La Cinématographie Française (1936)

f XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXT CINE JËÊ' wmnr»R FR^pCSlS RAPHIE SE *♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ SALLES Terrain et construction générale Le terrain disponible était d’une superficie totale d’environ 200 mètres carrés, 20 mètres de façade et 10 mètres en profondeur. Le problème consistait dans la construction d’un immeuble de neuf étages, au-dessus d’une salle de cinéma dont le parterre serait au niveau du premier sous-sol. Le croquis ci-dessous vous permettra de voir l’emplacement restant a la salle proprement dite, lorsque fut tracé, du côté gauche, l’entrée de l’immeuble, et, du côté droit, le vestibule du cinéma. Pour descendre au parterre deux escaliers île vingt-sept marches avec paliers intermédiaires, et pour accéder au balcon neuf marches. Dans la salle il n’y a aucune colonne et l’immeuble repose entièrement sur les murs de côtés. Au deuxième sous-sol se trouvent d’une part, la chaufferie et les caves, et, d’autre part, les lavabos. Principe acoustique M. Delau a pris comme base la théorie exponentielle dans le but de transmettre avec le maximum de perfection toutes les ondes sonores venant de l’écran. Vous remarquerez que les courbes du plafond prolongent en quelque sorte la forme du haut-parleur et que le spectateur est ainsi placé dans un grand pavillon où aucune réflexion sonore ne peut l’atteindre, celle-ci étant dirigée sur les parois verticales du fond de la salle, recouvertes d’un enduit à base d’amiante. L’isolement sonore avec l’immeuble a été réalisé par une épaisse nrojeetion, au pistolet, d’amiante, directement en sous-face du plancher en béton. LE STUDIO BERTRAND Les tableaux lumineux installés sur chaque rangée de fauteuiis La signalisation automatiaue des sièges occupés Les photographies qui suivent représentent une petite innovation d'une salle américaine qui, certainement, intéressera beaucoup d'exploitants. A chaque séance complète ou en spectacle permanent bien des fauteuils restent inoccupés parce que, dans l’obscurité il est souvent impossible de repérer les places disponibles. Qu'y a-t-il aussi de plus désagréable pour les spectateurs que les recherches faites en balladant une lampe électrique sous leur nez! La Société américaine Bilmarjac Co, de New-York a réalisé le dispositif représenté sur les clichés ci-contre. A l’extrémité de chaque rangée de fauteuils ( fiy . 1) est yionté une plaquette qui porte autant de lampes témoins qu’il y a de places dans cette rangée. Ces lampes sont actionnées par un interrupteur que le spectateur déclenche en s’asseyant; le contact est conçu de telle façon que seul le poids du spectateur le fait fonctionner. Les pardessus, chapeaux ou objets quelconques étant d’un poids insuffisant. On a, d’autre part, monté, soit dans la caisse, soit au contrôle un plan de la salle Construire une salle n’est pas, comme beaucoup le considèrent, chose facile. Nous allons aujourd’hui suivre dans ses grandes lignes la construction et l’aménagement du Studio Bertrand, qui a été réalisé d’après les plans et sous la direction de M. Gilles Delau, qui assure actuellement son exploitation. Le Cinéma installé dans un immeuble de 9 étages Le plan lumineux de la salleA où les fauteuils sont indiqués par de petites lampes témoins qui s’allument au fur et à mesure de leur occupation. Toute cette installation fonctionne sur courant de 6 volts. Il est certain que le propriétaire de cet établissement amortira rapidement la dépense de l’installation, d’une part par les sièges qui, sans contrôle, restent inoccupés et d’ autre part par la satisfaction de sa clientèle qui ne sera plus dérangée inutilement.