La Cinématographie Française (1936)

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76 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ciiNÉi^mR i RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ TCHÉCOSLOVAQUIE Attention au marché tchécoslovaque ! La situation du Cinéma en Tchécoslovaquie frise la catastrophe. On s’attend à la fermeture de toutes les maisons d’édition, sauf six distributeurs exceptés qui seront les filiales d’un grand trust allemand. L’Allemagne prépare, en etfet, une offensive de grand style pour détruire le commerce cinématographique national en Tchécoslovaquie. Pour atteindre ce but, l’Allemagne tente de truster les principales maisons d’édition de Prague, de telle sorte que l’Allemagne distribuera les films européens qui lui plairont. Six maisons de Prague ont répondu à l’appel allemand. Ce trust germanique achètera pendant la première année tous les grands films européens afin de priver la concurrence de marchandises de qualité et d’imposer ainsi sa loi sur le marché tchécoslovaque. Cette manœuvre ne sera pas exécutée seulement en Tchécoslovaquie mais aussi dans presque tous les Etats d’Europe Centrale où l’Allemagne veut obtenir le monopole de la production européenne. En Tchécoslovaquie la situation serait la suivante : la production nationale disparaîtrait. On ne verrait que des films allemands ou des films autrichiens ou français qui seraient réalisés à Berlin par une société allemande. Ce groupe allemand a déjà gagné une grande influence sur la production autrichienne et elle possède une assez grande influence en France. Les maisons tchécoslovaques qui ont distribué des films français, par exemple Merkur-Film, Dafa-Film, Prague-Paris, etc. seront sans doute appelées à disparaître. La production française perdra le marché tchécoslovaque où elle a fait pendant la saison courante de grands progrès grâce à des films comme Veille d’ Armes, Tarass-Boulba, Kœnigsmark, etc... Il est de toute évidence que cette politique allemande constitue un danger énorme oour la production indépendante de la France. Les filiales allemandes sont masquées sous des raisons sociales tchécoslovaques. Il est indispensable que les autorités tchécoslovaques s’occupent un peu de cette af Budapest. — Très peu de films français, des rendements médiocres. Telle est la situation actuelle du cinéma français en Hongrie. En 1935, quinze films français ont été présentés à Budapest. Sur ces quinze films, il n’v en avait qu’un seul dont le rendement ait été jugé satisfaisant par son distributeur: Leu Misérables, distribué par M. Kovacs. Les autres sont : Les Nuits moscovites (Phôbusz S. A.): La Crise est finie et L’Ordonnance (Patria Film); Zouzou (Kolor Film): Les Yeux noirs (Keleti); La Route impériale et Anlonia (Reflektor Film); La Dame aux Camélias (Müvész Film): L’Enfant du Carnaval (Harmonia); La Châtelaine du Liban et Théodore et Cie (E. C. O. Film); Dactylo se marie, Le Grand Jeu et Lac aux Dames (Hirsch et Tsuk). Actuellement, il y a 35 distributeurs en LA PRODUCTION FRANÇAISE Pendant la saison courante la production française était représentée à Prague par plusieurs films de niveau mondial. La maison Merkur-Film a présenté les films Veille d’Armes et Tarass-Boulba, qui tous les deux ont été très bien accueillis par le public. Cette maison prépare la sortie des Bateliers de la Volga et La Brigade bleue, avec Annabella. En outre, on vient de voir les films : La Route impériale, distribué par Elekta-Film; La Bandera, par Metropolitan-Film; Kœnigsmark, par Dafa-Film; On a volé un Homme, par Fox-Film; Le Grand Jeu et La Kermesse héroïque, par Slavia-Film. LA PRODUCTION NATIONALE Cette saison était une période de grands succès de la production tchécoslovaque. Le film Marysa, mis en scène par Josef Rovensky pour Monopol-Film à Brno, a obtenu un prix d’Etat; c’est le meilleur film de Tannée 1935. Le film Janosik, du metteur en scène Mac Fric, une production de Llovd-Filin, Brno-Prague, qui était présenté aussi en France, peut être considéré comme un film qui supporte toute concurrence étrangère. Enfin Le Golem. réalisé par Julien Duvivier aux studios A B à Prague en version française, est vraiment une œuvre monumentale. La maison Elekta-Film vient de produire le film La Princesse danse en version française et allemande. Metteur en scène Max Neufe'd. C’est une opérette viennoise comme on en a vu beaucoup mais qui est toujours de mode. Au mois d’avril, le metteur en scène Y. Wassermann va terminer le film La Voie, d’après un conte de l’écrivain tchèque Jan Neruda. On attend ce film avec impatience. Les autres films tchécoslovauues sont : La Noce de Nanynka Kulich, Elekta-Film; La Princesse des Comédiens, Ufa-Prague; La