La Cinématographie Française (1936)

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12 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ * CINE I H RAPIIIE CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 SE LES nOUVEAÜX FILMS Les Temps Modernes Tragi-comédie sonore Artistes Associés Crocs et Griffes (Fang and Claw) Documentaire commenté en français Radio Cinéma Origine : Américaine. Réalisation : Frank Buck. Commentaires : Pierre Bass. Doublag,e : Studios Tolbiac. Enregistrement : Radio-Cinéma Fidélité intégrale. Durée de projection : 55 min. Production : Van Beuren. L’intrépide Frank Buck à qui l’on doit d’importants voyages documentaires de chasses aux fauves a réussi, une fois de plus, à nous étonner, à nous surprendre, à nous captiver par le récit imagé de ses chasses où il « ramène vivantes » les bêtes féroces des jungles du monde. Crocs et Griffes a été pris en Malaisie, et les multiples batailles des hommes contre la ruse et la sauvagerie des bêtes sont passionnantes comme un livre admirable lu au cœur même de l’action. La Jungle Malaise nous livre ses secrets, nous apprenons comment on capture vivant un python, comment un délicieux oiseau de paradis se laisse prendre dans une cage gracieuse tressée en quelques minutes, et comment on défend un bébé rhinocéros contre la morsure d’un « seigneur rayé », le cruel tigre. Et bien d’autres merveilleuses aventures vous sont livrées dans ce film remarquablement dosé en intérêt, accompagné d’une musique discrète, et sobrement expliqué par un commentateur dont on ne saurait trop louer la simplicité, la diction et la voix sympathique. Un gros succès pour Crocs et Griffes dans l’exploitation. — x. Mu si o Land Dessin animé en couleurs de Walt Disney Artistes Associés Chanue nouveau petit film de Walt Disney nous apnorte une preuve nouvelle de l’évo’ution et de la constante perfection de cet artiste inégalable. Mnsic Land nous présente deux Hps, l’une vouée à la musique classique et svmphonique où vivent demoiselles et dames violons, contrebasses et altos, et l’autre placée sous le signe du iazz où tonitruent ces messieurs des cuivres : saxophones, trombones et tubas, etc... Une demoiselle violon aime un adversaire du pays d’en face. Leur amour fera emprisonner l’amoureux-saxopbone dans une prison en forme de métronome, et les deux citadelles de la musique se feront la guerre à coups de notes colorées, les unes provenant des gros instruments de cuivre, les autres jaillissant solennelles des grandes ornues-eanons. Mais la paix s’étendra sur ces deux ^erres nue reliera bientôt le pont de l’Harmonie. On ne peut détailler et résumer cet admirable petit poème Origine : Américaine. Réalisation : Charlie Chaplin. Auteur : Charlie Chaplin. Musique : Charlie Chaplin. Interprétation: Charlie Chaplin. Paulette Gocldard, Henry Bergmann. Chester Conklin, Murckwood. Studios : Charlie Chaplin. Durée de projection : 1 b. 30. Date de réalisation : 1935. Production : United Artists. Un film de Charlie Chaplin échappe aux communes mesures d’appréciation. C’est pourquoi on ne saurait lui reprocher d’avoir néglig.é totalement l’unité d’action et la liaison de ses diverses scènes, tant l’action éparpillée a de mordant, d’entrain satirique et de vigueur comique, et tant les scènes apportent de drôlerie, de nouveauté et de grâce nouvelle, enrichie de mille nuances. Chariot nous revient, avec sa | badine, ses souliers plats, son sourire triste, et son complet fatigué de vagabond malchanceux. Diadapté éternel. Chariot est devenu, dans Les Temps Modernes, un ouvrier à la chaîne, et que la « chaîne » rend fou. Victime des mouvements automatiques, il sème dans l’usine électrique la perturbation la plus folle, enraye le travail accéléré et répète sur les hommes les mouvements machinaux que lui imprimait le travail infernal. Riveur de boulons, il veut ci tout prix river chaque bouton d’un veston ou d’une robe. On l’enferme. Il sort bientôt cpiéri, mais chômeur. Un cortège de révolutionnaires semble mené par lui alors que, pour rendre service, il brandit le drapeau rouge tombé d’un camion porteur de barres de fer. Cette fois c’est la prison oui le recueille. Une révolte a lien. Instinctivement, Chariot est du côté de l’ordre; par hasard, il fait arrêter les prisonniers. On le choyé dans sa cellule fleurie. Mais il doit oartir. Même en prison la Société le traaue. C’est la liberté. Qu’en fera-t-il? Il aidera une gamine oonrsuivie pour avoir volé un nain. Tous deux bernent la police, s’évadent de concert. On les retrouve, elle danseuse d’oc d’images, de couleurs et de sons, où Mozart, Beethoven et les musiciens de jazz collaborent pour la plus grande