La Cinématographie Française (1936)

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42 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ □NEltKTjmR/lPHIE ♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦ La Terre qui meurt Drame paysan en couleurs Tobis-Paris Color Filins Origine : Française. Réalisation : Jean Vallée. Auteur : René Bazin. Scénario et dial, : Ch. Spaak. Décorateur : J.-R. Quignon. Opérateurs : Marcel Lucien, Cluny et M. Barny. Son : Hawadier. Musique : Jane Bos. Interprétation : Pierre Larquey, Alexandre Rignault, Simone Bourday, Germaine Sablon, Lucien Galas, Line Noro, Mady Berry, Robert-Arnoux, Jean Cyrano, Romain Bouquet, Goupil, Marcelle Monthil, G. Flamant. Studios : Billancourt. Enregistrement : W.-E. Couleur : Procédé Francita. Durée de projection : 1 h. 28. Production : Paris-Color-Films. CARACTERE DU FILM. — Voici une œuvre toute simple, tout humaine, belle par sa seule vérité, la simplicité de ses paysages qui révèlent leurs grâces et leurs merveilles colorées. Telle se présente cette bande en couleurs naturelles : La Terre qui meurt, adaptation adroite et sensible d’un sujet aride et triste. C’est le deuxième film en couleurs fait en France et par le procédé Francita. Un grand progrès est fait sur Jeunes Filles à marier. Ce pas franchi, la bande n’en a pas moins des inégalités non dans la variété de reproduction des couleurs, mais dans leur assemblage et dans leur séparation. Rapports et valeurs n’ont pas encore l’haimonie indispensable, mais l’ensemble a une très grande beauté et des tableaux arracheront des cris de surprise. Indépendamment de l’attrait des \ues en couleurs, La Terre qui meurt est un solide et sincère film dramatique sur la misère des campagnes. Remarquablement interprété par la majorité des interprètes, composé avec intelligence et goût, ce film sévère doit avoir l’estime et l’admiration du grand public. SCENARIO. — Peu à peu abandonnée par les enfants du fermier Lumineau qui lui préfèrent la ville, la Fromentière, que voulait détruire l’ainé des Lumineau. infirme haineux, revivra sous l’impulsion vigoureuse du valet Jean N es nu/, paysan tenace à qui le père Lumineau accordera enfin sa fille Rousille. BASES D’EXPLOITATION. Le titre, l’attrait des couleurs naturelles, les splendides vues des petits champs bordés d’eau, la noce vendéenne, le marché de Chalans, l’admirable interprétation de Larquey, Line Noro, Simone Bourday et Mady ry, la conscience de tous. TECHNIQUE. Jean Vallée mieux qu’un film de bravoure a ait un film simple et rempli de poésie naturelle. L’âme de la \ ondée s’exprime par ces vues LES IKMVEAR Hlffi L'Appel du Silence Drame biographique C. U. c. Origine : Française . Réalisation : Léon Poirier. Auteur : Léon Poirier. Opérateurs : Million, Goudard. Son : Maurice Menai. Musique : Claude Delvincourt et J.-E. Szyfer. Interprétation : Jean Yonnel, Pierre de Guingand, Jacqueline Francell, Suz. Bianchetti, Thomy Bourdelle , Juvenet, Pasquali, Auguste Boverio, Mihalesco, J. M. Laurent, A. Nox, P. Nay, Cahuzac, J. Kolb, Pierre Athon, Schultz. Studio : Eclair. Durée de projection : 120 min. Date de réalisation : 1930. CARACTERE DU FILM. — Faire un film à la gloire d’un grand Français et d’un homme à la vie noble et prédestinée, étager un film sur cinquantehuit années, était pour Léon Poirier une difficulté qu’il a abordée franchement, avec goût et volonté. La vie du Père de Foucauld, jadis brillant et frivole lieutenant de hussards, ensuite explorateur héroïque, enfin saint du désert, martyr de la foi et de l’amour des hommes, est une merveilleuse preuve de certaines destinées exceptionnelles. Cette haute figure française revit dans une œuvre digne d’estime. SCENARIO. Charles de Foucauld, né à Strasbourg en 1858, devient un brillant officier de hussards, dont les foucades et les caprices galants révolutionnent les garnisons où il passe. Il démissionne et, conquis par la beauté du désert où l’entraîna son régiment devenu régiment de chasseurs, il revient en Afrique explorer le Maroc encore hostile aux blancs. Peu à peu la hantise du silence le pos sède. Il abandonne la civilisation, entre à La Trappe, quitte la Trappe pour devenir mendiant à Nazareth, puis devient définitivement le Père de Foucauld missionnaire en pleine Afrique insoumise que sa bonté et sa pureté contribueront à pacifier. Il est assassiné en 1917 par des rebelles à Tamanrassei. Plus tard, le corps de son fidèle ami et frère d’armes : Général