La Cinématographie Française (1936)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 76 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ fHjJJJgSlSI R A PHIE ‘SE En Pologne des événements sérieux se produisent dans le cinéma Z Z films seront tournés en 1936 Le dernier trimestre fut marqué par certains événements de grande importance pour tous les domaines de la vie cinématographique en Pologne. EXPLOITATION Dans le domaine de ! exploitation, ii faut souligner u aooru la création d un premier circuit de salles en Pologne. Le circuit, organise sous tonne de cooperative d une sérié de cinémas, porte le nom de Syndicat de 'théâtres cinématographiques, li groupe surtout les plus sérieux directeurs de ta Haute-Silésie, de la Pologne occidentale et commence aussi à s cienure aux autres territoires polonais. Le nombre ues salles appartenant au Syndicat atteint une cinquantaine et on projette d'en grouper encore le double. Le Syndicat se charge de choisir, au moyen d'une commission spéciale, les lilms a louer pour toutes les salles du circuit. Ldi lilm du syndicat doit être passe par tous ses membres dans les meilleures conditions île publicité et à des dates tavorabies. Pour le montent, les cinémas syndiqués exploitent surtout du film allemand, étant donné que la langue allemande est bien connue dans la partie occidentale de la Pologne. Un parie cependant d’acheter aussi des lilms anglais et français. Pour le film français, il serait extrêmement avantageux que le Syndicat s’en occupât, car de cette façon tous ces directeurs qui, actuellement, refusent aux distributeurs de passer leurs lilms français, seraient obligés de programmer et cela dans de bonnes conditions. Un fait assez intéressant à signaler est la fondation de cinémas dans certaines maisons de l’Action Catholique. Tout récemment l’Action Catholique inaugura un des plus grands cinémas (le Varsovie, le Roma, dans l'immense salle de la nouvelle Maison Catholique de cette ville. Un y projeta comme premier programme La Valse d’ Adieu en version allemande. LA F RO DU CT ION NATIONALE DETAXEE La lutte entreprise par les exploitants en faveur d’une réduction des taxes est pratiquement terminée. Le nouveau statut des taxes sur le spectacle accorde aux directeurs une certaine réduction, mais qui est plutôt théorique, car en pratique elle maintient à peu près le statu quo, ce qui n’empêche pas les milieux gouvernementaux de prétendre qu’un grand sacrifice a été fait en faveur aes cinémas, tandis que les directeurs estiment, au contraire, que, dans la plupart des cas, ils n’ont subi que des jiertes sur la situation préexistante. Le seul élément qui remporte un succès net, c’est la production nationale. Pour les salles qui passent un film polonais on a fixé un palier unique : 5 % à Varsovie, 3 % en province, ce qui signifie presque la détaxation qui, jusqu’à présent, n’était accordée qu’aux films reconnus comme « artistiques » par la censure. Les réduction des taxes pour les salles qui passent des films polonais de court métrage ont été maintenues, ce qui permettra à cette nouvelle branche de la cinématographie polonaise de continuer son travail. Des pourparlers se poursuivent entre les exploitants et l’Agence Télégraphique Polonaise, organisme officieux qui a le monopole des actualités filmées, afin de rendre plus favorables pour les directeurs les conditions de location desdites actualités, ainsi que d’augmenter leur qualité. La presse et le public manifestent souvent leur mécontentement au sujet de l’état actuel de ces journaux filmés. DISTRIBUTION Les films européens en progrès Le film européen est en progrès. D’un côté le film allemand a su trouver sa jilace sur les écrans d’exclusivité à Varsovie, car à côté du cinéma catholique Roma, une des salles de la Filharmonie, jusqu’à présent dirigée par des Israélites qui boycottaient les films du IIP Reich, est passée sous le contrôle des Aryens qui, tout en niant leurs attaches particulières avec les capitaux allemands, projettent des bandes «made in Germany » dont Mazurka, avec l’actrice polonaise Pola Negri, qui obtint un succès honorable. Les Autrichiens nous ont envoyé moins de films qu’auparavant. Le seul film soviétique. Lu Jeunesse de Maxime, jiassa très bien. Les Anglais nous ont donne Elisabeth Bergner dans Escape me Ne ver et Fritz Kortner dans Chu-Chin-Choiv (succès très médiocre). LE FILM FRANÇAIS EN LEGER PROGRES Le film français marque un tout petit progrès. Kœnigsmark, distribué jiar Parlo-hilm, 1 ut certainement le meilleur au point de vue commercial. Il passe encore actuellement (5° semaine) en exclusivité dans une des meilleures salles, le Swiatowid, où il réalise de bonnes recettes. Il faut souligner un lancement très soigné de cette production par le distributeur. Parlo-Film nous donna aussi La Tète d’un Homme, de Duvivier, dont le sujet n’a jias attiré le public, bien que certains critiques aient beaucoup loué le film. La même maison a acheie Deuxième Bureau qui n’a jias encore été présenté. Patria-Film est parvenu à trouver une exclusivité jiour La