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35e Année. — 75 Francs
N° 1524. — 27 JUIN 1953
LA
CINEMATOGRAPHIE
française
LE CINEMA FRANÇAIS
bonnement annuel : France et Union Franlise : 2.000 fr — Pays étrangers : 3.500 fr. — .S. A. : $ 12. — Changement d'adresse : 50 fr. Chèques postaux : 706.90, Paris
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rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxisxxx: revue hebdomadaire rrpxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
IN MONOPOLE T7 DES ACTUALITES?
Voici donc résumé, le mode de parution. Quant à la matière, on la critique, peut-être avec juste raison, pour un classicisme dans l'information qui est dépassé par la presse courante. Elle a été cependant, elle aussi, progressivement allégée, accélérée et enrichie. Nous rappellerons que, malgré l'affirmation officielle maintes fois entendue : •< la Presse filmée n'a pas plus de Censure que la Presse imprimée », il existe toujours pour elle au Ministère de l'Information une « vision préalable du Jeudi », qui est un frein sérieux aux audaces de nos chevaliers de l'objectif.
Venons-en à ses rapports avec la Télévision. Il faut tout d'abord savoir qu'à part de rares prises de vues en « direct », les documents de la T.V. sont réalisés par des opérateurs de cinéma, avec des caméras de cinéma, et sur pellicule de cinéma. C'est exactement la spécialité des maisons françaises d'actualités.
Celles-ci ne sont pas seulement des éditrices de journaux filmés. L'Agence FRANCE-VIDEO, qu'elles ont constituée, fournit des bandes originales à toute une clientèle d'informateurs par l'image, comme, par exemple, les Télévisions américaines — dans les 24 heures — et anglaises. La Télévision française fait elle-même appel à leurs services pour les reportages éloignés de Paris.
Mais pourquoi, pour les événements parisiens qui sont souvent sensationnels et en nombre important, les caméras cinématographiques de la Télévision française viennent-elles prendre en double, à son seul usage, des images que FRANCE-VIDEO leur fournirait aisément, et à meilleur compte ?
La Télévision ambitionne de réaliser, par un service officiel, des actualités officielles. C'est le type de la concurrence, courtoise certes, que font à des entreprises privées, pourtant bien spécialisées et équipées, des organismes nouveaux que l'Etat crée, sur les fonds publics, avec l'idée qu'il pourra ainsi faire marcher les affaires mieux et plus aisément que le commun de ses administrés.
Les journaux filmés parviendront-ils à conquérir, dans les voies de la T.V., à la fois le droit d'étendre leur diffusion (ce dont ils ne pensent nullement à abuser) et la possibilité de s'engager à fond dans les techniques modernes ?
Si la question se pose avec l'acuité de l'immédiat pour nos Actualités, elle s'étend, on le sait, à tous les prochains rapports entre le Cinéma et la Télévision.
La chose est claire. L'Etat tend à s'assurer trois monopoles qu'il faut bien distinguer :
Une attitude de Marcel L'Herbier dirigeant les les prises de vues du PERE DE MADEMOISELLE, qu’il a réalisé en collaboration avec Robert-Paul Dagan. Rappelons que LE: PERE DE; MADEMOISELLE s’est vu décerner quatre prix, une Médaille d’Or et une Coupe au dernier Referendum de Vichy.
(Cliché F.A.O.-Ciné-Sélection.)
— Le monopole des TRANSMISSIONS P.T.T. pures, service essentiellement public, dont on attend le développement au profit des usagers ;
— Le monopole de 1TNFORMATION, dont nous avons un exemple dans les spectacles sur postes familiaux, avec journaux télévisés constitués par des reporters d'Etat ;
— Le monopole des EMISSIONS-RECEPTIONS, de l'exclusivité de la T.V., jusqu'à l'organisation de projections officielles publiques, sans compte tenu de l’existence antérieure, et du droit à l'existence, des cinémas patentés.
On nous affirmera que l'Etat n'a pas l'intention d'aller jusque-là. Nous l'espérons bien. Mais ce n'est pas en laissant faire que nous dégagerons cette certitude.
C'est de la définition exacte des usages du Monopole de base, celui des transmissions, de sa mise à la disposition des usagers que nous sommes, que dépendent les deux autres monopoles qui nous menacent.
