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0^ LA CÎNÉMATOGRAPHiE FRANÇAÎSE
CRITIQUES DES FILMS
ü 4 Avril 1953 — 1
MANINA.
LA FILLE SANS VOILE (G.)
Aventures romanesques (86 min.)
Origine : Française.
Prod. : Sport Films 1952.
Réal. : Willy Rozier.
Auteurs : Scénario de Xavier Valiier, adaptation et dialogue de Willy Rozier.
Chef-Opérat. : Michel Rocca.
Musique : Jean Yatove.
Montage : Suzanne Baron.
Interprètes : Brigitte Bardot, JeanFrançois Calvé, Howard Vernon, Espanita Cortez, Raymond Cordy, Robert Arnoux.
Première représentation (Paris) : 27 mars 1953.
CARACTERE. — Deux intrigues sont menées de front, l'une ayant trait à la recherche d'un trésor enseveli au fond de la mer, l’autre montrant le développement d'une idylle entre deux jeunes gens. Nombreuses vues sous-marines intéressantes. Malgré le titre, la principale interprète ne dépasse pas les limites de la correction, bien que son costume de bain se réduise au minimum. Film très aéré, dont la majeure partie a pour cadre les côtes abruptes de î 3. Corse
SCENARIO. — Un étudiant, Gérard (J. -F. Calvé), au cours d’une pêche sous-marine, découvre un fragment d’amphore phénicienne. Le jeune homme pense avoir trouvé l’emplacement du trésor de Trolius. Il revient plusieurs années plus tard à sa recherche, sur un bateau, en compagnie d’un trafiquant (H. Vernon), avec lequel il doit partager le trésor. Il retrouve dans l’ile la jeune Manina (B. Bardot) dont il s’éprend. Il se propose de l’épouser et de lui faire don de son butin. Le trésor est retrouvé, mais le bateau s’éloigne avec son précieux fardeau, laissant Gérard dans l’île. Les navigateurs feront nauvrage et l’étudiant, resté pauvre, trouvera sa consolation dans l’amour pur de Manina.
REALISATION. — Sujet très photogénique, qui se prête admirablement à de belles photographies sousmarines et, il faut le souligner, le choix heureux des paysages. L'intrigue amoureuse est attachante. Un des meilleurs passages du film est celui où le héros principal, à bout de forces, lutte pour sa vie et nage jusqu’au moment où il coule, épuisé.
INTERPRETATION. — La jeune Brigitte Bardot fait admirer ses charmes. Elle manque encore un peu d’expérience ainsi que son partenaire, Jean-François Calvé, excellent nageur. Howard Vernon fait une bonne création. Brèves apparitions des sympathiques artistes Raymond Cordy et Robert Arnoux. — G. T.
Bing CROSBY et Donald O'CONNOR partenaires dans "WHITE CHRISTMAS"
4? Paramount vient d'annoncer que Donald O’Connor partagerait avec Bing Crosby la vedette du Technicolor musical à grand spectacle, White Christmas, dont le premier tour de manivelle sera donné à Hollywood fin août. Donald O’Connor avait tourné son premier film avec Bing Crosby en 1938 : Sing You Sinners, dans
lequel il jouait le rôle du frère du célèbre « crooner » américain.
Le scénario de White Christmas, qui est basé sur une idée d’Irving Berlin, sera écrit par Norman Krasna, l’un des scénaristes les plus connus de Hollywood.
LE CABOTIN ET SON COMPÈRE (G.)
(The Stooge)
Comique (96 min.)
(V.o.)
Origine : Américaine.
Prod. : Hal Wallis 1952.
Réal. : Norman Taurog.
Auteurs : Fred F. Finklehoffe et M. Rackin, d’après une histoire de F.F. Finklehoffe et Sid Silvers. Chef-Opérat. : D.L. Fapp.
Dir. artistiques : H. Pei'eira et F. Bachelin.
Dir. musical : Joseph J. Lilley. Décors : S. Corner et B. Granger. Ingénieurs du son : M. McKay et W. Oberst.
Interprètes : Dean Martin, Jerry Lewis, Eddie Mayehoff, Mario Marshall, Polly Bergen.
Première représentation (Paris) : 27 mars 1953.
CARACTERE. — Le team très populaire, Dean Martin et Jerry Lewis, se retrouve à nouveau, formant un couple d'interprètes de numéros de music-hall d'une grande fantaisie comique. La bouffonnerie s’oppose ou s’allie aux scènes sentimentales. L’ensemble est fort amusant et constitue un des meilleurs programmes des deux fantaisistes.
