La Cinématographie Française (1953)

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!3 AU DIABLE LA VERTU (A.) Vaudeville (90 min.) Origine : Française. Prod.: MarceauArea Film Prod., 1952. Béal. : Jean Laviron. tuteurs : Pièce de théâtre de J. Guitton, adapt. de J. Laviron, dial, de J. Guitton et J. Laviron. Chef-Opérateur : Roger Dormoy. Musique : Daniel White. Décors : Moulaert. Dir. de Prod. : J. Dampierre. Montage : Andrée Feix. Chef-Opérat. du son : G. Leblond. Interprètes : Henri Genès, Maurice Régamey, Lili Bontemps, Liliane Bert, S. Paris, Carette, Duvaleix, A. Rémy, R. Vatier, Oudart. Première représentation (Paris) : 17 juillet 1953. CARACTERE. — Cette comédie, qui est la version filmée d’une pièce de théâtre, s’inspire directement du vaudeville moderne, axé sur l’adultère. Les multiples rebondissements dus aux infidélités successives des personnages et le jeu des acteurs bien connus amusent le public. SCENARIO. — Pierre (H. Genès), ayant découché, fait croire à sa femme (L. Bert), qu’il a passé la nuit avec un ami d'enfance. Celui-ci, Crémieux (C. Duvaleix), qu’il n’avait jamais vu auparavant, est arrêté pour vol compliqué de viol. Il désigne Pierre comme son complice. Non sans mal, Pierre parvient à prouver que la nuit de l'agression, il était en compagnie de Monique (L. Bontemps), la concubine de Jacques (M. Régamey), son associé, alors en voyage. Une reconstitution judiciaire démontre qu’il n’y a eu nullement viol. Jacques trouve en l'ex-victime une nouvelle maîtresse, ce qui tombe bien, puisque Monique l’a quitté. Et Pierre se réconcilie avec sa femme. REALISATION. — L’action se déroule dans trois décors principaux, qui semblent bien être ceux de la pièce ; ils sont agréables et bien conçus. La caméra suit avec aisance les entrées, sorties et évolutions des personnages. Photographie claire, musique gaie. INTERPRETATION. — Henri Genès joue avec entrain son personnage de cynique naïf et bon enfant. Il est bien secondé par Liliane Bert, sincère et vive, Maurice Régamey très sympathique et Lili Bontemps. Christian Duvaleix, Carette, Félix Oudart, Orbal, Louis de Funès, Robert Vattier et Josselin sont d’excellents amuseurs. C. B. COUP DE FEU AU MATIN (G.) (Rough Shoot) Film d’espionnage (82 min.) (V.O.-D.) Origine : Américaine. Prod. : Raymond Stross. Réal. : Robert Parrish. Auteurs : Scén. de E. Ambler, adapt. du roman « A Rough Shoot », de G. Household. Chef-Opérateur : Stanley Pavey. Musique : Hans May. Dir. artistique : Ivan King. Montage : Russell Lloyd. Interprètes : Joël McCrea, Evelyn Keyes, Herbert Lom, M. Goring, R. Culver, K. Stepanek, D. Hurst, P. Laffan, F. Lawton, M. Jenkins, L. Naismith, C. Raymond, Cl. McCallin. Première représentation (Paris) : 10 juillet 1953. CARACTERE. — Ce très actuel film d’espionnage, au point de départ mystérieux, est fort agréable à suivre, car assez fertile en rebondissements. Il bénéficie d'une bonne distribution anglaise, qui entoure les deux vedettes américaines, Joël McCrea et Evelyn Keyes. SCENARIO. — En Angleterre, des espions, dirigés par Hiart (M. Goring) , attendent un avion qui doit leur amener clandestinement un agent du nom de Lex. Aidé de l’officier américain, Taine (J. Mc Créa), le commandant polonais Sandorski (H. Lom) , parvient à intercepter Lex et à lui faire croire qu’il est Hiart. Les instructions de Randall (R. Culver), du contre-espionnage, prévoient de laisser agir Lex, qui doit rencontrer un correspondant et donc permettre de LA dNÈMATOGRAPHiE FRANÇAISE CRITIQUES DES FILMS r Août 1953 S LES REBELLES DE SAN ANTONE (A.) (San Antone) Drame d'aventures (90 min.) (V.O.-D.) _ Origine : Américaine. Prod. : Republic Pictures, 1952. Réal. : Joseph Kane. Chef-Opérateur : Bud Thackery. Interprètes : Rod Cameron, Arleen Whelan, Forrest Tucker, Katy Jurado, Roy Roberts. Première représentation (Paris) : 3 juillet 1953. CARACTERE. — Film d'aventure du genre « western », à fond patriotique, se déroulant au Texas et au Mexique pendant la Guerre de Sécession. De violentes bagarres, de beaux extérieurs, d’immenses troupeaux de bétail et des combats avec des Indiens sont les éléments attractifs de ce film. SCENARIO. — 1861. Brian Culver (F. Tucker), jeune lieutenant aristocrate, s’apprête d pendre un jeune Mexicain, Chino Figueroa (R. Acosta), pour avoir tenté d’embrasser sa fiancée, Julie (A. Whelan), laquelle avait tout fait pour cela. Cari Miller (R. Cameron), éleveur du Texas, survient à temps et apprend à Brian qu’il est chargé d’escorter avec ses hommes un