On considère seulement ce qui est fait jusqu à présent, comme un précieux stade expérimental. La pratique finale pourrait bien échapper à nos industriels, qui considèrent toujours ïa T.V. comme « autre chose » et vivent uniquement absorbés par les difficultés commerciales de l'heure. „ _
P. A. HARLE
MARDI ET MERCREDI PROCHAINS
LE CONCRÊS DES CINEMAS FRANÇAIS A NANCY
Les récentes projections de T.V. au MARIiNAN et au MARBEUF ont montré la possibité de passer dans les salles tout ou partie u programme de télévision émis à peu près ratuitement chaque soir, et notamment l'édition fficielle de 20 h. 30 du Journal télévisé.
Dans le secteur non-commercial, sur écrans loyens. cela va évidemment se généraliser. Un irecteur de grande salle, s'il est à portée des metteurs, peut ainsi dès à présent ajouter à attrait de son spectacle, en passant le Journal ilévisé sur l'écran au début de sa première artie.
Cet achat d'un matériel de grand prix est-il sntable ? On en discute. Il n'y a pas en Améque plus de trois cents théâtres ainsi équipés, s ne projettent guère de télévision ordinaire, îais retransmettent des émissions spéciales e matchs de boxe, de spectacles scéniques ou îusicaux et d'événements nationaux, à des irifs de places élevés.
La pellicule n'a d'ailleurs pas dit son dernier lot. D'une part, elle a fait, trois jours (1) après î Couronnement, une brillante démonstration e ses moyens avec ses projections en cou;urs ; d'autre part, il lui reste en réserve le 6 mm. sur grand écran, dont M. André Debrie jréconise et ne cesse de préparer l'emploi gééralisé, en couleurs naturellement. Elle reste Imbattable en prix de revient, en qualité d'imaes et en sécurité de projection.
Cependant le plus ancien apanage du Cinéla, l'Actualité filmée, l'information rapide par image, paraît menacée par la Télévision. Rappelons que les journaux d’actualité en rance sont au nombre de cinq, qu'ils se parlent une clientèle d'abonnés relativement estreinte, et que la prise de vues des doculents originaux, par les équipes d'opérateurs, mis leur mise en forme et leurs importants irages, sont d’un prix de revient élevé, qui écessite une diffusion prolongée de chaque opie.
De l'avis des rédacteurs de ces journaux, le lombre d'événements qui peuvent être lancés n informations visuelles, ne justifierait que très jurement une édition quotidienne à l'usage écréatif des publics de cinéma.
C'est pourquoi les rédactions s'en tiennent un journal hebdomadaire. Il est naturel qu'il uive le même rythme que la programmation, iquelle s'adresse à des spectateurs n'allant iu cinéma qu'une fois par semaine. Le journal st ainsi vu par la totalité du public. D'autre >art, sa forme permet une « mise en pages » oignée, de faits bien exposés et variés. Cette srme de revue hebdomadaire n'exclut pas des ditions spéciales s'ajoutant en cours de semaine, notamment pour les salles d'exclusiités, et des reportages diffusés régionalement.
(I) A ce sujet, nous n’avons pas signalé, lors m Couronnement, un effort de reportage français.
. est celui d’Eclair-Journal.
Les opérateurs d’Eclair-Joumal ont tourné le rardi après-midi, à Londres, le défilé en couleurs revacolor. Transporté dans la nuit, il a été déveoppe par Eclair-Tirage à Epinay, le matin du nercredi. Monté à midi, puis tiré, ses copies passent à 17 h. 30 sur les écrans des salles pariSes images en couleurs, excellentes, sont iubliees dans l’Eclair-Journal N° 23.
Le reportage en couleurs n’est donc plus un tour le force. Mais une telle exécution rapide reste in record, à l’actif du Journal parisien.
Mardi et mercredi prochains, 30 juin et 1er juillet, se tiendra à Nancy, ainsi que nous l’avons annoncé depuis plusieurs mois, le VIIIe Congrès annuel de la Fédération Nationale des Cinémas Français. Il est inutile de souligner l’importance de ce congrès au moment où apparaissent des techniques nouvelles dont nous entretenons chaque semaine nos lecteurs, le relief, l’écran large et la T.V.
Voici le programme du Congrès qu’organise avec sa précision coutumière, le Syndicat des Directeurs de l’Est.
Lundi 29 juin
A partir de 11 heures : Réception des congressistes à la Permanence, Hôtel Thiers.
A partir de 19 heures : Dîner à l’Hôtel Thiers,
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