La Cinématographie Française (1953)

LACiNtMATOGRAPHl'E FRANCISE LES FAITS DE LA SEMAINE n’a pris fin. après plusieurs suspensions de séance, qu’à quatre heures du matin. A l'heure où nous mettons sous presse, l'Assemr blée Nationale reprend en seconde lecture, le texte du Conseil de la République. Signalons donc seulement que le vote sur l’ensemble a été acquis par 311 voix contre 2. Avant d'entamer la discussion sur le fond de développement, le Conseil de la République a adopté un projet de loi, déjà adopté sans débat par l’Assemblée Nationale, tendant à appliquer tous les textes législatifs ou réglementaires en vigueur dans les autres départements, aux départements du Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle. Voici d’ailleurs ce texte, qui ne pourra plus être modifié. Art. 1er. — Sont applicables dans les départements du Haut-Rhin, Bas-Rhin et de la Moselle. tous les textes législatifs ou réglementaires en vigueur dans les autres départements métropolitains et relatifs aux spectacles et au cinéma et, notamment les dispositions de la loi du 5 avril 1884 relatives au maintien de l'ordre. Art. 2. — Sont abrogés les articles 32, 33 a et 33 b de la loi locale du 26 juillet sur les professions. D’autre part, il nous faut signaler l'article fort intéressant de notre confrère Raymond Cartier, paru dans le dernier numéro de Match et traitant de l’industrie cinématographique aux EtatsUnis. Le titre — assez sensationnel — de l’article de notre grand confrère est : La moitié du public américain perdue. Plus du tiers des cinémas en faillite. Hollywood lutte pour survivre. Après avoir analysé les méthodes « hollywoodiennes » et les causes de la crise au sein d'une industrie qui n'a pas su prévoir, qui se réveille ensuite, mais trop tard, semble-t-il, Raymond Cartier constate que la TV est la grande gagnante du combat. A la lecture de cet article, un parallèle vient aussitôt à l’esprit : ce qui a eu lieu aux U. S. A. aura lieu chez nous. Ne nous bornons pas à ce faLalisme. Cela n'aura pas lieu si nous VOULONS l’éviter. — • L. O. Il ressort des chiffres officiels communiqués par laS.N.C.F., dans la Revue Générale des Chemins de Fer, que le nombre des journées-maladie, dans les recettes où est utilisé HYGI APHONE, est inférieur de 90 % au chiffre des autres recettes. HYGI APHONE Totalement étanche et transparent, et transmettant le son sans affaiblissement, HYGIAPHONE est une barrière d'une efficacité absolue contre tous germes transmis par l'haleine, et... contre les courants d'air. Partout où il y a du personnel en contact avec le public, il est nécessaire d'utiliser HYGIAPHONE. Adopté par la S.N.C.F., les P.T.T., etc... APPAREILLAGES V. B. 80, Avenue du Perreux FONTENAY-SOUS-BOIS Tel : TRE. 16-71 4 ♦ On évalue à 2.000 appareils le nombre des récepteurs en service à Berlin, dont la moitié dans les lieux publics. ♦ L'introduction de la TV. commerciale en Angleterre se heurte à de nombreuses difficultés et le projet étudié semble être ajourné pour longtemps. Le Gouvernement céderait à l’opinion publique, vivement opposée à ces sortes d’émissions, ainsi qu'à la pression du National Télévision Council. comité officiel récemment constitué. ...rmwAigz ♦ Conçu par M. Dauvillier, le projecteur construit, à un prix relativement bas, par les Laboratoires de Télévision, permet de projeter sur un écran de trois mètres de base, les émissions de télévision. C’est ce type d’appareil qui équipait douze des salles qui retransmirent en direct, sur grand écran, ie reportage du Couronnement. Rappelons-les : Le Raimu, la Maison de la Chimie, la salle de spectacle des Magasins du Printemps, le Musée Pédagogique, la Comédie Wagram, la salle de projection de l'U.NÆ.S.C.O1., les salons de l'hôtel Lancaster, le Club des Cinéastes Amateurs, le Pavillon Américain de la Cité Universitaire, les bases Aériennes du Bourget et de Saint-Cyr, le Shape Anglais de Fontainebleau et un cinéma bruxellois. Cette démonstration a prouvé que si, comme on peut l’espérer, une alliance Cinéma-Télévision doit intervenir, il est désormais possible aux Exploitants de compléter leurs programmes de projections de télévision, qui donneront à leur spectacle un attrait nouveau. ♦ Une nouvelle à suivre. Nous apprenons que, très prochainement, une « Société pour le développement de la Télévision », sera constituée. Cette société, qui aura la forme d’une société anonyme, au capital de 275 millions (dont la moitié versée), sera composé par trois groupes : des banques, des compagnies d’assurance et des constructeurs de matériel de TV. Parmi la douzaine de banques intéressées à cette affaire figurent notamment quatre banques nationalisées et les hautes banques privées. Leur apport global sera de l'ordre de 155 millions. Les Assurances interviendront pour 80 millions, les grands constructeurs pour 40 millions. Cette société aurait pour but d'accroitre l’équipement du territoire français