joie des audi çasion, lui garçon de café gaffeur, et chanteur sans mémoire, dans un restaurant-cabaret où des policiers viennent rechercher la mineure vagabonde. A nouveau la gamine s’ échappe, et Chariot la suit. Tous deux, qui s’aiment, partiront ensemble sur la grande route, vers quelles destinées? Il y aurait des colonnes entières à écrire sur ce film si riche en « gags » originaux, et en trouvailles humaines et comiques. Nuances psychologiques, réflexes cocasses du pauvre type en butte j à l’ironie des choses, à la dureté J des hommes, à l’implacable déroulement de la machine; « gags » de la machine à manger qui, en s’enrayant, provoque un effarant déjeuner forcé dont le comique est voilé d’une profonde amertume, du déjeuner à la cocaïne en prison; délicieux tableaux de la nuit au grand magasin où l’humour poétique de Chaplin se donne libre cours. Chaplin est un mime puissant, on le sait. Il ne l’a jamais tant | prouvé que dans ce film résolu I ment muet où pourtant s’enten ! dent deux ou trois phrases, et qui nous présente Charlie Chaplin chantant une chanson étrange dont les paroles composées de mots incohérents se brochent sur un air tra’nard qui n’est autre que la mélodie populaire : Je cherche après Titine. Le grand animateur joue avec un émouvant entrain, il danse, gesticule, sourit, espère, craint j et ses yeux dou’oureux obcèdent, tout comme obsède le pathétique | et radieux visage de sa parte j naire, l’étonnante Paulette Goddard qui est la révélation humaine du film. On ne peut douter du succès de cette œuvre éclatante, drô’e de bout en bout, chargée d’une expression satirique bou’eversante et qui porte, en trois endroits l’influence légèrement esquissée de René Clair, le Clair d’A Nous la Liberté et du Million. et de Max Linder, le Linder du Roi du Cirque. Mais Chaplin reste un trop erand créateur, un artiste trop original pour ne nas, royalement, s’inspirer d’autres artistes tout en composant une œuvre entièrement personnel ’e. — x. teurs, et dans l'harmonie la mieux faite pour porter ces ravissantes images pleines de poésie et de trouvailles. — x. Miss Becky Sharp (Une Aventurière) Film en couleurs doublé Radio Cinéma Origine : Américaine. Réalisation : R. Mamoulian. Musique : Roy Webb. Interprétation : Miriam Hop\ kins, F rances Dee. | Doubleurs : Lita Recio, Arlette Verneuil, Paul Lalloz, Paul Asselin, Nicole Ray. Doublage : Yves-Léon Brunol. La Synchronisation, à Courbevoie. Durée de projection : 1 h. 25. Date de réalisation : 1935. Production : R. K. O. Pictures. Miss Becky Sharp est un film de Rouben Mamoulian qui a pour particularité essentielle d’être le premier grand film en couleurs que nous ayons vu jusqu’à présent. Dans le domaine de la couleur à l’écran, d’indéniables progrès ont été accomplis ces derniers temps, et certains tableaux de Becky Sharp, comme le bal à l’ambassade de Bruxelles sont par exemple de véritables chefs-d’œuvre de lumineuse harmonie. Cependant Becky Sharp possède d’autres qualités également dignes d’attirer l’attention : d’abord une réalisation très serrée de Rouben Mamoulian dont personne n’a oublié les précédentes productions, qui a su, sans faire de vaines concessions au public, nous montrer l’ascension de l’ambitieuse Beckv Sharp qui traîne les hommes à ses pieds et les mène à sa guise, dans la mesure où ils peuvent lui être utiles. Ce rôle délicat et ingrat, car Becky Sharp n’est pas précisément un personnage bien sympathique, a trouvé en Miriam Hopkins une remarquable interprète qui joue avec tant de conviction qu’on ne sait plus très bien distinguer quand elle est sincère, — car cela lui arrive tout de même quelquefois — et quand elle joue la comédie. A ses côtés, Frances Dee a toutes les grâces de la jeune fille. Le doublage est parfait et tous les artistes qui ont prêté leur concours à M. Yves-Léon Brunot méritent des éloges sans restrictions. Enfin les costumes chatoyants et les luxueux décors de ce film qui se déroule à Londres et à Bruxelles au début du XIX" siècle contribuent à faire de Becky Sharp un spectacle véritablement artistique et digne de ce grand réalisateur qu’est Rouben Mamoulian. — v. (( LES MUTINES DE L’ELSENEUR « Les Mutinés de l’Etseneur, le film de Pierre Chenal qui encourut les rigueurs de la censure, poursuit depuis 3 semaines une brillante exclusivité aux Agriculteurs, Ciné-Opéra et Bonaparte. Les Mutinés de l’Elsencur, film puissant devant lequel le spectateur ne peut rester indifférent, continuera, à partir du vendredi 20 mars, sa carrière au Ciné-Opéra et au Bonaparte. DIRECTEURS, VOUS TROUVEZ DANS NOS COLONNES L’ANALYSE DE TOUS LES FILMS PARLANT FRANÇAIS Y COMPRIS LES FILMS DOUBLÉS. — j