La Cinématographie Française (1953)

35e Année. — 75 Francs N 1528. 25 ÏUILLET 1953 • LA. # ^*5» CINÉMATOGRAPHIE LE CINÉMA FRANÇAIS Abonnement annuel : France et Union Française : 2.000 fr — Pays étrangers : 3.500 fr. — U.S.A. : $ 12. — Changement d'adresse : 50 fr. Chèques postaux : 706.90, Paris française REDACTION, ADMINISTRATION : 29, rue Marsoulan, Paris (12*) R.C. Seine : 216.468 B. tuequi» pusiaux . >»u.n, * a.„ Téléphone : DIDEROT 85-35, 85-36, 85-37 iiinTïnimiTinmiyiirTiiiTmi REVUE HEBDOMADAIRE : L'EXPLOITATION DEVANT UN TOURNANT DÉCISIF L’ECRAN PANORAMIQUE OUVRE DES PERSPECTIVES NOUVELLES Il semble que la multiplicité des innovavations techniques, récemment signalées au public, ait jeté quelque confusion dans l'esprit des directeurs de salles ; ne pouvant émettre aucun pronostic précis sur la réussite éventuelle des différents procédés de prises de vues dont ils entendent parler, nombre d'entre eux optent pour la temporisation, déclarant : •< Nous attendons, nous allons voir ; on ne sait encore ce qu'il FAUDRA adopter. » Or, pareille attitude est préjudiciable à l'exploitation cinématographique, car quel que puisse être l'avenir COMMERCIAL des prises de vues en relief stéréoscopique (3-D), en CinémaScope ou autres, une conclusion découle d'ores et déjà irréfutablement des expériences menées1 à ce jour : L'ECRAN NORMAL, OU PETIT ECRAN, EST MORT ; l'avenir du cinéma d'exploitation est désormais indissolublement lié aux projections sur écran panoramique, ou écran PLEIN CADRE. Ce nouvel écran, dont la surface, légèrement concave, est métallisée, donne à l'image une luminosité meilleure ; il n'en demeure pas moins facilement adaptable aux dimensions de chaque salle; aucun brevet d'exclusivité n'étant pris à son sujet, il est fabriqué aussi bien en Amérique, qu'en France ou en Italie ; enfin, AVANTAGE INAPPRECIABLE, il sert à la projection de tous les films, eussent-ils été tournés en 3-D, en CinémaScope ou selon les techniques normales, fussent-ils en couleurs ou en noir et blanc ; sur cet écran « plein cadre », installé une fois pour toutes, un système de masques amovibles permet, en effet, de ramener automatiquement l'image projetée aux dimensions adéquates, ces dimensions — celles standard étant de 1,33 sur 1 — pouvant aller de 1,75 sur 1 (format préconisé par M.G.M., entre autres), à 2,55 sur 1, requises par les films en CinémaScope. Quant à la transformation optique qui en résulte, elle est réellement bénigne ; il suffit de modifier la longueur focale de l'objectif de l'appareil de projection pour que le passage des films de différentes dimensions puisse désormais avoir lieu sur écran panoramique. On le voit, celui-ci présente des avantages tels qu'il est impossible de les négliger ; ils sont tellement évidents que la M.G.M., par TRES IMPORTANT ! NUMERO SPECIAL DU FESTIVAL DE VENISE SORTIE LE 22 AOUT 1953 Ce numéro paraissant au moment des vacances, nous prions nos annonceurs de réserver leurs emplacements dès à présent et les remercions de remettre leurs clichés avant le 31 juillet. exemple, a pris la décision d'en équiper, sans plus attendre, toutes ses salles à travers le monde entier. L'écran panoramique, ou plein cadre, produit en effet des résultats surprenants : l'horizon s'élargit, les contours et les silhouettes gagnent en netteté, les gros plans bénéficient d'une puissance dramatique accrue, les arrièreplans sont mieux soulignés, le regard découvre une foule de détails qui lui échappaient jusqu'ici pour n'être pas suffisamment clairs ; et cela, aussi bien pour les films en couleurs que pour les autres. C'est ainsi que le film de format normal, en noir et blanc, « JULES CESAR », montré actuellement sur l'écran plein cadre au « Booth Theater de New York », a donné des résultats sensationnels. Certains docteurs Tant-Pis, penchés