à pied, des bandits lui ayant volé son cheval. Johnny se met au travail, retrouve sa monture et découvre en même temps le chef de l’organisation. Il s’agit d’Ed Hooper (H. Peters), fiancé de la jeune Cinthy (P. Coates), fille du banquier Allison. Ce dernier se trouve dans une situation difficile en raison des vols dont il est la victime au cours des transferts d’argent d’une ville à l’autre. Ed sera arrêté et Allison, ayant retrouvé la sécurité, accorde la main de sa fille à Johnny. REALISATION. — Histoire bien construite et exposée avec clarté, malgré les incidents nombreux qui l’émaillent. Beaucoup de mouvement dans ce film d’action très vivant. Belles photographies d’extérieurs fort pittoresques. L’imorévu de certains faits est bien exploité. INTERPRETATION. — Johnny Mac Brown, à l’extérieur sympathique, est un interprète cordial, au jeu sobre et varié. La jolie Phyllis Coates, dont le rôle est peu chargé, éclaire de sa présence un scénario n’ayant pour interprètes que des hommes. — G. T. INTERPRETATION. — Dans le rôle du voleur mondain, Peter Lawford fait une création très savoureuse en conférant à son personnage un presque imperceptible ton hautain, qui sied parfaitement à son physique. Dawn Addams est jolie, gracieuse et aimable comédienne. — P. R. FINI DE RIRE (G.) (His Kind of Woman) Film policier (106 min.) (V.O.) Origine : Américaine, 1951. Prod.: Howard Hughes-Robert Spark, Réal. : John Farrow. Auteur : Scén. de F. Fenton. Chef-Opérateur : Harry J. Wild. Dir. musicale : Bakaleinikoff. Musique : Leigh Harline. Dir. artistique : A. d'Agostino. Décors : D. Silvera, R. Dowd. Montage : E. Warren, F. Knudtson. Chef-Opérat. du son : J. Tribby, ( Portman. Interprètes : Robert Mitchum, Jan Russell, Vincent Price, T. Holt, Cl McGraw, M. Reynolds, R. Burr, I Banning, J. Backus, P. Van Zandi Première représentation (Paris) : 2 mars 1953. CARACTERE. — L’histoire se dé roule en partie au Mexique, avec plu sieurs séquences ayant pour cadre u: bateau. La note humoristique s’alli souvent aux incidents tragiques e l’amour occupe une place important dans le scénario. Deux excellents in terprètes, Robert Mitchum et Jan Russell constituent un puissant élé ment attractif. Des scènes impression nantes suscitent l’émotion et tiennen en haleine les spectateurs. SCENARIO. — Dan Milner CR Mitchum), joueur à bout de res sources, accepte de se rendre ai Mexique, où il attendra les ordre : d’hommes inconnus qui le paien largement. Il y rencontre une jeuni artiste, Léonore Brent (J. Russell) qui se fait passer pour une femme; très riche. Une vedette de cinéma Cardigan, s’intéresse à Léonore, don Dan devient amoureux. Dan ap prend qu’il doit être conduit su i un bateau ou Nick Ferraro, interdit de séjour aux Etats-Unis, doii lui faire perdre la mémoire, grâce à une piqûre, afin d’utiliser sa per sonnalité pour rentrer aux EtatsUnis. Le jeune homme se défen c avec énergie et, grâce à l’aide de Cardigan, excellent tireur, et d< Léonore, il sortira indemne de cette affaire après une bagarre générale entre marins et policiers. Dai pourra enfin aimer Léonore ei toute quiétude. REALISATION. — D’excellentes scè nés « accrochent » immanquablement notamment celle ou Robert Mitchun se débat et échappe à l’étreinte d ceux qui cherchent à le mainteni immobile pour qu’un savant lui ino cule une drogue qui le mènera à 1 mort. Des épisodes amusants, habi lement intercalés, constituent une dé tente dans une aventure souvent pé nible. Mise en relief intéressante d la force et du courage d’un homm traqué par de nombreux ennemis. INTERPRETATION. — Robert Mit chum. joue en excellent comédier un rôle lui permettant de mettre ei valeur une grande variété de dons tour à tour cynique, sentimental, ha bile, courageux et énergique. So masque exprime la douleur physiqu avec un réalisme impressionnant. Jan Russell est attachante, tantôt aimants tantôt gaie, parfois nostalgique e toujours profondément féminine. G. T + «AU PAYS DES GRANDS CAUSSES •{. Au cours d’une séance organisé' par le Ciné-Club biterrois, le réalisa teur de courts métrages, M. Jeai Mitry, professeur à l’Institut de Hautes Etudes Cinématographiques présenta plusieurs de ses œuvres Pacifique 231, sur une musique d Honegger ; Eaux Vives, Rêverie à De bussy, etc., et offrit au public biter rois la primeur du documentaire Ai Pays des Grands Causses, qui vien d’être présenté au IVe Congrès Inter national du Court-Métrage, qui fu tenu à Paris du 2 au 7 mars 1953. G D. LES CRITIQUES DE NOTRE DERNIER NUMÉRO (N° 1510, 21 mars 1953) PAGE 22 : LE CUIRASSE POTEMKINE, 63'. Dist : PROCINEX. MINUIT. OUAI DE BERCY, 95'. Dist. : DISCIFILM. LES HAUTS DE HURLEVENT, 100'. Dist. : PANTHEON DISTRIBUTION. PAGE 26 : LA MISSION DU COMMANDANT LEX. 92'. Dist. : WARNER BROS LE MIRACLE DE FATIMA, 101'. Dist. : WARNER BROS. LES DENTS LONGUES, 95'. Dist : SIRIUS. ULTRA SECRET. 90'. Dist : VICTORY FILMS. V m| IJ V I | JLÆ WJ APPAREILS DE PROJECTIONS CINEMATOGRAPHIQUES SONORES JrA ü.rit H JÜJ; cinemeccanica-milan 3 RUE DU COLISEE PARIS Ô*-ELY. 4A-00-34 Ô2