La Cinématographie Française (1936)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

L’INDUSTRIE DEVANT L’ETAT COLL ABORATONIrANCOAMÉRICAINE Contrôle des Exportations Françaises L’Etat Français vient de prendre deux décisions en ce qui concerne l’industrie cinématographique. La première est contenue dans l’accord commercial qui vient d’être signé à Washington le 6 mai et entrera en vigueur le 15 juin. C’est une décision libérale, favorable aux bonnes relations commerciales entre les Etats-Unis et la France, qui fixe comme un maximum les droits de douane et le contingentement actuels. Nos importateurs de films américains vont donc pouvoir travailler sans craindre de nouvelles et soudaines restrictions de la part des gouvernements futurs. Les discussions sont closes et les sociétés américaines pourront travailler en toute tranquillité. La seconde décision, contenue dans le Décret du Contrôle Cinématographique du 7 mai soumet les films français que leurs producteurs veulent exporter à un contrôle, donc à une gêne; nous verrons plùs loin comment. Elle porte un peu plus loin qu’hier les limites de l’arbitraire. Elle restreint l’activité commerciale de l’industrie. L’accord de Washington encourage le commerçant importateur. C’est une mesure heureuse. Le décret de censure décourage le producteur qui veut exporter. C’est une mesure cruelle. Elle punit toujours et ne réserve aucune récompense. r * * * * Nous ne potirrons pas publier le texte intégral de l’accord commercial entre la République Française et les Etats-Unis d’Amérique parce qu’il s’étend sur onze pages de l'Officiel (N° du 13 mai, p. 4947). Le film n’y est qu’un article parmi trois cents autres. Cependant les clauses générales s’appliquent à lui comme aux autres produits et pour comprendre il faut tout lire. J’y pointerai seulement, résumant la question pour nos lecteurs pressés, la note de la Liste III (p. 4953). Rouleaux ou bandes pour cinématographie : Note. — a) Le nombre de films doublés susceptibles d’être projetés en France ne sera pas inférieur à quatre-vingt-quatorze films par semestre; b )les versions originales de films américains autorisés à être présentés en France pourront être projetées dans cinq salles du département de la Seine et dix salles des autres départements français, à raison d’un maximum de deux salles dans l’un quelconque de ces autres départements, des dérogations pouvant être accordées par le ministre de l’Education nationale; c) le Gouvernement français ne prendra aucune mesure nouvelle susceptible d'avoir pour effet de placer les films américains, par rapport aux films français ou à ceux de tout autre pays étranger, dans une situation moins favorable que celle dont ils bénéficient actuellement. C’est donc la confirmation pure et simple des décrets de contingentement actuellement en vigueur. On y remarquera la formule : ne sera pas inférieur que nous avons soulignée, ainsi que la garantie très claire d’égalité de traitement avec les films nationaux du paragraphe c). D’autre part l’article 8 (page 4948) précise encore qüe : Les produits naturels ou fabriqués des Etats-Unis d’ Amérique ou de la République Française seront exonérés, après leur importation sur le territoire de l’autre pays, des taxes intérieures, droits, frais ou contributions autres ou plus élevés que ceux auxquels sont soumis les produits similaires d’origine nationale ou de tout autre origine étrangère. ce qui élimine définitivement toute possibilité d’une détaxe spéciale des films français à l’exploitation. (Ancien amendement Lafont). Pour ce qui concerne le contingent de pellicule vierge positive (Liste 2 partie B p. 4952) il n’y a pas non plus de modification. Mais l’article 6 du Protocole de signature (page 4950) veut que la gestion de certains contingents industriels accordée aux EtatsUnis soit confiée à des organisations américaines qualifiées, ce qui consacre le contrôle actuel des importations de pellicule américaine. Un article récent de notre confrère Variety disait que les droits de douane pourraient être augmentés dans la proportion de 3.500 à 20.000 dollars. C’est un bobard destiné à faire sensation. En fait, on en jugera à la lecture Charles Vanel interprète puissant et sobre dans La Flamme. de l’article 5 (page 4947), une modification des droits de douane imposés aux films ou à la pellicule entraînerait un réexamen total de l’accord et, éventuellement, sa résiliation. Par conséquent, à moins d’un chamboulement de tout le système commercial français, cette modification ne peut pas se produire sans l’accord même du Gouvernement de Washington. * * * Je n’ai pas pu donner, la semaine dernière, mon opinion sur le Décret du Contrôle Cinématographique, parce qu’il a paru à l’Officiel le jour même où nous imprimions le dernier numéro. Mais nos lecteurs l’auront lu, car nous l’avons mis sous presse aussitôt. Ceux qui auront voulu expédier des copies à l’étranger en auront même subi immédiatement les inconvénients, puisqu’il paraît que la douane a exigé le visa spécial et bloqué les bobines chez les transitaires même pour des films depuis longtemps en circulation! C’est charmant. Il faut observer que ce décret joue pour les actualités et retarde donc des documents souvent urgents; qu’il concerne même les films de petit format transportés par des particuliers; qu’enfin il est un encouragement à aller tourner les films français dans les studios étrangers, puisque les versions en français entrent librement et que les copies tirées à l’étranger échappent alors à tout contrôle. Ce qui est plus grave, puisque cela atteint les habitudes commerciales, c’est l’entrave que le visa d’exportation apporte aux ventes à l’étranger. Quel acheteur voudra maintenant