La Cinématographie Française (1936)

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ dNÉimmRj RAPHIE SE ♦ ♦♦ EXPLOITATION an Les Belles Salles L’ESCURIAL DE NICE Nice, mai. — Ainsi Nice se classe dans le dernier recensement quatrième ville de France, immédiatement après Paris, Marseille et Lyon. Depuis une dizaine d’années Nice prenait vraiment figure de métropole régionale tout en restant l’un des centres attractifs les plus recherchés du monde. Nice vit toujours grand au point de vue de l’urbanisme et son exploitation cinématographique, qui groupe aujourd’hui vingtnuit salies de dimensions diverses, peut faire face à des possibilités plus étendues encore. La plus belle salle de Nice est sans contredit l’Escurial. Par ses dimensions, par le modernisme de son confort et de sa décoration, cette salle serait digne de figurer à côté des plus célèbres paiaces parisiens, dont elle a l’esprit, le charme et la commodité. L’extérieur est d’une sobriété architecturale qui n’exclue ni l’harmonie ni le goût, avec sa façade en rotonde et ses longues cannelures. Le hall d’entrée procède de la même ampleur et de la même simplicité. Mais dès les premiers couloirs, larges et spacieux, dès l’escalier monumental à double développement, conduisant à l’orchestre et au mezzanine, l’enchantement commence. Partout le vert et l’or ont été associés en une symphonie chantante du plus délicat effet. La salle vous donne une impression à la fois d’amplitude et de mesure que seules communiquent les grandes œuvres architecturales harmonisées. Entre autres détails, la perspective des volutes courbes du plafond rejoignant celles de la scène et de l’écran et où se dissimulent 4.000 lampes d’un éclairage changeant, est une merveille d’ingéniosité et d’art. La conception d’ensemble et la réalisation de l’Escurial sont dues à l’excellent architecte Léonard Varthality qui a su concilier dans une formule très moderne, sans outrecuidance, le souci d’élégance décorative et le plus scrupuleux confort. L’Escurial a naturellement été doté de tous les anénagements modernes concernant le chauffage et la réfrigération de l’air, détail qui a son importance en été dans une ville comme Nice. Cette somptueuse salle est dirigée par Mme L’Escurial de Nice, une des plus balles salles de France. Kahn avec la haute conscience et le goût qui conviennent. On n’a pas oublié les éminents services que M. Kahn rendit au cinéma à l’aurore de l'exploitation. Il ouvrit le premier cinéma des boulevards : le Cinéma-Palace, créa le Cinéma Gab-Ka, puis l’Electric-Palace, il y a près de vingt ans, puis fut l’un des fondateurs de la Chambre Syndicale avec Paul Kastor et Demaria. Sa veuve, Mme Kahn, s’occupe d’exploitation depuis quinze ans et son activité personnelle fut toujours sympathiquement appréciée dans la profession où elle ne compte que des amis. «Je me suis attachée ici, me dit-elle, à ne donner que de très bons films, dignes du cadre dans lequel ils sont présentés. Voici quelques titres depuis le début de la saison : J’aime toutes les Femmes, Crime et Châtiment, Kœnigsmark, La Kermesse héroïque, Les Yeux noirs. « Ainsi je refuse à faire cet été des reprises et je 11e donnerai que de l’inédit. J’ai déjà traité Shirley Aviatrice, Malheur aux Vaincus, Chaut d! Amour. «Dites, je vous prie, que les distributeurs ont grandement facilité ma tâche et m’ont aidée à obtenir les bons résultats que prouve l’Escurial depuis huit mois. » Mme Kahn, que ses collègues niçois ont élevée à la vice-présidence de leur Fédération et qui est intelligemment secondée dans son exploitation par son neveu, notre charmant ami Rousseau, reste optimiste. Kl le est persuadée que la prospérité renaîtra dans les salles françaises le jour où le gouvernement voudra vraiment faire quelque chose pour elles et les alléger d’une partie des charges exorbitantes qui continuent à les accabler, malgré toutes les promesses sans cesse renouvelées, jamais réalisées. Et c’est finalement une impression de confiance que je rapporte de cette conversation avec la directrice de l’Escurial, le somptueux palace niçois. — Edm. Epardaud. Sous-titres en foutes langues pour films parlants TITRA-FILM 26, Rue Marbeuf, PARIS Tél.s ÉLYSÉES 00-18 e) 00-29 Le procédé TITRA-FILM vous garantit sur n’importe quelle émulsion positive, ancienne ou "récente des impressions claires, nettes, sans bavures et lisibles même sur fond blanc TITRA-FILM EST LE MEILLEUR PROCÉDÉ APPLICABLE AUX FILMS EN COULEURS Les copies sous-titrées par TITRA-FILM peuvent être vernies, lavées, nettoyées etc., sans aucun inconvénient. DERNIERE MINUTE Mercredi après-midi, gare du Nord, une foule nombreuse se pressait aux abords du quai 4. pour essayer d’apercevoir Jules Berry, Renée Saint-Cyr et Roger Duchêsne qui, sous la direction de Léon Mathot, tournaient une scène importante des Loups entre eux : le départ de l’express Paris-Berlin. C’est le 20 mai prochain, aux studios de Billancourt, que Félix Gandéra donnera le premier tour de manivelle de son nouveau film : Les Grands, d’après la pièce de MM. Serge Veber et Pierre Basset. Une distribution éclatante groupe les noms de Gaby Morlay, Charles Vanel, Pierre Larquey, le petit Serge Grave. Cette production sera distribuée pour la région parisienne et la région de Lille par la Compagnie Française Cinématographique. Compasnle française 40, Rue François-I PARIS