Maternelle, dont les directeurs polonais avaient peur en raison de son caractère. Après un début assez faible, le film réalisa de très bonnes recettes, ce qui prouve que le public est bien meilleur qu'on ne le pense. L’Association des journalistes cinématographiques organisa une discussion spéciale au sujet de l’œuvre de J. Benoît-Lévy et Marie Epstein, où l’on se bâta de souligner les mérites de ces réalisateurs. Enfin, Emil Katz plaça en très bonne exclusivité Les Bateliers de la Volga de Strichewsky. Nous ne dissimulerons jias que nous aimerions voir des films plus sjiécifiquement français ! Pour terminer, rappelons le succès de Pasteur, le magnifique chef-d’œuvre de Sacha Guitry, où le génie français se révèle dans toute son ampleur, et de Maria Chapdelaine à la présentation organisée par l’Institut Français le 3 mars et que nous avons déjà signalée. Evidemment, cette légère amélioration est bien loin de nous satisfaire, mais aussi longtemps que nous n’aurons un organisme imjiortant qui s’occupera régulièrement du film français il est difficile d’espérer que les choses puissent changer de beaucoup. PRODUCTION NATIONALE D’importantes mesures seront prises prochainement par le Gouvernement pour favoriser le film polonais. Indépendamment de la réduction des taxes dont nous venons de parler, chaque salle de cinéma sera obligée de consacrer 11) % de ses programmes aux films de production nationale. Il est ainsi certain que tous les films qu’on produit ac tuellement en Pologne seront contractés. L’obligation de passer 10 % de films polonais est sanctionnée dans les licences d’exploitation et, d’autre part, elle est une des conditions que le directeur devra remplir jiour obtenir la réduction dite «spéciale » du palier de taxe de spectacle. Nous croyons savoir que la création d’un « Fonds du Cinéma » est imminente. Chaque film censuré aura à verser une somme de 2 à 3 francs par mètre à la Caisse du Fonds. Les sommes ainsi recueillies seront distribuées : a) Aux producteurs de films de long métrage en jiortions égales avec quelques primes spéciales jiour les meilleurs films; (>) Aux producteurs de films de court métrage; c) Une partie des sommes sera consacrée à l’amélioration générale du film polonais par voie de bourses d’études jiour les jeunes artistes et techniciens du cinéma, création de bibliothèque, acquisition de certains instruments de travail, etc... Enfin, on reparle de contingentement jiour les films étrangers. Un voit jiar là que le Gouvernement jiolunais fait un effort important pour donner aux jiroducteurs de ce jiays tout l’encouragement possible. Du coté de l’initiative jirivée, un événement de toute imjiortance est intervenu ces jours-ci. Un groupe d’industriels jiolonais de tout premier jnan, organisé jiar M. Zygniunt Cnamiec — très connu en Pologne comme fondateur de la Compagnie Polonaise d’Emissions radiojilioniques (Polskie Radjo), — vient de créer une Compagnie Polonaise Cinématographique qui se jirojiose de travailler dans tous les domaines du cinéma et disposera de capitaux et de crédits les jilus sérieux; elle entend jouer un rôle considérable dans le domaine de la jiroduction. Dès que la Compagnie aura précisé son plan d’activité, nous ne manquerons jias d’en renseigner les lecteurs. En attendant, les deux studios varsoviens travaillent d’une façon ininterrompue et l’on comjite qu’en 1930, 22 films polonais de long métrage seront tournés, ce qui dépasserait évidemment la jiroduction îles années précédentes. En 1935, 12 grands films jiolonais ont été jirésentés. Dejiuis le 15 décembre on a sorti : N’aime que moi, jiroduction Leo-Film et Manœuvres amoureuses, jiroduction Kino-Film, deux comédies musicales; Dodek sur la Ligne de Feu, production Rex-Film, comédie militaire avec le comique le jilus populaire de Pologne, Adolf Dymsza; Monsieur Twardowski, jiroduction Ultra-Film, grande réalisation historique d’une légende jiolonaise, jiar H. Szaro; Son Grand Amour, production BlokMuza-Film. Deux jiroductions sont actuellement au montage : Cœurs héroïques, jiroduction Urania-Film, où l’acteur universel du cinéma jiolonais, E. Bodo, incarnera le principal personnage du drame; et La Rose, jiroduction Libkow-Film, film tiré d’un drame de notre grand écrivain Zeromski et qui sera certainement le film le jilus soigné de cette saison. On tourne en ce moment Le Château hanté d’après un opéra polonais de Stanislas Moniuszko, jiroduction Image-Vox; et Le Mystère de Mlle Brinks, jiroduction S. Gulanicki. D’autres productions sont en préparation, de cette façon les studios sont retenus jiour lires d’un an. On annonce, entre autres, un film historique de Age-Film, distributeur de plusieurs films français. R. Ordynski annonce la réalisation d’un film sur îe Prince Joseph Poniatowski, Maréchal de France sous Napoléon. Ce sujet paraît bien indiqué pour intéresser les Français. Plusieurs jiroducteurs jiolonais désireux d’introduire leurs meilleurs films en France ont chargé M. A. I). Devarenes, 4, rue Drouot, Paris-9”, de représenter leurs intérêts à Paris. — André Ruszkowski.