La Cinématographie Française (1936)

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12 ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Le Coeur dispose Comédie parlée en français A. C. E. Origine : Allemande. Réalisation : Georges Lacombe. Auteur : Francis de Croisset. Dialogues : Pujol et Michel Arnaud. Musique : Miguel Cortez. Interprétation : Renée SaintCi gr. Raymond Rouleau, Marg. Templey, Félix Oudart, Nicole Vattier, Christian Gérard, Jacques Dumesnil, Palau, Chas Redgie, Lucien Dayle. Studios : U fa. Enregistrement : T obis Klang Film. Durée de projection : 1 h. 10. Date de réalisation : 1936. Production : P. Brauer-A. C. E. CARACTERE DU FILM. — Le propre de cette comédie est d’être honnête et charmante, limpide quant aux mobiles des personnages, fraîche de sentiments, et jouée avec une spontanéité, une finesse agréables. La pièce de Francis de Croisset appartient au théâtre d’avant-guerre bourgeois, démodé, mais qui garde un parfum sentimental appréciable. On parle dans ce film d’amour, d’honneur et de pauvreté. Les jolis sentiments y voisinent avec des combinaisons d’aventuriers du monde. Ces contrastes élégamment mis en scène et joués par une équipe d’interprètes intelligents, font de Ls Cœur dispose un film très commercial, au succès assuré. SCENARIO. — Robert Levallier devenu secrétaire du richissime Miran-Charville s’éprend involontairement de la fille cadette : Hélène, non mariée, et courtisée par des coureurs de dot. Les deux jeunes gens, qui s’aiment, se rabrouent, se fuient, se disputent. Il faut à Hélène la jtreuve de la loyauté et du désintéressement de Robert pour qu’elle lui ouvre ses bras. Le cœur dispose. BASES D’EXPLOITATION. — La justesse des sentiments bien exprimée par lés acteurs, l’excellente troupe, le dialogue souvent piquant et drôle. TECHNIQUE. — Georges Lacombe, metteur en scène d’habile métier et qui a du goût et de la sensibilité a réalisé ici un joli film, un peu menu, mais vivant et jeune, sans lourdeur, malheureusement desservi par des jardins et des paysages artificiels et une certaine inégalité décorative. Photo et son parfaits. Le dialogue est drôle et vivant. INTERPRETATION. — Renée Saint-Cyr très à son aise dans ces personnages de jeunes j lies distinguées et jolies prend i revanche du rôle de Donogoo, die est fort élégante et bien ! > liée. Raymond Rouleau acchic. sobre, joue avec intelce, et Marguerite Templey, udar t, Palau sont excel LES NOUVEAUX FILI1S Durant le mois d’avril 1936, il a été critiqué 20 films: 4 films français; 3 films allemands parlant français; 9 films américains doublés; 1 film autrichien doublé; 2 films américains parlant anglais; 1 film britannique doublé; Ce mois d’avril est assez défavorable à la production française qui est en minorité à côté des productions étrangères doublées. Seulement quatre films français, tous quatre, du reste, intéressants à des titres différents. Prenons L'Appel du Silence, biographie filmée du Père de Foucauld et que commanditèrent 100.000 Français. Ce film, réalisé par Léon Poirier et tourné pour sa moitié en plein Hoggar et aux lieux même où vécut et mourut assassiné Charles de Foueauld, est une œuvre inégale mais pleine de spiritualité. L’adaptation du roman de Loti, Le Roman d'un Spahi, prouve qu’il est difficile parfois de traduire en images l’enchantement d'un texte basé sur un sujet démodé. Mais on ne peut qu'être charmés par les vues du Sud-Algérien prises avec art. Dans Vertige d’un Soir, film adapté d’une nouvelle de Stéfan Zweig, on voit cpie Tourjansky eut le redoutable travail de bâtir un film psychologique. Vertige d'un Soir apporte surtout la confirmation du grand talent dramatique et sobre de, Charles Vanel qui n’est pas un indigne partenaire de Gaby Morlay, au jeu sensible, et l’on a apprécié beaucoup Suzy Prim dans un personnage ingrat. Enfin, l’événement du mois est incontestablement La Terre qui meurt, le second film en couleurs sur procédé Francita. Un grand progrès, notable, dans l’enregistrement des couleurs; moins de bavures, des tons plus délicats et plus libres, mais encore une inégalité de reproduction et l’excès de rutilance dans les chairs. Le film est simple, émouvant et fort bien joué. Deux bandes doublées d’une grande valeur : L'Ange des Ténèbres. cpii