sur l'évolution du cinéma, diagnostiquent périodiquement son déclin, ces affirmations sont à l'opposé de la vérité objective, qui nous amène à reconnaître que les films actuels sont infiniments plus COMPLETS, plus parfaits que ceux d'hier ; une production comme « QUO VADIS » — qui, entre parenthèse, < paraît conçue pour illustrer idéalement les avantages de la projection sur écran panoramique — est une apothéose de mise en scène et constitue un aboutissement de tous les gains techniques et spirituels enregistrés par le cinéma depuis sa naissance. Aujourd'hui, l'écran plein cadre intervient à point nommé pour souligner mieux encore ces progrès incessants ; de grands films sont annoncés pour la saison qui vient, dont la projection ne saurait avoir lieu sur d'autre écran que celui-là ; l'amélioration du confort dans nos cinémas est un objectif louable, certes, mais il ne suffit pas. En installant le nouvel écran panoramique, les directeurs de salles ouvriront à leur public un monde entièrement nouveau, un champ visuel sans limites, et lui procureront des sensations jamais éprouvées. Mardi dernier, à 16 heures, le Conseil de la République a commencé la discussion du projet de loi, adopté en première lecture, rappelons-le, par l'Assemblée Nationale, le 27 février dernier, tendant à « constituer un fonds de développement de l’industrie ». Nous avons parlé, succinctement, la semaine dernière, du rapport de M. Jacques Debu-Bridel sur ce projet de loi. Les textes adoptés par la Commission sénatoriale de la presse, Directeur : 1948 t Valéry Roger. Directeur général : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonin Eytard. Conseiller de Direction : M. Colin-Reval. Rédacteur en Chef : Laurent Ollivier. Chef de la Publicité ; Jacques Gaisser. Pierre Fresnay dans MONSIEUR VINCENT, qui effectue une nouvelle exclusivité, depuis le 22 juillet, aux « Balzac », « Helder », « Scala » et « Vivienne ». NOUVEAUX CIRCUITS D’EXCLUSIVITÉ A PARIS Nous avons appris que dans le cadre de la réorganisation de son circuit de salles, la S. N. Pathé avait l'intention de réouvrir, en septembre, le Lutetia, de l’avenue Wagram, à Paris (actuellement en cours de rénovation) et de faire entrer cette salle dans une nouvelle combinaison d’exclusivité, qui comprendrait I’Eldorado, le Lynx et le Caméo. On sait, d’autre part, que des accords de programmation lient désormais le Marignan aux Berlitz et Gaumont-Palace, tandis que le Marivaux entre dans une nouvelle combinaison, comprenant aussi le Madeleine et le Colisée.. [Les programmations de ces salles seront effectuées en accord avec les directions de chacune d'elles, comme cela s’effectuait précédemment pour le tandem Marignan-Marivaux. Ainsi estime-t-on pouvoir offrir aux distributeurs des possibilités d’exclusivité groupant un grand nombre de fauteuils, favorisant des résultats plus importants. Aucune date n’est encore fixée pour l’inauguration de la combinaison Lutetia-EldoradoLynx-Cameo, mais on sait que le film Columbia, Salomé, débutera en exclusivité le 28 août aux Berlitz-Gaumont-Palace-Marignan, alors qu’à partir du 14 août, les Colisée, Madeleine et Marivaux passeront ensemble Hans-Christian Andersen, de RKO. de la radio et du cinéma, que préside M. Lieutaud, modifiaient sensiblement le projet des députés, non pas tellement dans son. fond que dans sa lorme. Les sénateurs avaient déposé, avant la discussion publique, quelque 70 amendements aux textes qui leur étaient proposés. Une trentaine d’autres amendements ont été communiqués au cours des débats. C'est dire que les sénateurs se sont particulièrement intéressés à ce débat qui LES FAITS DE LA SEMAINE LE CONSEIL DETa RÉPUBLIQUE a terminé ses travaux sur la nouvelle loi du fonds de développement de l'industrie L'ASSEMBLEE NATIONALE SE PRONONCE DÉFINITIVEMENT AUJOURD'HUI