La Cinématographie Française (1936)

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30 « * APLAI fRUinySE tions à des modulateurs des types les plus divers. Le style est doué dans son attaque d’une inertie propre, qu’augmente encore la résistance qu’offre le support; on comprend donc qu’il faille une compensation sur laquelle le constructeur ne fournit d’ailleurs aucune donnée. Les amplis de gravure, reliés à l’ampli de tension, fournissent l’énergie modulée exempte de distorsion. Pour la reproduction un tube préamplificateur se trouve placé près de la cellule photo-électrique. Le haut-parleur de contrôle est monté de façon que l’on puisse écouter le son à enregistrer ou le son enregistré, on est dans le premier cas branché sur l’ampli des graveurs, dans le second sur l’ampli de ligne. Les amplificateurs et bloc d’alimentation sont munis des instruments classiques de mesure. La lecture du son enregistré s’effectue une fraction de seconde après l’enregistrement, si nécessaire est, à l’aide du dispositif classique de lecture du son. Ce dispositif est placé à 170 mm. de l’inscripteur. La bande se déroulant à la vitesse de 320 mm. par seconde, soit les deux tiers de la vitesse du film parlant, il s’ensuit que la lecture se fait dans la demi-seconde qui suit l’enregistrement. Cette vitesse de 31 cent, par seconde (au lieu des 452 environ classiques dans le film) donne, pour une bobine de 300 m., 15 minutes environ de son. ENTRAINEMENT L’entrainement ne comporte pas de galet denté, cependant la vitesse reste constante grâce an dispositif suivant : Le moteur synchrone triphasé porte en bout sur l’arbre d’entrainement un galet conique et une galet cylindrique, tous deux en caoutchouc; le premier sert au démarrage, le second à l’entraînement démarrage effectué. Ces galets attaquent une roue en fonte et l’entraînent par frottement, sur l’axe de cette roue massive est monté le galet où se fera ultérieurement l’entraînement. Le galet cylindrique n’a de cette manière qu’un travail très faible à effectuer, ce qui assure le bon et durable fonctionnement. Les moteurs sont montés sur caoutchouc et contrebalancés par des ressorts. Cette précaution évite de communiquer des vibra Raymond Rouleau dans Donogoo tions parasites au dispositif de gravure. La tension de friction des bobines se règle automatiquement. Le graveur est réglé à l’aide d’une vis micrométrique, la profondeur de gravure dépend de cette vis. Si on enlève le graveur on peut le remettre en position de travail sans nouveau réglage. L’installation est composée de deux pupitres, l’un et l’autre pouvant être mis en marche instantanément. Si on a fait sur les bandes les repères nécessaires il est facile pour la reproduction de ne perdre aucun métrage. Pour l’enregistrement la rapidité de mise en route de chacune des machines donne la faculté de graver sans perdre quoi que ce soit de la musique ou paroles enregistrées. COPIES Il est parfois nécessaire d’avoir des répliques gravés du film original. Dans ce cas on monte la bande comme pour la re production, à cette exception près que la bande passe ensuite devant le graveur de la seconde machine où elle est gravée. Les variations de tension de la ceilule photoélectrique de reproduction alimentent son ampli puis, par l’ampli de ligne, vont à l’ampli de tension du graveur. Le nombre de répliques qui peuvent être faites est donc fonction de l’usure de la bande primitive, et celle-ci est d’une durée très grande en raison de la construction du système d’entraînement. LE SON 11 nous est bien difficile de juger de la qualité de ce que nous avons entendu, la projection étant faite dans une salle entièrement amortie, de très petites dimensions, et il nous a semblé avec un seul haut-parleur. Toutes ces conditions réunies font qu’un avis décisif ne peut être rendu sur la valeur auditive de ce son. Tel nous l’avons écouté, nous croyons pouvoir en classer la qualité très au-dessus de ce que nous font écouter les stations de radiodiffusion qui font des émissions de cires ou bakélites. Au point de vue cinématographique nous avons l’impression que le son gravé est intermédiaire entre le très bon disque et le bon disque en profondeur. Les graves sont bonnes, les hautes dans les faibles modulations manquent un peu de pureté. Pour le cinéma, les appareils actuellement à l’étude seront animés de la vitesse réglementaire, les ingénieurs-constructeurs sont d’avis qu’ils peuvent dépasser le huit mille fréquences. L’appareil présenté a une courbe de réponse qui va de trente à huit mille périodes. Avec 30 % de modulation la différence de nivellation de la courbe ne dépasse pas 1 décibel. On a une petite pointe de résonance vers 4500, le niveau le plus bas est à 8000. La distorsion indiquée est seulement de 0,95 % à 60 périodes et de 2,23 % à 4000. BUTS Le constructeur vise la radiodiffusion et, il faut l’avouer, ce but semble pleinement atteint, tant par la simplicité de marche de l’appareillage que par les avantages des solutions présentées, ou par la qualité du son produit, ce qui change avce ce qui se fait actuellement. Cependant, et ce sera là notre seule réserve, le son photographique garde encore, très largement, à notre avis, la supériorité qu’il s’est taillée. — A. P. Richard. UN PRÉCURSEUR M. HENRI JOLY Fabricant de films; constructeur d’appareils; inventeur, en 1905, de l’enregistrement photo-électrique du son, par le système du miroir oscillant On ne saurait parler des débuts du cinéma sans mentionner M. Henri Joly, étonnante figure de précurseur, doué d’un véritable génie de la découverte, dont l’esprit, dès l’aube du Cinéma, a entrevu tous les développements futurs : le son, la couleur, le relief!... Son étonnante fertilité de chercheur, jointe à une merveilleuse habileté de constructeur, et à un flair surprenant de praticien, font de lui un merveilleux exemple du «petit inventeur», haussé sur le plan du génie. Méconnu, ignoré des nouveaux venus, oublié par beaucoup, — on l’a même proclamé et devenu un peu misanthrope, M. Henri Joly ne se livre pas facilement. Le visiter, l’interroger, l’écouter dans le petit appartement qu’il occupe avec Mme Joly, c’est pénétrer dans les régions confuses, obscures, qui entourent toujours l’origine des grandes inventions. Au temps où le Kinétoscope d’Edison «triomphait» en Amérique, en Angleterre et bientôt en France (M. Charles Pathé en était le dépositaire, et bientôt aussi d’un système anglais qui lui ressemblait beaucoup...), M. Henri Joly était établi commerçant au Perreux, près de Paris. Il s'adonnait à la photographie d’amateur. Les émulsions d’alors étaient loin d’être aussi parfaites que celles d’aujourd’hui et les «tours* de main» de l’opérateur avaient une très grande part dans la réussite. M. Joly, ayant lu des articles de revues techniques et scientifiques consacrés à l’appareil d’Edison, se rendit en curieux au magasin de Ch. Pathé; celui-ci lui fit confidence que ce qui gênait le succès du Kinétoscope, c’était l’impossibilité de renouveler les films. Chaque appareil étant vendu avec trois films ne pouvait suffire à la clientèle des forains, qui, en grand nombre, avaient acheté l’appareil... M. Joly demanda à voir un des films : il se déclara prêt à en fabriquer de semblables pour M. Ch. Pathé. En peu de temps, il construisit un appareil de prises de vues. « Les problèmes de mécanique n’ont jamais présenté pour moi, nous dit-il, de bien grandes difficultés, et je n’attache que peu de prix à leur solution. » Dans son premier appareil, un cadre mobile escamotait l’image impressionnée en