La Cinématographie Française (1936)

nrxxxxxxxxxTxxxxxxxxxxxj ciNEifo RAPBSIE SE I 1 ♦♦♦♦♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ NOMINATION DE M. LOUIS LAPON M. Ernest Koenig, Administrateur-délégué de la Fox Europa a le plaisir d’annoncer que M. B. Miggins, Directeur Général pour l’Europe Continentale de la 20th CenturyFox, vient de nommer comme l’un de ses assistants à la Direction Européenne, M. Louis Lafon qui fut, pendant de nombreuses années, Directeur de la Location de Fox-Film et de Fox-Europa. M. Lafon pourra ainsi employer toutes les connaissances acquises M. Louis Lafon pendant de lon gues années de service à la Fox pour le plus grand bien de toutes les organisations 20th Century-Fox en Europe Continentale. Nous souhaitons à M. Lafon le plus grand succès dans ses nouvelles fonctions. ■€,<&. '-y Au cours d’une cérémonie très cordiale qui s’est déroulée à l’Ambassade d’Italie à Paris, S E. le comte Cerruti, ambassadeur d’Italie à Paris, a remis, en présence du comte Volpi, promoteur de la Biennale, leurs récompenses aux lauréats français de l’Exposition Internationale de 1935. On reconnaîtra ci-dessus de gauche à droite M. Paul Bentata, directeur d’Eden Production qui reçut pour le film Itto la coupe du ministère des Colonies; M. Philippe Erlanger représentant M. Huisman, S. E. le comte Cerruti et Pierre Blanchar bénéficiaire de la coupe Volpi qu’il reçut pour son interprétation dans Crime et Châtiment. M. GEORUE BARNETT A PARIS M. George Barnett, président de la Modem Film Sales Corp. de New York, est actuellement à Paris pour deux semaines. Il demeure au California1 Hôtel, rue de Berri. Avec une équipe de techniciens, M. Barnett vient de faire le tour du monde par le Japon, la Chine, les Philippines, Bali, Java, Singapour, les Indes, l’Egypte, la Palestine, le Maroc, l’Espagne, la Grande-Bretagne et Paris. Il rapporte de nombreux documentaires de une ou plusieurs bobines qu’il peut vendre dès à présent. UN NOUVEAU JOURNAL FILMÉ EN FRANCE ? Depuis quelques semaines, le magnat Hearst, l’ennemi public N’ 1 de notre pays, fait étudier les possibilités de l’édition d’une version française » de son journal filmé Metrotone News. On prête au Gouvernement français l’intention d’interdire la sortie de ce journal filmé en appliquant l’article premier du décret paru au Journal Officiel le 8 mai dernier et dont, les premiers, nous avons publié le texte in extenso dans notre dernier numéro. Dans le cas présent l’application du Nouveau décret est parfaitement motivée. Il suffît de jeter un coup d’œil sur quelques extraits de la presse Hearst pour voir dans quel esprit ce consortium se sert de ses journaux et de ses actualités contre la la France. Voici quelques extraits récents : « La France, continuellement complote guerre et conquête. « La France est ta perturbatrice de la paix du Monde, la destructrice de la liberté, la traîtresse de la confiance, la répudiatrice d’obligations, le Judas parmi les peuples, le Caïn parmi tes Nations, et avec la marque de Caïn sur son front elle précipite méchamment et follement plus de carnage et plus de carnage encore. » (New York American 5-4-30.) « La France veut garder son pied planté sur le cou de l’Allemagne prosternée... La France veut dominer l’Europe. Elle (la France) est un tyran cruel. Une barbare impérialiste. « Elle veut maintenant précipiter une guerre européenne et sa révoltante raison effrontément déclarée, — est qu’elle veut vaincre l’ Allemagne encore, avant que celleci puisse se relever de sa première défaite. « La guerre de la France, pour une expansion égoïste et haineuse serait une immense calamité mondiale. » (New York American 12-4-36.) Nous pensons que cela suffit. Tous les jours la presse Hearst publie des articles de ce genre. M.-C.-R. Danielle Darrieux dans le film de Jacques Deval Club de Femmes. Jules Berry, policier français du film Les Loups entre eux. Prétentions Artistiques Au moment de signer son engagement une de nos brillantes artistes a exigé du producteur qu’il soit stipulé dans le contrat que : 1" on lui garantit un minimum de 2.000 mètres de présence sur l’écran; 2" que dans le film il y ail des scènes où elle puisse rire et des scènes où elle puisse pleurer. Se trouvant devant l’impossibilité de remanier son découpage, le producteur a renoncé à engager l’artiste en question. Nous avons toujours soutenu et encouragé les artistes français. Cependant nous ne pouvons pas les suivre dans des prétentions semblables. Qu’ils exigent la suppression de scènes idiotes. Qu’ils demandent aux producteurs de les avantager dans une scène, tout ceci fait partie d’une collaboration intelligente entre le producteur d’un film et ses interprètes. Tout acteur a, en effet, intérêt à veiller à la qualité du film. Mais que vient faire ici la quantité? De la vanité pure et simple. Nous engagerons vivement la charmante artiste en question à aller voir le film que l’on projette actuellement à Edouard-VII. Elle verra comment les grandes vedettes américaines comprennent leur « métier ». Le grand Wallace Beery ne figure pas 500 mètres dans ce film et tout le monde s’accorde à dire qu’il n’a jamais été aussi bien. Ce n’est certes pas en devenant l’esclave de sa vedette qu’un producteur pourra faire du bon travail. Ou alors qu’on fasse comme dans le sport: Qu’on classe nos acteurs par catégories, ou par séries et qu’on institue des barèmes à tant le mètre. Cela créera peut-être certaines complications qui nous feront souhaiter l’avènement rapide d’un régime communiste. M. Colin-Reval.