La Cinématographie Française (1953)

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LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE % LA BERGERE ET LE RAMONEUR (G.) Dessin animé (63 min.) Technicolor Origine : Française. Prod. : les Gémeaux-Clarges Distribu lors. Prod. : André Sarrut. Real. : Equipe des Gémeaux S. A., sous la direction artistique de Paul Grimault. Auteurs : Scén de J. Prévert et P. Grimault. dial, de J. Prévert. Musique : Joseph Kosma, interprétée par The Royal Philarmonie Orchestra, sous la direction de M. Matheson. Montage : Gilbert Natot. Avec les voix de : Pierre Brasseur, Serge Reggiani, Anouk Aimée. Les chansons sont interprètes par : Jacques Jeansen, Eric Amado, Léo Noël avec son orgue de Barbarie. Première représentation (Paris) : 29 mai 1953. Présentation corporative (Paris) : 3 juin 1953. Grand Prix à la disposition du Jury à la XIU1" Biennale de Venise. CARACTERE. — Primé à la dernière Biennale de Venise, bien que pour les auteurs cette œuvre demeure inachevée, ce très bon dessin animé français de long métrage est tour à tour amusant et émouvant par son fond, où la fantaisie et la poésie de Jacques Prévert s’expriment toujours avec bonheur, plaisant et attachant par ses images, où Ton retrouve le talent si personnel de Paul Grimault. D’une conception très différente de celles des œuvres de Walt Disney, ce film est fort agréable à voir et à entendre. Le programme est complété par Crin Blanc. SCENARIO. — Il était une fois, au Royaume de Takicardie, un roi tyrannique, qui se complaisait à chasser des oiseaux que ses « piqueurs » avaient au préalable enfermés dans des cages afin de rendre leur massacre plus aisé. Un jour, qu’il s’apprêtait à chasser un oiselet, l’Oiseau Père vint délivrer son enfant et hurla au Roi toute sa haine. Furieux, celui-ci rentra dans son château, fit un sourire au portrait d’une charmante bergère qui ornait sa chambre et s’endormit. Pendant son sommeil, la petite Bergère s’anima, ainsi qu’un petit Ramoneur, dont le portait était proche et tous deux s’avouèrent leur amour. Mais le portrait du Roi sortit de son cadre et se mit à les poursuivre, car lui aussi était amoureux de la Bergère. Les deux petits amoureux font alors la connaissance de l'Oiseau qui leur promet son aide en toutes circonstances et c’est ainsi qu’après avoir été pourchassé par le Roi et ses policiers jusqu’au plus profond de la ville basse, la Bergère capturée par le Roi et le Ramoneur offert en pâture aux lions, l’Oiseau parvint à les sauver tous deux, à provoquer la mort du Roi et à rendre le bonheur à tous les habitants de Takicardie. REALISATION. — Bien que l'action se tienne de la première à la dernière image, il apparaît nettement que certaines scènes, sans doute importantes, font défaut, car l’esprit frondeur et irrévérencieux de Jacques Prévert ne trouve pas là son apothéose. Tel qu’il est, en tout cas, le film renferme des situations et des mots d’auteur où la poésie et la fantaisie s’harmonisent avec attrait, comme dans les meilleures œuvres de Jacques Prévert. Sur ce scénario, où le comique est tout en profondeur, en traits d’esprit, Paul Grimault a placé de charmants petits personnages, animés avec beaucoup de soin, auxquels des acteurs connus ont prêté leur voix. Pierre Brasseur parle pour 1 Oiseau (dont les attitudes semblent être celles qui sont favorites au grand comédien), Anouk Aimée rend très graves, très profondes, les paroles d'amour de la Bergère, Serge Reggiani donne beaucoup d’assurance au Ramoneur. Avec les agréables chansons de Kosma, qu'interprètent Jacques Jeansen, Eric Amado et Léo Noël, qui s’accompagne avec son orgue de barbarie, ce film charmant confirme l’existence d’un style français du Dessin animé. — P. R. CRITIQUES DES l^WVWWV^ 13 Juin 1953 FILMS LE RENNE BLANC (A.) LE METIER DE DANSEUR (Valkoinen Peura) Drame poétique (77 min.) (V.O.) Origine : Finlandaise. Prod. : Junior Film,i-O.Y.