Lumière de ses Yeux, Dafa-Film, etc. Ce ne sont nue des œuvres très médiocres. Cependant le film L’Elève de la Sexta, production Meissner-Film, mise en scène par Robert Land en version tchèque et allemande, est un film de qualité. La situation actuelle de la production tchécoslovaque est peu active. On prépare plusieurs films, mais personne ne sait si la prochaine saison n’appor(era pas de grandes surprises. — Adolf Altschul. Hongrie; sur ce nombre il faut décompter 5 maisons (pii traitent seulement leurs productions ou ne distribuent que des vieux films revendus. Il reste 30 maisons, cela représente 0.5 fi 1 m français par distributeurs. A partir du l"r août 1935 jusqu’à ce jour, 184 films ont été présentés, dont : 85 américains; 40 allemands: 21 hongrois; 17 autrichiens; 10 anglais; 7 français; 3 divers. Ces chiffres nous apprennent que pendant cette époque le nombre de films français importés en Hongrie aurait dû être de 30 à 35 pour que l’importation française soit de même proportion par rapport à la fabrication française qu’est l’importation allemande par rapport à la fabrication allemande. Et 1936 ne promet guère d’être meilleur que n’était 1935. Jusqu’ici un seul film fran çais a été présenté : Crime et Châtiment, par Kolorfilm. La Cinématographie française a déjà rendu compte du succès éclatant que ce film a obtenu. Outre Crime et Châtiment, pour 1936, les distributeurs hongrois ont acheté jusqu’à présent 11 films français : Variétés (Patria Film); Le Bonheur et L’Equipage (Kovacs et Co); Tarass Boulba (Kolorfilm); Maternité (Lux Film); Cette Vieille Canaille; Deuxième Bureau (Cinéma Film); La Dame de chez Maxim; La Vierge de Lourdes (Kino Film); Golgotha (E. C. O. Film); Kœnigsmark. Recherchons les causes qui déterminent cette disette de films français. D’abord c’est l’embargo sur -les devises étrangères. Comment y remédier? Avant tout il faut savoir que si cet embargo existe, il sert uniquement à assurer l’équilibre du commerce extérieur de la Hongrie. Les films importés d’autres pays entrent en Hongrie en compensation des exportations hongroises. Par exemple les films anglais entrent en Hongrie en compensation de meubles livrés par une firme hongroise à l’Angleterre. Il doit certainement exister un produit hongrois, agricole ou autre qui fait défaut en France et dont l’importation de Hongrie pourrait compenser c’est-à-dire payer les films français. Ce n’est qu’une question d’organisation. Dès qu’un nombre plus élevé de films français pourrait entrer en Hongrie, la deuxième difficulté — l’insuccès relatif et momentané des films français — se résoudrait d’ellemême. Car il est attribuable au fait même qu’il v a très peu de films français en Hongrie. Le public connaît mal la production française et la propagande pour le film français fait complètement défaut. Pourtant les distributeurs hongrois manifestent leur désir de pouvoir importer un plus grand nombre de films français. Dès qu’ils en posséderaient suffisamment ils feraient le nécessaire pour en assurer le succès en Hongrie. C’est avant tout aux fabricants français qu’incombe le devoir de faire valoir leurs intérêts auprès des organismes officiels du commerce extérieur de la France. PRODIGIEUX DEVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION HONGROISE Budapest. ---- Après quelques années de tâtonnements et d’expérimentations, nous trouvons en Hongrie une production relativement développée. Pour favoriser la production nationale, le gouvernement hongrois a fait construire un studio cinématographique : le Hunnia. Ce studio est mis gratuitement à la disposition des producteurs de films parlants hongrois. Très bien dirigé par son actif directeur, M. Bingert, ce studio d’un équipement perfectionné est très apprécié même des producteurs étrangers. C’est ainsi que les Allemands ont tourné plusieurs films en Hongrie, comme par exemple T.e Fruit vert. Parada de Printemps et Petit Pierre (Universal Film). Ces films doublés en français ont été exp’oités en France aussi. Notons fine la véritable production hongroise est née d’une collaboration francotinnsraPo. En 1932. Osso-Film a tourné s'x t>lms -'i Riulanest. dont quatre films français, T.p tint rfpv Palaces. Lp Fils d’Amériaue Rnv/" ta bille Aviateur et 7 ’ Averse de Printemps, nt deux filins hongrois (versions hongroises de ces deux derniers). Un des studios de Hunnia était construit par Osso en ce temps. Les laboratoires Ko-cacs et Faludi desservant le Hunnia sont équipés nar Debr'e. T. 'enregistrement du "'ii : Tobis Klangfilm. Depuis cette époque le nombre de films tournés à Budapest a augmenté d’année en année: 11 en 1933, 13 en 1934 et, en 1930, déjà 21. — D. .4. Hamza. faire! Le film français en Hongrie