La Cinématographie Française (1936)

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10 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CIINE FR RAPHIE SE ♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Abus d une hospitalité pourtant généreuse Extrait de la Lettre de M. Berthomieu, Président des Artisans du Film, au Ministre du Travail « Nous savons, Monsieur le Ministre, que plusieurs bureaux officiels se disputent l’honneur de réglementer le travail des étrangers et de faire à nos groupements professionnels des réponses dérisoires à chaque manquement, à chaque irrégularité que nous leur signalons. « Investis chacun d’un rôle différent, ces bureaux s’ignorent pour la répression des fraudes, mais semblent s’accorder pour l’octroi des faveurs. « C’est pourquoi nous vous adressons cette longue lettre personnellement, dans l’espoir, qui ne peut être éternellement déçu, qu’un Ministre du Travail français aura assez d’énergie et assez de vie pour donner enfin des ordres à ses services et en exiger l’exécution. « Voici un assistant allemand, M. Deinrich Baum (9, rue Saint-Didier à Paris), muni d’une carte de travail dont l’octroi est un autre scandale que vous devez connaître. « En effet, ayant sollicité en juin-juillet 1935 une carte de travail pour un fnm, il recevait une carte d’une durée d’un an. L’intermédiaire de ce coup de maître était... un autre Allemand du nom de Hérold, qui a, parait-il, de hautes relations dans nos ministères. « C’est le scandale de la Nème puissance. «Nous avons signalé en son temps, 1 engagement irrégulier d’un autre M. Baum, frère du premier, travaillant sans carte. « L’inspection du travail a verbalisé. Mais les sanctions furent d’une telle rigueur que, quelques mois après, le même Baum travaillait dans les memes conditions, pour la même firme cinématographique, dans un nouveau film dirigé par le même metteur en scène allemand: Max Ophiils. » « Autres faits : Nous signalons au même service l’urgence de faire une enquête dans un studio, le film se faisant parlois dans un délai de trois semaines maximum. Notre lettre du 10 août reçoit une réponse le 24 septembre. Et le plus sérieusement du monde on nous dit : à cette date, que la Société X... « a cessé sa production et n’occupe plus aucun personnel artistique et technique... » Comment emploierait-elle du personnel artistique et technique si elle a cessé de produire? L’auteur de la lettre sait-il ce que c’est qu’une lapalissade?... « Une autre fois, l’inspecteur du Travail nous donne une leçon et nous écrit : « J’ai l’honneur de vous informer de l’inexactitude des indications qui vous ont été fournies au sujet de l’emploi d’étrangers dans le film X. « J’ajouterai que ce film, édité en langue allemande, avec des capitaux allemands, est destiné à l’exportation. Mais si l’inspecteur avait l’honneur de... nous avions, hélas! le regret de... Car ce film comportait une version française et une version allemande. Mais pour la version allemande, il était exigé par l’Allemagne que tous les collaborateurs fussent Allemands et nazis (aucun réfugié, aucun juif). Alors, le producteur s’était dit qu’il aurait bien tort d’engager aussi des techniciens français pour la version française, puisque, probablement, la France serait moins exigeante que l’Allemagne, ce qui arriva. Et ce que ne vit pas, sans doute, l’inspecteur divisionnaire qui avait l’honneur de nous informer que nous barbotions dans un océan d’inexactitude! Nous pourrions, M. le Ministre, continuer longtemps ainsi. Nous tenons à votre disposition, pièces et lettres à l’appui de ce qui précède, et qui concernent tous les emplois représentés par notre Fédération, c’est-à-dire, tous les collaborateurs intellectuels, techniques, artistiques et administratifs des films. Et ce serait une erreur grave que de croire que nous trouvons à l’étranger le moindre accueil. Pour les versions françaises faites en Allemagne, un chef de version et un écrivain sont généralement appelés comme collaborateurs. Mais personne d’autre. Encore devons-nous constater que les Allemands d’Allemagne sont moins exclusifs et moins audacieux que ceux qui vivent en France. Ce manque absolu de protection des travailleurs français est invraisemblable à un tel point que les journalistes traitant cette question n’hésitent pas à penser et à écrire1 que les groupements professionnels doivent sans doute se désintéresser du sort de leur membres. Et ces derniers vivant difficilement et parfois misérablement, se demandent vers qui se tourner pour obtenir le droit de vivre de leur travail dans leur propre pays. Et ne croyez-vous pas, M. le Ministre, que le premier moyen d’enrayer le chômage est de défendre la main-d’œuvre française contre la main-d’œuvre étrangère? Si nous voulions maintenant, sans dramatiser à l’excès, parler de l’impôt du sang, celui que nous avons versé, et celui que nous pourrions, hélas! être appelés à verser encore, nous nous demandons ce que deviendraient ces réfugiés, ces « Heimatlos » qui ont déjà réellement commencé l’envahissement de la France. Nous devions, M. le Ministre, nous adresser directement à vous. Nous devions vous demander d’intervenir personnellement pour qu’on ne nous berne plus, pour qu’on ne nous dise plus que nous sommes protégés par des lois qui ne sont jamais appliquées. Nous attendons de votre haute bienveillance une réponse... une action. Nous vous suggérons dès maintenant un moyen d’une grande simplicité, réclamée déjà par « L’Union des Artistes » pour ses adhérents : Qu’un représentant officiel de nos organisations soit accrédité auprès de Raymond Cordy, Georges Rigaud. Habib Benglia et la Princesse Klandou dans une scène du Roman d’un Spahi (Editions Peliegrin-Cinéma) l’inspection du Travail pour la recherche des contraventions signalées. Sans préjudice de l’application totale des lois existantes. C’est dans cet espoir que nous vous prions, M. le Ministre, d’agréer l’expression de notre haute considération. Le président de la Fédération : Berthomieu. JULIEN DÜYIYIER YA RÉALISER “LA BELLE ÉQUIPE” POUR CINl-ARYS-PRODUCTION Julien Duvivier, à qui le cinéma français doit des films de grande classe comme Maria Chapdelaine et La Bandéra, donnera, dans la première semaine d’avril, aux studios Pathé de Joinville, le premier tour de manivelle de son nouveau film dont le titre définitif est La Belle Equipe. Le scénario original de cette production a pour auteurs Charles Spaak et Julien Duvivier. La Société Ciné-Arys-Production, qui désire donner à ce film un éclat de premier ordre, a réuni une très brillante distribution où nous relevons les noms de Jean Gabin, Charles Vanel, Raymond Aimos, Charles Granval, Viviane Romance, Raphaël Médina, Charles Dorât, Micheline Cheirel. La musique qui accompagnera le film sera spécialement écrite par le compositeur Maurice Yvain. Le directeur de production sera M. Arys-Nissotti. Ajoutons que l’intrigue de La Belle Equipe sera toute d’actualité, puisqu’elle se déroule dans le monde, hélas encore trop important, des chômeurs. B Port-Arthur, réalisé par la nouvelle société F.C.L. dans les studios de Prague, aura Adolf Wohlbriick pour vedette. Sous-titres en toutes langues pour films parlants TITRA-FI LM 26, Rue Marheuf, PARIS TéL ÉLYSÉE S 00-18 et 00-29 Le procédé TITRA-FILM vous garantit sur n’importe quelle émulsion positive, ancienne ou récente des impressions claires, nettes, sans bavures et lisibles même sur fond blanc TITRA-FILM EST LE MEILLEUR PROCÉDÉ APPLICABLE AUX FILMS EN COULEURS Les copies sous-titrées par TITRA-FILM peuvent être vernies, lavées, nettoyées etc., sans aucun inconvénient.