-Helsinki, 1953. Réal. : Erik Blomberg. Auteurs : M. Kuosmanan, E. Blomberg. Chef-Opérateur : Erik Blomberg. Musique : Einar Englund. Interprètes : Mirjami Kuesmanan. Kaiervo Nissila, Ake Lindman, Jouni Tapiola, Arvo Lehesmaa. Première représentation (Paris) : 27 mai 1953. Prix international du Film légendaire au Festival de Cannes 1953. CARACTERE. — Primé au dernier Festival de Cannes, dans la catégorie des films légendaires, ce film finlandais aux belles images très poétiques, raconte une « saga » en légende nordique, dans un style qui évoque les grands classiques muets du cinéma Scandinave. Intéressant à plus d'un titre, ce film n’existe qu’en V.O. SCENARIO. — Pirita (M. Kuosmanen), née ensorcelée sans le savoir, épouse Aslak (K. Nissila). Mais celui-ci la délaisse souvent très longtemps, car il est obligé de chasser les rennes au loin. Sur les conseils d’un sorcier, Pirita offre à un dieu de pierre un petit renne blanc1. Grâce à cette offrande, le pouvoir magique de Pirita renaît et elle se transforme à volonté en un magnifique renne blanc que tous les hommes veulent capturer. Mais lorsqu'ils l’approchent, le renne se transforme en un vampire féminin, qui tue ses victimes. Les collines sont en deuil à cause de PiritaRenne Blanc et après une belle poursuite, c’est Aslak lui-même qui tuera le renne maléfique, c’est-à (600 m.) Prod. et Distr. : Filmsonor. Réal. : Jacques Baratier. Opérât. : André Bac. Dir. de Prod. : Jacques Planté. Musique : Jean-Michel Damasse. Interprètes : Jean Babilée, Xénia Palley, Janine Monnin, Deryck Mendel. Patient, minutieux et ardu travail de préparation d'un spectacle de ballet. Aperçus sur l’entraînement quotidien des danseurs série des exercices à la barre et « au milieu », pour l’assouplissement et l’extension du jeu des articulations, épaules, hanches, pied, qui accroissent les possibilités du saut, des « tours » et assurent l’équilibre. La leçon est donnée à un très bon groupe d’artistes jeunes par le grand danseur Jean Babilée. Puis, travail du chorégraphe préparant les variations du ballet avec le musicien (Jean-Michel Damasse au piano). Préparation d’un « adage » (pas de deux) de Babilée avec Janine Monnin. C’est ce travail ingrat qui est le sujet du film. Jolis tableaux de grâce, de vivacité. !P. M.. dire sa femme. REALISATION. — La construction de l’histoire manque un peu de clarté, au début, principalement. Mais par la suite, la beauté des images et la simplicité de la vie lapone sont captivantes et parfois touchantes. La technique est sobre et les effets ne sont pas appuyés. Belles photographies. INTERPRETATION. — Mirjami Kuosmanen est une belle fille, bien en chair, au visage très expressif. Son jeu est sobre et direct. Kalervo Nissilâ est un garçon sympathique au regard franc et souriant, dont le personnage un peu effacé, ne permet certainement pas d’apprécier pleinement les qualités de comédien. — P. R. Qualité d'ab&td H LES ÉTS BERTRAND FAURE Société à Responsabilité Limitée au Capital de 225 millions de francs 20, RUE HOCHE PUTEAUX Tél : LONgchamp 32-32 (6 lignes groupées) VOUS PRÉSENTENT Le B. F. 323 (Type MARIVAUX) à carcasse à ressorts “ôpedci” LIVRÉ AVEC GARANTIE de 5 ANS Agonts Régionaux : LYON MARSEILLE BORDEAUX LILLE NANCY RENNES ALGER CASABLANCA TUNIS etc... FEMMES EN CAGE (A. |(lf (Caged) lll Drame psychologique (95 min. (V.O.) I*1 Origine : Américaine. - Prod. : Jerry Wald, 1950. Réal. : John Cromwell. Auteurs : Scén. de V. Kellog et I Schoenfeld. Chef-Opérateur : Cari Guthrie. Musique : Max Steiner. Dir. artistique : Charles H. Clarl j(lï Décors : G. W. Berntsen. Conseiller technique : Doris Whit 0» Montage : Owen Marks. Chef-Opérat, du son : Stanley Je Interprètes : Eleanor Parker, Ai Moorehead, Ellen Corby. I Emerson, B. Garde, J. Sterling Patrick, O. Deering, J. Darwell Première représentation (Paris) mai 1953. Et im ï l F CARACTERE. — L’intrigue se 611 roule entièrement dans une prisoi 11 femmes. Une très jeune femme, i Dis damnée pour un premier vol, a tf minime, subira peu à peu l’infiui " néfaste de récidivistes sans scrupi L’ambiance douloureuse est poign; et le drame est d’une troublante iPH rité. Les efforts de la directrice jj ldi améliorer le sort des femmes se he Cine à l’incompréhension administrai ftl Eleanor Parker, qui obtint pour c lit création le premier prix d’interpr ni tion féminine à la Biennale de 51 nise 1952, donne une valeur t «s particulière à cette production. IM SCENARIO. — Une jeune fen $ de dix-neuf ans, Marie Allen jj,; Parker) , compromise dans un ja< où son mari a trouvé la mort, pv (P sa peine au milieu de femmes < ® rompues. Elle met au monde ® bébé qu’elle est contrainte d’at donner. La gardienne Harper, j ticulièrement dure avec elle, $ tond les cheveux pour la pt SE d’une incartade. Peu à peu, Mi il» subit l’influence du milieu où f‘: vit. Malgré les efforts de la dv. trice, Benton, qui voudrait renvà 18 la cruelle Harper, celle-ci reste ? place, protégée par des hom , jjj politiques. Lorsque Marie quitte h n prison , elle a accepté un em ia douteux, proposé par une de compagnes et l'on devine qu’elle viendra un jour dans la prl fü comme récidiviste. REALISATION. — L’étude desisE ractères est très poussée et chs cas est minutieusement fouillé, l il taines scènes dramatiques, celles M suicide d’une détenue, l’incarcéra en cellule, la tonte des chev a sont particulièrement impressioni tes. L’œuvre, d’un puissant réali! ,’ÿ révèle des souffrances morales , iv connues. L’esprit humaniste de la P rectrice, ses efforts vains, contras habilement avec le manque de c de la gardienne, pour laquelle les j11 sonnières ne sont que du bétail ::i main. ■ INTERPRETATION. — Le C adroit des nombreux rôles secon res de détenues donne une gr; homogénéité au film. Toutes les c trices, parmi lesquelles on remai : spécialement Agnes Moorehead et len Corby, sont d’une troublante ' racité. Eleanor Parker domine pa création émouvante, ses réactions turelles et sa puissance d’expresi " Son jeu intelligent ne néglige ai détail et met en valeur les moin faits. — G. T. M. YVAN JOUANNET VA DEVENIR PRODUCTEU *!• Assistant du réalisateur Alex E pour le film Lettre ouverte, 5 Jouannet passe actuellement quel jours à Béziers. Il s’y prépare j le prochain film d’Alex Joffé i P il sera à nouveau l’assistant, film aura, une fois de plus, Robert moureux comme vedette (titre déterminé encore). j Kl Y van Jouannet, chercheur a' et passionné du cinéma, e sage de créer à bref délai firme de production de cc métrages scientifiques. Il est 3 semblable qu’une étude sur « géophages » (mangeurs de te fera partiie des premières réa tlons. — G. D.