troupeau de bœufs au quartier général des armées Sudistes. Un détachement de Nordistes décime le convoi et fait prisonnier Miller, Culver ayant déserté. Après la guerre, Miller, libéré, apprend que Culver a assassiné son père. Il consent donc, sur l’invitation pressante de sa maîtresse, Mistania (K. Jurado), sœur de Chino, à se rendre au Mexique, afin d’y conduire un troupeau qui servira de monnaie d'échange à Chino pour libérer les Sudistes prisonniers, parmi lesquels se trouve * 1 Brian. Après maintes péripéties, Miller arrivera à bon port. REALISATION. — La mise en scène est habile et soutient bien l’action. La tentative de lynchage, l’attaque des Indiens, les passages des troupeaux dans des paysages rocheux, etc., constituent des sçènes attractives auxquelles le public est attaché. INTERPRETATION. — Le rôle principal est tenu par Rod Cameron, spécialiste des westerns, qui interprète ici, avec aisance, un héros sympathique. Forrest Tucker accentue la dureté de son visage et s’incorpore parfaitement à son personnage. Katie Jurado est une belle mexicaine très attirante. Arleen Whelan tient avec sensibilité un rôle antipathique. P. R, démasquer toute une filière. Au dernier moment, le vrai Hiart s’empare de la serviette de Lex et, cerné, il déclenche l'explosion de la petite bombe dissimulée dans la sacoche et disparaît en fumée. REALISATION. — L'anecdote est bien contée et la réalisation masque aisément l’invraisemblance de quelques situations. Toute la première partie, tournée dans de bons extérieurs, est excellente, l’atterrissage nocturne de l’avion et l’enlèvement de Lex notamment. Toutes les scènes d’action sont très dynamiques. Si le metteur en scène n’a tiré que des effets mineurs du rendez-vous chez « Madame Tussaud’s », le Musée Grévin anglais, il lui a permis de signaler ironiquement la nationalité, jamais précisée autrement des espions. INTERPRETATION. — Joël McCrea interprète avec efficacité son rôle d'homme placide jeté brutalement dans une aventure extraordinaire. Evelyn Keyes est, avec humour, une jeune femme décidée et ironique. Très bonne création d’Herbert Lom, qui a déjà joué toutes sortes de rôles, et est ici avec allant un mystérieux officier polonais à l'accent significatif. Le très britannique Roland Culver est amusant à force de simplicité et de flegme. Le fin Marius Goring défend énergiquement un personnage assez conventionnel. — C. B. JEZEBEL (A.) (Another Mans Poison) Drame psychologique (85 min.) (V.O.-D.) Origine : Américaine. Prod. : Douglas Fairbanks Jr. et Daniel M. Angel, 1952. Réal. : Irving Rapper. Auteurs : Scén. de Val Guest, d'après « Deadlock », de Leslie Sands. Chef-Opérateur : Robert Krasker. Musique : John Greenwood. Décors : Cedric Dawe. Montage : Gordon Haies. Interprètes : Bette Davis, Gary Merrill, Emlyn Williams, A. Steel, B. Murray, R. Meckwith, A. Morris. Première représentation (Paris) : 10 juillet 1953. BIENVENUE MONSIEUR MARSHALL (G.) (Bienvenido Mr Marshall) Comédie satirique (80 min.) (V.O.) Origine : Espagnole. Prod. : U.N.I.N.C.I., 1952. Réal. : Luis G. Berlanga. Auteurs : Scén. orig. de Juan A. Bardem et Luis G. Berlanga. Chef-Opérateur : Manuel Berenguer. Musique : Jésus G. Lehoz, M. Solano. Décors : F. Canet Cube], Dir. de Prod. : Vicente Sempere. Montage : Pépita Orduna. Chef-Opérat. du son : Antonio Alonzo. interprètes : Lolita Sevilla, Manolo Moran, José Isbert, A. Romea, E. Quintilla, L. Perez de Leon, F. Fernandez, N. Perchicot, J. Roa. Première représentation (Paris) : 17 juillet 1953. Prix international de la bonne humeur avec mention spéciale pour le scénario au Festival de Cannes 1953. CARACTERE. — Drame psychologique, dépouillant le caractère d’une femme cruelle, égocentrique, teniant de rattraper sa jeunesse qui s'enfuit. Film à trois personnages, il est interprété par Bette Davis, Gary Merrill et Anthony Steel. SCENARIO. — Janet Frobisher (B. Davis), écrivain de romans policiers à succès, voit surgir, un soir, dans sa propriété isolée, un inconnu, Georges Bâtes (G. Merrill), qui recherche son mari, Preston, avec qui il a effectué l’attaque d’une banque. Janet lui révèle qu’elle vient de tuer cet époux qu’elle haïssait et dont elle était séparée depuis longtemps. Georges décide de s'imposer auprès de Janet en se faisant passer pour son mari et jette le corps de ce dernier dans un lac. Tandis que Janet poursuit une aventure avec Larry Stevens (A. Steel), fiancé de sa secrétaire, Cristiane Dale (B. Murray), Georges tente de jouer au plus fin avec un vétérinaire (E. Williams), ami de Janet, qui cherche à découvrir le secret de la brusque réapparition du mari. A la suite d’une discussion, Georges ayant tué le cheval préféré de Janet, celle-ci tente de l’envoyer à la mort, mais celui-ci ne revient que blessé, et pour se réconforter boit par erreur, mais avec l’acquiescement de Janet, du poison. Le vétérinaire survient, démontre d Janet qu’il sait beaucoup de choses, entre autre qu’elle a tué son mari et, Janet s’évanouissant, il lui fait boire, par erreur lui aussi, le reste du poison. REALISATION. — Bien qu’adapté d'un roman, ce film semble être tiré d’une pièce, car la plupart des scènes importantes se déroulent dans le même décor. L’action est donc très concentrée et essentiellement verbale. La technique est simple, mais les qualités des éclairages confèrent un caractère d’intimité et d’isolement très caractéristique pour cette histoire. INTERPRETATION. — Bette Davis pousse à l’extrême les effets dramatiques de ce rôle, qui s’apparente à d’autres personnages qu’elle a interprétés. Elle demeure une grande comédienne. Gary Merrill fait une très bonne création, celle d’un homme de caractère, brutal mais réfléchi, et confirme ainsi les qualités qu’on lui a souvent reconnu. Très britannique, Emlyn Willams interprète avec intelligence et précision, le rôle du vétérinaire. — P. R. ♦ "CARROUSEL FANTASTIQUE" Carrousel Fantastique, production Lux, que réalise Ettore Giannini, est un immense ballet cinématographique en couleurs. Il est composé de plusieurs ballets de style et de forme très différents, allant de l'humeer à la poésie. Il a pour interprètes les ballets du Marquis de Cuevas, Yvette Chauviré et l’excellent danseur Léonide Massine qui assure également la direction de toute la chorégraphie. CARACTERE. — Très amusante comédie satirique d’origine espagnole, réalisée avec beaucoup d’humour dans un style proche de celui des meilleures productions anglaises du genre. Sans parti-pris politique, ce film traite des avatars d'un petit village et de ses habitants qui font des rêves dorés en attendant les bienfaits de l’aide américaine... qui ne viendra pas chez eux. SCENARIO. — Le petit village espagnol Villar del Rio, si calme d’ordinaire, est soudain en révolution. Un Délégué général du Département vient annoncer au maire qu’une commission du Plan Marshall passera par le village et que de l’accueil que lui réserveront les habitants dépendra peut-être la réalisation de leurs désirs les plus chers. Manolo (M. Moran), bonimenteur et manager d’une danseuse (L. Sevilla), récemment engagée par le café du village, propose de transformer ce banal village castillan en un séduisant village andalou car, explique-t-il, les Américains ne conçoivent l’Espagne que sous ses classiques atours. Immédiatement, les habitants masquent les vieux murs à l’aide de décors sévillans, louent des costumes, répètent des chants et des danses et rêvent. Si le Curé (L. Perez de Leon), se voit persécuté par le KuKlux-Klan, l’hidalgo (A. Romea), scalpé par les Indiens et le maire (J. Isbert), devenu shériff, contraint de participer à une bagarre dans un saloon, les paysans se voient déjà riches et co7iiblés. Mais, le grand jour arrivé, le village consterné, voit les puissantes voitures américaines traverser rapidement la grande rue, sans s’arrêter. Pourtant, tout n’est pas perdu, car une pluie bienfaisante abreuve généreusement la terre et apporte ainsi les promesses d’une belle récolte... REALISATION. — Inattendu dans la production espagnole, ce film, très anglo-saxon de caractère, doit beaucoup au scénario, dont aucune scène n’est gratuite. La mise en scène est sobre et précise, conférant souvent une grande poésie à certaines images. La technique est souple et bien adaptée aux nécessités de l’action et les cadrages sont judicieux. INTERPRETATION. — Les visage? de certains acteurs ne sont pas inconnus en France, tels ceux de Lolita Sevilla (la ravissante danseuse) et de Manolo (son manager). Leur jeu à tous est sobre et convaincant et ne détonne jamais. On apprécie particulièrement le maire (José Isbert), le curé (L. Perez de Leon) et le vieil hidalgo, ennemi irréductible des Américains (Alberto Romea). Tous les autres rôles sont excellemment tenus. P. R. "LE GRAND JEU" + Gina Lollobrigida sera la vedette du Grand Jeu, remake 1953 du fameux film de Jacques Feyder dont la réalisation sera, cette fois, assurée I par Robert Siodmak. LE MOEL ET PASCALY, 88. Cours de Vincennes, Paris (12*). Le Directeur : Paul-Auguste HARLÉ.