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La Cinématographie Française (1936)

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lion qui est tout en elle-même, puisque, seule, elle réalisait le but visé. Cette invention géniale du miroir oscillant (voir N" Technique Cinématographie Française de mars 1936), qui est toujours la base de certains systèmes d’enregistrement sonore pratiqués actuellement, est bien, comme on dit en Mathématiques, nécessaire et suffisante, le cinéma sonore pouvait alors être inventé. * * * A cette époque le problème de l’amplification à l’audition n’était pas résolu; il ne pouvait être question des systèmes à lampes, tout modernes, qui sont apparus pratiquement pendant la guerre. Mais il y avait l’Electro Motograph d’Edison, qui était un téléphone haut-parleur, même utilisable dans de vastes enceintes. Edison l'avait imaginé très peu de temps après l’invention du téléphone, pour les personnes dures d’oreilles. 11 y avait aussi l’amplificateur à air comprimé, que M. Joly avait construit, et qui s’adaptait aux phonos, non sans quelques effets de distorsion parfois, et pas mal de caprices ! Ainsi, voilà comment, confrontant dans son esprit nombre d’éléments disparates, des idées, des expériences, des résultats incomplets et épars en une synthèse transcendante, un jour, M. Joly trouva : ce fut son fameux brevet n" 361.373, du 13 avril 1905, Armand Bernard et Claire Gérard dans L’École des Journalistes, a ue Christian Jaque réalise à E illancourt. fondé sur le principe du miroir oscillant, et créant l’enregistrement photographique du son. Pourtant l’invention survenait trop tôt : M. Ch. Pathé, et d’autres personnes à qui il la présenta, l’écartèrent, ne souhaitant pas révolutionner une industrie et un commerce naissants. Pas davantage que les spécialistes, les capitalistes ne furent séduits, ni même intéressés. Vingt ans devaient s’écouler avant qu’on put entendre l’écran parler. Chose curieuse pourtant, l’intérêt éveillé fut très vif; rapidement les deux cent cinquante brochures du Résumé du Brevet furent achetées par d’autres chercheurs et des curieux; lui-même ayant, quelque temps après, voulu se procurer le texte de son brevet, n’en trouva plus et dut aller copier l’exemplaire-type (léj)osé à l’Office de la Propriété industrielle! * sic * Ce sont là quelques-uns des quarante brevets dont plusieurs sont tout aussi surprenants que M. Henri Joly a pris au cours de sa vie. A présent il vit retiré du tumulte et des fièvres de la recherche technique contemporaine. Une grave maladie, plus encore que l’âge, a, depuis peu, ralenti son activité. Mais loin de s’engourdir dans l’inaction, sa puissance de travail intellectuel s’oriente vers les problèmes les plus élevés de la spéculation philosophique et métaphysique. Dans l’ombre où s’achève sa vie de précurseur, il n’espère plus rien, mais il est bien sûr que l’avenir le « découvrira ». Pierre Michaut. REVUE DU MOIS LE PRIX DE Notre bon confrère Le Film Sonore, reprenant un article de Jean Pascal, paru dans son intéressant organe d’informations cinématographiques, expose le point de vue de celui-ci sur la question d’abaissement du prix des places, qui entraîne celui d’une révision du prix de revient de la production. Il serait, en effet, souhaitable que la production puisse être produite au minimum de frais, mais hélas mais craignons que ce vœu reste platonique , car lorsque la corporation parle de réduire les frais, elle n’entend viser que les usines et les studios. Or le véritable et le setd problème réel i pie personne n’ose aborder est l’ empiètement du chapitre artistes sur le devis total du film. Le rapport qui doit exister entre le devis et ce chapitre est devenu arbitraire, fantaisiste et sans aucune valeur. Quand une vedette exige pour la France 350 à 450.000 francs pour trois semaines de travail, elle table sur la veulerie des producteurs. Le triste est qu’elle obtient ce qu’elle désire et, qu’elle l’obtiendra toujours, puisque ce fait, dénoncé depuis longtemps, continue à peser lourdement sur la production. Aucune réaction effective n’a été jusqu’ici esquissée et les producteurs européens préfèrent rogner sur les misérables appointements des script-girls ei des monteurs, plutôt que d’attaquer de front la bastide qui leur fait front. Sur le trottoir des Champs-Elysées, entre cinq et sept, le leit-motiv de toute conversaiion dre cinéastes distingués, est l’abaissement du prix de revient de productions qu’ils ont envie de diriger ou de contrôler. REVIENT DES PRODUCTIONS Par A.-P. RICHARD Cinq minutes de conversation avec ces producteurs suffisent à vous persuader qu’ils n’entendent contrôler que les prix qui leur sont faits par le petit personnel, les studios et les usines. Il est inutile d’essayer de leur présenter la lunette d’examen pair le bout indiqué par la logique, ils refusent obstinément de considérer les chiffres dans leur rigoureuse exactitude, cl se grisent de l’encens trompeur que dégage la partie artistique du film. Cette sorte de griserie bien connue des techniciens est une fièvre quarte qui emporte les intoxiqués plus sûrement que ne peuvent le faire les erreurs techniques commises. Quoi qu’en pensent les examinateurs superficiels, il est impossible sans amener une catastrophe de rogner sur les devis techniques, car les usines modernes ont besoin d'un personnel technique nombreux, éprouvé, dévoué, qui mange trois cent soixantecinq jours par an. A moins de trouver le moyen de le dispenser de cette faiblesse humaine il faut se faire une raison de cette obligation. Quant aux studios et usines, ils doivent suivre le progrès, cette hydre dévorante qui surveille étroitement l'industrie mondiale. Les coefficients d’ amortissement d'un maté yictori ■ — FJc^rtri a LECTEURS DE SON CELLULES PRÉAIYIPLI AIŸIPLI “HIGH FIDEL1TY” NOUVEAUX REDRESSEURS B. V. par arcs 30/60 arrp. MOTEURS, LAMPES, ETC. — Electric 5, Rue Larribe PARIS 7e I. aborde 15-05 DEMANDEZ LE NOUVEAU CATALOGUE riel continuellement mis à jour sont plus élevés dans l'industrie cinématographique qu’ils ne le sont dans tout autre industrie. Le cinéma européen suit le train que lui mène le cinéma américain, train sévère qui exige des immobilisations importantes. Vouloir enrayer cette marche au progrès c’est vouer le cinéma français à la ruine, nous nous refusons, quant à nous, à suivre les insouciants novateurs sur ce terrain. Nous croyons plutôt qu'il faut organiser des bureaux d’études de découpage en liaison avec les ateliers de fabrication, bureaux mi les films seront au préalable étudiés dans leurs moindres détails. Ce <pii coûte cher dans la production, ce sont les détails négligés, les chapitres mal étudiés, le découpage mal fait ou incertain, les raccords oubliés, les rectifications sur le plateau. Lorsque Viciée qu'un film se réulise autant dans le bureau de préparation que sur le plateau sera admise, on aura fait un pas sérieux vers l’ économie. Mais si on continue à préparer vague que vague les films il faudra se résoudre à en voir les devis se maintenir au niveau actuel. LES MUTINES DE L’ELSENEUR Dans le précédent numéro technique a été publiée une lettre de lecteur concernant le parallèle à établir entre la production américaine Les Révoltés du Bounty et le film français Les Mutinés de l’Elseneur. Nous jouerons le fair-play en disant que la belle production de la M.-G.-M. mérite les plus vifs éloges, mais nous ne pensons pas