en postes-relais de TV. Elle aurait l’intention de lancer un emprunt destiné à financer la Télévision en France. Des questions sont donc posées : Se dirige-t-on vers la constitution d'un secteur privé de TV. ? Ou bien l'Etat envisage-t-il de laisser l’entreprise privée s’intéresser à la T.V.F. , dont il a jusqu’ici le monopole ? Etant donné que la Télévision et la Radiodiffusion sont intimement liées, doit-on supposer que la Publicité fera sa réapparition sur les ondes françaises ? On notera, en tout cas, que l'Etat participe à la gestion de cette société par l'intermédiaire de ses banques. ^ Le Commandant Cousteau, abandonnant momentanément l’exploration de la cargaison de la galère antique coulée devant Marseille, a entrepris une période d’expérimentation complète des appareils de TV. sous-marine qu'il a fait construire. L’expérimentation porte, comme nous l’avons annoncé déjà, sur deux ordres de profondeur : 1 au delà de 100 mètres, 2u grands fonds. MATÉRIEL G.B. KALEE MM. les Exploitants utilisant l'excellent matériel G.B. Kalee, de fabrication anglaise, seront heureux d'apprendre que Brockliss-Simplex s’est vu confier, à partir du 1er juillet 1953, la distribution du matériel G.B. Kalee. Us bénéficieront du service de garde et de permanence que Brockliss-Simplex assure tant à Paris qu’à ses succursales, de 14 h. à 23 h. 30, tous les jours, y compris samedi, dimanche et jours fériés. Nos ateliers de réparations, réglage et mise au point sont également à leur disposition. Brockliss-Simplex, qui possédait déjà la distribution du matériel de Studios et de Laboratoires G. B. Kalee, fournira également les systèmes de stéréophonie G. B. Kalee, adaptable à tout équipement moderne. Brockliss-Simplex prie les utilisateurs du matériel G. B. Kalee de se faire connaître sans tarder. EXPLOITANTS AUTRICHIENS EN VISITE A PARIS Accueillie par Unifrance Film, une vingtaine d'exploitants autrichiens ont séjourné à Paris, du 15 au 18 juillet. Sous la conduite de M. Robert Cravenne, délégué général d’U.F.F., ces directeurs 'ont rendu visite à MM. D’Aguiard et Moguy sur le plateau des Enfants de l’Amour, à Saint-Maurice, à Yves Ciampi, qui réalise Le Guérisseur, au studio Franoœur, et à André Cayatte, qui tourne à Billancourt Avant le Déluge. Ils ont, d’autre part, visité le cinéma Bosquet, où ils ont été reçu par MM. Bisch, délégué par la direction générale de Gaumont à la direction de cette salle ; Cellerin, chef de publicité de l’Exploitation des Théâtres /Gaumont ; Faguet et de Luze. Une projection de CrinBlanc suivit cette réception. Le lendemain, ces Directeurs visitaient le Gaumont-Palace, sous la conduite des représentants de Gaumont et de M. Baudoi, directeur de cette grande salle d’exclusivité, et assistaient à la projection du Retour de Don Camillo avant d’être reçu par M. Jacques Flaud, directeur du C.N.C. Enfin, un grand dîner, offert au restaurant de la Tour Eiffel par la Fédération des Exploitants et Unifrance Film, dîner auquel participaient MM. Loureau, Trichet et Cravenne, ainsi que Blanchette Brunoy, Max Ophüls, Mme Vieyra, MM. Kretschmer, Delafon et Kamenka, clôtura dignement ce séjour, dont les exploitants autrichiens se montrèrent très satisfaits. ♦ EN BREF... EN BREF... ♦ La Société des Films du Sagittaire, dont le siège social est 69, quai d’Orsay, à Paris, et les bureaux et ateliers, 12, rue du CommandantBouchet, à Epinay-sur-Seine (Tél. 6), vient de porter son capital à 8.500.000 1 francs. Cette société anonyme à responsabilité limitée, dont la gérante est Mme Charlotte Terrus, se propose de s’intéresser à tout ce qui concerne le cinéma et notamment la production de grands films. ♦ Du 1er juillet 1952 au 30 juin 1953, 27 cinémas de moins de 600i places et 18 de plus de 600 places, ont fermé leurs portes en Angleterre, tandis que 8 dans le premier groupe et un dans le second ont ouvert leurs portes. ♦ Les conversations au sujet du renouvellement du pacte anglo-américain s’ouvriront à Washington, vers le 26 septembre. Des représentants officiels du Gouvernement britannique y prendront part, ainsi que M. Eric Johnston, président de la M.P.A.A. 4 A sa dernière session, la Commission des autorisations de tournage du C.N.C. a délivré deux autorisations provisoires aux projets présentés par Eminente Film, d une part, et à Roitfeld-Sirius d’autre part, concernant Le Comte de Monte-Cristo, d'après Alexandre Dumas. Ces producteurs envisagent, en effet, chacun de leur côté, de tourner ce film, pour l'interprétation duquel Jean Marais a été pressenti de part et d'autre. Le film envisagé par les Productions Roitfeld serait mis en scène par Robert Vernay et tourné en couleurs. Au cours de la réception organisée, au Studio de Boulogne, à l’occasion des prises de vues du film LES ORGUEILLEUX, voici, de gauche à droite, Gérard Philipe félicité par M. et Mme Pierre Benoit sous le regard de Son Excellence l’Ambassadeur du Mexique.