est presque plus émouvant dans sa version doublée tant le dialogue est de qualité; et Les Trente-neuf Marches, production britannique nerveuse et passionnante. Dans la version française de Donogoo , d’après la pièce de .Iules Romains, on remarque l’étonnant comédien Bovério. Une œuvre produite par Ploquin et essentiellement française d’inspiration : Les Pattes de Mouche témoigne de la nouvelle Voie prise par la production française de l’A. C. E. Ce film époque 1895 est original et rappelle les meilleurs vaudevilles de Labiche, dans une atmosphère délicieusement rococo. La révélation sur l’écran de la voix adorable de notre compatriote" Lilv Pons, dans un charmant film musical de John Cromwell • Griseries, et la transformation spirituelle de Martha Eggerth en comédienne gaie et pétulante dans Carmen blonde, seraient les Peux faits marquants de ce mois, s’il n’v avait pas eu^ la sortie de l’admirable tragédie de John Ford : Je n’ai pas tué Lincoln qui, a tous les égards, tant techniquement qu’artistiquement, est (le loin ce qu’on a pu faire de plus émouvant et de plus puissant. Voilà un modèle de découpage, de montage, de tact dans le réalisme, de justesse dans le décor, de sensibilité et de force dans l’interprétation. C’est une œuvre d’art et une œuvre humaine. Le réalisateur du Mouchard, de La Patrouille perdue et de Toute la Ville en parle s’affirme donc comme le plus solide réalisateur d’Amérique. Lucie Derain. s DIRECTEURS, vous trouvez dans nos colonnes l’analyse de tous les films parlant français y compris les films doublés. —r==A lents de verve, Oudart, surtout. Jacques Dumesnil joue avec tact un amoureux indigne, et Christian Gérard et le cocasse Vattier bouclent le trio de fiancés intéressés. Nicole Vattier devrait prendre modèle sur Renée SaintCyr pour ses toilettes. Son jeu est heureusement mieux étudié. — x. Georges Prieur et Camille Bert dans Les Loups entre eux Réalisation de Léon Mathot Les Deux Favoris Comédie parlée en français A. C. E. Origine : Allemande. Réalisation : Georg Jacoby. Dialogues ; André Hornez. Décorateur : Kormise Kuhnert. Opérateur : Werner Bohme. Musique : Franz Doelle. Interprétation : Usette Lanvin, Thomy Bourdelle, Marfa Dhervilly, Louis Allibert, A. Nicolle, Viviane Romance, Pizella. Studios : Ufa. Enregistrement : T obis Klang ! Durée de projection : 1 h. 35. i Production : Alfred Greven de , la Ufa. CARACTERE DU FILM. — Les Deux Favoris, comédie à poursuites et duos sentimentaux, se déroule en Hongrie, soit à Budapest, soit dans la Puzsta. Les très belles scènes de la vie dans les steppes hongroises suffiraient à donner de l’agrément à ce film qui contient une jolie course de chevaux, des chants et des danses tziganes, mais un scénario assez banal. Et l’on assiste à !a révélation d’une Lisette Lanvin cavalière excellente et tout à fait en beauté. SCENARIO. — Marikka, baronne sans fortune, enthousiaste de chevaux, tente de racheter, au cours de la vente aux enchères, son cheval favori, Diavolo, qu’elle seule peut monter. Une riche héritière de Budapest. Ilonka, est propriétaire du cheval. Jalouse de Marikka, qu’elle sait aimée du Capitaine Tibor, elle la poursuivra de sa haine jusqu'à ce que Marikka fasse racheter l'infernal Diavolo que Tibor montera au cours du Prix Royal et conduira à la victoire. Marikka épousera Tibor. BASES D’EXPLOITATION. — La vivacité et le charme de • Lisette Lanvin, bonne cavalière, i les chevauchées dans la Puzsta, : les tableaux hongrois, la course de chevaux, la drôlerie de Pizella. TECHNIQUE Jacoby, met teur en scène d’un excellent métier n’a pas travaillé sur un scénario très intelligent, et son j| découpage est disparate. La pho I tographie est ravissante, surtout dans les paysages hongrois, la musique de Doelle est agréable., Son impeccable. Mais déplorons la platitude des dialogues. INTERPRETATION. — Lisette Lanvin, très en progrès, danse et joue avec aisance, et l’on doit admirer sa valeur de cavalière. Bourdelle sympathique mais peu à sa place dans le rôle de l’amoureux (et d’un jockey!), Pizella amusant en ahuri sentimental, jouent cette comédie interprétée également par Frey, Marfa Dhervilly exagérée dans le comique, André Nicolle, Allibert et Viviane Romance, jolie fille, mais un peu vulgaire. — x. —