Laperrine, reposera auprès de lui sur la terre conquise à la France. BASES D’EXPLOITATION. Le beau titre évocateur, la composition sensible et noble de Yonnel qui joue Foucauld, les gracieuses évocations de la vie mondaine du saint, les splendides paysages marocains, la mort du saint. TECHNIQUE. Film long, lent aussi parfois, où toute la partie frivole de la vie de Foucauld est traitée trop largement, avec insistance, dans de jolis décors soignés mais un peu inutiles. L’Appel du Silence prend sa vraie beauté dans la transformation du soldat en apôtre. Et dès qu’apparaissent les images du désert, les visions du Hoggar et des villes interdites alors, la grandeur, l’émotion submergent le spectateur. Le texte est beau, souvent d’une singulière acuité prophétique. Quelques personnages déplaisent par leur mauvais goût : le journaliste notamment. INTERPRETATION. Yonnel est incontestablement admirable d’émotion, de pureté, d’obsession secrète qu’il sait nous faire partager. Toutes les silhouettes sont tenues avec intelligence, mais Pasquali, qui a tant de talent, joue un rôle faux et outré (le journaliste de L'Echo de Paris) et l’interprétation de de Guingand (Laperrine) est assez faible. — x. de ciel, de champs, de canaux limpides, et les scènes paysannes ont une beauté fruste qui émeut. Le procédé des couleurs reste encore à perfectionner, mais remarquons la fraîcheur des teintes, et la justesse des tons intermédiaires comme les gris, les bruns, les beiges. Le film est monté largement, sans nerfs. INTERPRETATION. Tous ont joué avec émotion et rude vérité, sauf Jean Cyrano qui parle faux. Larquey, Simone Bourday, Line Noro, Rignault, Mady Berry sont remarquables. Germaine Sablon est très belle, et les fils Galas et Arnoux jouent juste. Les petits rôles sont très bien tenus. — x. Studio de la Copie (Mmc Lucette SOTIER ) Agence de Copies dactylographiques Découpages, Synopsis, etc... Travaux à la GESTETNER Prix modérés et rapidité 24, Rue de Vintimille, PARIS (9e) Téléphone: TRINITÉ 61-26 Les Pattes de Mouche Comédie d’époque parlant français A. C. E. Origine : Allemande. Réalisation : .7. Grémillon. Auteur : Victorien Sardou. Dialogue : Roger Vitrac. Interprétation : Renée St-Cyr, Mila Parély, Claude May, Jenny Burnay, Marguerite Templey, Pierre Brasseur, Charles Dechamps, Georges Rollin, Georges Prieur, Lucien Dayle. Studios : U fa. Enregistrement : T obis Klang. Durée de projection : 1 h. 25. Date de réalisation : 1936. Supervision : Raoul Ploquin. CARACTERE DU FILM. — Une pièce charmante de Sar. dou, qui s’apparente par son mouvement, son tour bouffon et la spirituelle malice de ses personnages au théâtre de Labiche, et particulièrement au Chapeau de Paille d’Italie, a été adaptée par l’excellent réalisateur Jean Grémillon qui a mis en scène cette histoire d’hier avec infiniment de goût et de grâce. Les amateurs de cinéma fin l’en remercieront car Les Pattes de Mouche, qui se passent en France à la fin du siècle dernier, constituent un film divertissant et original à la gaieté discrète. SCENARIO. Clarisse voulait être enlevée par son séduisant voisin Michel, avant son mariage avec un riche étranger, Vanhove. Mais la lettre de rendez-vous passionné n'est pas lue par Michel. Trois ans plus tard Michel revient, retrouve Clarisse mariée , et lit enfin la lettre. Devenue un objet compromettant, la fameuse lettre d'amour passe de mains en mains pour être enfin détruite par Toncle de Michel après d'amusants imbroglios au cours desquels Michel trouve le bonheur auprès de la délicieuse Suzanne. BASES D’EXPLOITATION. L’homogénéité de l’interprétation fort brillante, la jolie atmosphère un peu ridicule créée par les décors, les costumes de l’époque 1890, les jolies filles du film : Renée Saint-Cyr, Claude May, Mila Parély. TECHNIQUE.' — On sait la maîtrise technique de Jean Grémillon. Il a conduit son film en des méandres habiles et par des voies très subtiles, et les images ont une délicatesse photographique et une composition juste qui plaisent. Pourtant cette histoire eût gagné à un mouvement plus guignolesque, et les personnages devraient être composés franchement dans le ton de la farce. Très jolie décoration d’époque sans mauvais goût. Dialogue spirituel et frais. INTERPRETATION. Brasseur, fantaisiste; Renée SaintCvr, charmante; la belle Claude May, Mila Parély, piquante; Marguerite Templey, extravagante; Dechamps, toujours fort amusant et le chic et sobre G. Prieur jouent avec intelligence. — x.