La Cinématographie Française (1936)

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29 RAPHIE SE TECHNIQUE ST = = NUMÉRO 912 du 25 AVRIL 1936 Publié sous la direction technique de A. P. Richard Abonnement spécial aux douze numéros annuels contenant TECHNIQUE ET MATÉRIEL FRANCE et Colonies : 40 fp« ÉTRANGER (Union Postale) : @0 fp. Autres Pays : 75 fp. EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 MATERIEL Enregistrement par gravure Procédé Philips-Miller Le procédé Philips-Miller n’est pas à proprement parler une nouveauté, car il existe d’autres procédés qui permettent d’enregistrer mécaniquement sur support souple. Citons notamment les travaux d’Herrington, puis, plus près de nous, ceux du Français Huguenard (brevet n° 083.104 du 14 janvier 1929) dont le procédé fut présenté à l’Académie des Sciences le 4 mai 1931 par le Général Ferrié. Le même inventeur prit une série de brevets dont les plus importants portent les numéros 087.524 et 737.111, ce dernier concernant un couteau graveur en forme de V. En France, d’autres tentatives très encourageantes ont été tentées, mais ont dû cesser faute d’argent; en Allemagne, il existe des systèmes pratiquement mis dans le commerce; en Russie, notamment à la Lenfilm, on peut voir un dispositif de gravure de fdms qui donne d’excellents résultats. Tous ces procédés peuvent concurrencer en qualité le disque sur cire à gravure tangentielle, mais aucun ne peut rivaliser avec le disque en profondeur ou, mieux, avec les films sonores ou parlants. Les films sonores eux-mêmes commencent à plafonner, du moins pour les procédés de haute qualité, et on ne peut concevoir de grands progrès qu’avec le film multipistes par exemple. Les conditions pénibles que traverse l’industrie mondiale interdit l’espoir, caressé par des techniciens avertis, de voir ce nouveau progrès, car il est impossible d’admettre l’investissement de capitaux pour l’épanouissement d’idées nouvelles qui obligeraient à une transformation totale des méthodes de production et d’exploitation. Le film parlant sur support gravé offrirait sans doute certains avantages, mais il n’est pas certain que ceux-ci soient aussi grands qu’on se l’imagine lors d’un examen superficiel. Partant d’une matrice gravée et montée, on peut, pour la reproduction, penser qu’une réplique gravée peut être faite sur la copie elle-même, mais il est préférable de procéder par voie photographique en partant du film gravé original. Il est d’ailleurs trop tôt pour dire ce qui sera fait, le constructeur du procédé ne visant jusqu’ici que la radiodiffusion. Ce qui va suivre et les observations qui pourront être faites ne visent que l’appiication à cette méthode. FILM Le film sur lequel s’effectue la gravure a environ 19/100 d’épaisseur, il est compose du support transparent, d’une couche de gélatine qui sert de substratum, et d’une matière colloïdale noire d’une extrême finesse. Le film est un ruban sans perforations de 7 mm. de large. C’est cette matière, qui semble enrobée dans une très mince couche de vernis, qui sera attaquée par le stylet graveur. Les copeaux détachés du support sont as Fig. 2 pirés par la buse d’un ventilateur-aspirateur. Le film vierge se présente donc sous la forme d’un ruban opaque gravé, il porte dans les périodes de silence un mince sillon blanc; ce sillon est plus ou moins large suivant l’amplitude des vibrations (fig. 1). Le film est monté par bandes de 300 mètres. LE STYLE GRAVEUR Le style graveur est très ingénieux, c’est un saphir (fig. 1)., d’une taille particulière qui entame la partie noire du support jus qu’à la couche gélatineuse; l’angle d’attaque du style est de plus de 150°. Ce style, s’enfonçant plus ou moins dans le film, atteint suivant l’amplitude une course plus ou moins grande, qui entamera la matière noire et le substratum sur une largeur variant avec l’amplitude. De petits mouvements du saphir graveur donnent par construction de grandes variations dans la largeur de la piste au moment considéré. Cette condition est favorable pour le rendu des hautes fréquences qui exigeraient, s’il n’en était pas ainsi, de grandes amplitudes des mouvements du style. La diminution du bruit de fond a été rendue possible par la finesse de grain des particules de la partie opaque. Dans un film photographique le bruit de fond est supprimé à l’aide d’artifices qu’il serait trop long d’examiner ici; dans le procédé décrit il y a une nette discrimination entre les parties transparentes et la partie opaque. Nous ferons cependant remarquer (pie l’examen microscopique d’un film de ce type montre que l’attaque est comme il fallait s’y attendre discontinue, la diffraction lumineuse résultant de cet état de fait est en partie compensée dans le système optique de lecture. Le saphir graveur (fig. 2) est fixé à une armature, laquelle subit l’influence des courants acoustico-électriques amplifiés convenablement qui traversent deux bobines d’aimentation de cette armature. Le système graveur fonctionne linéairement parce que ses déviations par rapport à l’entrefers sont très petites, ceci est d’ailleurs redevable à la forme obtuse du style. La force développée est relativement considérable. On peut vérifier ce fait en grattant le film avec une lame de canif bien aiguisée. AMPLIFICATEUR L’amplificateur se compose de deux parties distinctes : l’ampli proprement dit et la partie d’alimentation qui est composée de six appareils de tension anodique. La tension de chauffage des tubes d’amplification se fait par accumulateurs. L’amplificateur de tension comporte quatre étages, un filtre passe-bande compense la caractéristique du graveur. Il est à noter que ce filtre n’est pas spécial à un graveur mécanique du modèle cidessus, mais appliqué sous d’autres condi