SCENARIO. .— Bill Miller (D. Martin) , chanteur qui a connu le succès avec son partenaire Bailey, décide de se présenter seul sur la scène. C’est un échec et sa femme, Mary Tuner (P. Bergen), le décide enfin à s’adjoindre un compère, le naïf Ted Rogers (J. Lewis) . Ted déchaîne le fou-rire du public et, sans s’en rendre compte, fait tout le succès de l’attraction. Après une longue tournée, les deux artistes jouent à New York, seul le nom de Bill figurant sur l’affiche. Mary, indignée par l’égoïsme de Bill, décide de divorcer, tandis que Ted s’éprend de la jeune « Frecklehead » (M. Marshall). Bill, ayant rompu avec son partenaire, paraît à nouveau seul sur la scène. L’échec serait complet si Ted ne sauvait la situation à la dernière minute. Bill reconnaît son injustice et se réconcilie avec Mary tandis que Ted se fiance à « Frecklehead ».
REALISATION. — Les nombreux numéros scéniques exécutés par les deux vedettes sont d’une grande drôlerie. Les gags les plus imprévus foisonnent d’un bout à l’autre du film. Agréables chansons sentimentales. Beaucoup d’idées nouvelles exploitées dans le style classique de l’humour américain.
INTERPRETATION. — Jerry Lewis excelle dans le genre loufoque qui lui est propre. Il joint habilement la bonté et une certaine sensibilité à un comique désopilant. Dean Martin ajoute au charme de sa voix un physique agréable ; son genre, si différent de celui de son partenaire, créé une opposition heureuse. Polly Bergen et Marion Marshall apportent au film, l’une sa grâce et son charme, l’autre sa gaîté naïve. — G. T.
f
UNE NOUVELLE VERSION DES "DEUX GOSSES"
«j* On verra bientôt en France une nouvelle version, franco-italienne cette fois, des Deux Gosses. Le sujet célèbre de Pierre Decourcelle est interprété par Yves Deniaud, Marie Bizet, Lea Padovani, Massimo Serato.
BAS LES MASQUES (G.)
(Deadline-U.S.A.)
Comédie dramatique (87 min.) ( V.O.-D. )
Origine : Américaine.
Prod. : Sol C. Siegel, 1952.
Réal. : Richard Brooks.
Auteur : Scén. de Richard Brooks. Chef-Opérateur : Milton Krasner.
Dir. musicale : Lionel Newman. Musique : Cyril Mockridge.
Dir. artistiques : L. Wheeler, G. Patrick.
Décors : Th. Little, W.M. Scott. Montage : William, B. Murphy. Interprètes : Humphrey Bogart, Ethel Barrymore, Kim Hunter, Ed. Begley, W. Stevens, P. Stewart, M. Gabel, J. de Santis, J. MacKenzie, Martin Gabel.
Premières représentations (Nice) : 11 février 1953 ; (Paris) : 25 et 27 mars 1953.
CARACTERE. — La puissance de la presse libre dressée contre le gangstérisme fournit les éléments majeurs d’un film d’action au thème prenant. Le style rapide et précis, le texte dramatique et humoristique tour à tour, l’interprétation solidement charpentée, font de cette production une œuvre qui retient l’attention. Humphrey Bogart domine le film. La peinture du monde du vrai journalisme est vivante et pittoresque.
SCENARIO. — Ed Hutchinson (Humphrey Bogart) , rédacteur en chef du « Day », se donne corps et âme à sa profession, délaissant sa femme Nora (Kim Hunter). Bien que sachant que le journal est vendu par sa propriétaire Mme Carrison (Ethel Barrymore), Ed entre en lutte contre Thomas Rienzi (Martin Gabel), un redoutable gangster. Malgré tous les dangers et les menaces, avec le dernier numéro du « Day », paraît l’article prouvant la culpabilité de Rienzi dans une série de meurtres et de malversations.
REALISATION. — Richard Brooks également auteur du scénario et adaptateur, prouve qu’il possède un vif sens visuel, sachant détacher les passages importants, mêlant humour et drame sans dévier. Le journalisme y apparaît sous son vrai jour au service de l’information et de la morale, dans une atmosphère de travail, de bonne humeur et d’amour de la profession. Les images sont bien étudiées. Une habile utilisation des décors réels fournis par l’imprimerie d'un quotidien à grand tirage crée l’ambiance.
INTERPRETATION. — Humphrey Bogart campe un rédacteur en chef combattif, intelligent, dont la volonté le place au premier rang. Il joue en puissance, mais avec tact et finesse. Ethel Barrymore incarne avec talent un personnage à la fois humoristique et désabusé. Martin Gabel fait du chef de gang une composition qui renouvelle un type classique. Kimi Hunter est l’épouse sacrifiée mais dont l’amour ne peut s’éteindre. — P. -A. B.
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WARD BOND aux cotés de B. STANWYCK et G. COOPER dans " BLOWING WILD "
L’excellent acteur américain Ward Bond quittera incessamment Hollywood pour rejoindre l’équipe de Blowing Wild, qu’interprètent actuellement au Mexique, sous la direction d’Hugo Fregonese, Barbara Stanwyck. Gary Coopër, Ruth Roman et Anthony Quinn. On sait que Warner Bros, distribuera cette production United States Pictures en Technicolor.
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CONTRE LA LOI (A.)
(Contra Legge)
Drame policier (75 min.)
(V.O.)
Origine : Italienne.
Prod. : S.C.A.L.A. Film.
Réal. : Flavio Calzavara.
Auteurs : Pietro Germi, G. Mangio C. Marrocco.
Chef-Opérat. : G. Vitrotti.
Musique : F. Casavola. .
Montage : M. Gingarelli.
Première représentation (Paris)
mars 1953.
Interprètes : Marcello Mastroïar Fulvia Mammi, T. Buazzelli, 1 nato Malavasi, Mannio Bisoni, P lo Panelli, M. Terribile, A. Cana
CARACTERE. — Film policier l’action dramatique très soutenue, latant l'histoire d’un jeune faussa accusé d’un crime qu’il n’a pas ce mis. L’histoire, prenante, conte péripéties de l’enquête. Ce film, ri en éléments attractifs, est interpr avec émotion.
SCENARIO. — Marcello (M. M troïanni) , qui s’est trouvé entra dans un trafic de devises étran* res, est accusé d’un meurtre d< il fut l’unique témoin. Malgré cris d’innocence, les policiers démontrent que toutes les prew sont contre lui. Pourtant, le jet commissaire chargé de l’enqui veut, avant de l’inculper, savoir le mystérieux Alfredo, que Marce accuse du crime, existe ou n Pour ce faire, il facilite l’évas du délinquant, le fait suivre, ai que sa fiancée, Maria (F. Mamrr et poursuit son enquête. Il s’aperç bientôt que les témoins cités ] Marcello ont menti pour se couv: car ils sont tous impliqués dans i affaire de fausse monnaie. Enj l’astucieux commissaire dévoile meurtrier et le tue après une 1 taille où l’un des policiers a trox la mort. Marcello est innocenté recommencera sa vie avec Maria.
REALISATION. — Le scénario bien construit et l’action bien rr en valeur par une technique l quente. La scène de l’interrogatc de Marcello, avec ses rebondisseme et ses questions de plus en plus p cises, est très attachante, ainsi d’ leurs que la bataille et la poursi finale.
INTERPRETATION. — Les acte sont inconnus, mais ils sont tous 1 bons comédiens, qui jouent avec telligence. Marcello Mastroianni (M cello), au visage rappelant celui Raf Vallone, interprète le rôle prir pal avec puissance et émotion. Fui Mammi, jolie et attirante, est l’i de ces étonnantes jeunes comédiem dont le cinéma italien est riche. P.
"LE CŒUR FRIVOLE OU LA GALANTE COMÉDIE complément de programme c "AMANTS DE MINUIT"
L’excellent réalisateur, Pierre G part-Huit, vient de réaliser un mo; métrage, intitulé Le Cœur frivole la Galante Comédie, qui accompai Les Amants de Minuit, de Roger chebé. Ce film est une petite chrc que de la vie au sjècle de Louis 1 Il ne s’agit pas d'un film sur 1 ’i mais d’un récit habilement illus par des œuvres ou des fragme d’œuvres de Watteau, Fragon; Boucher, Chardin, etc., de tous maîtres charmants du XVIIIe siè L’accompagnement musical de film est composé d’œuvres de ! meau, Couperin, Bach, Mozart et valdi, qu’interprète un excellent chestre placé sous la direction Jean Vitold. Le texte du comm taire, écrit par Marcel Brion, est par Jean-Claude Pascal et l\(Iî Marie Mansart. Ce film est une p ductlon Roger Richebé.
LES CRITIQUES DE NOTRE DERNIER NUMÉRO (N 1511, 28 mars 1953)
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POUR VOUS, MON AMOUR, 100'. Dist. : PARAMOUNT. LA TREIZIÈME HEURE, 80'. Dist. : M.G.M.
LES TROIS BANDITS MASQUÉS, 55'. Dist. : DISMAGE FINI DE RIRE, 106'. Dist. : RKO.
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