La Cinématographie Française (1936)

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20 f OIXXXXXXXXXXXXXXXTXXXXS CI1ME FR Graphie SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦^ IES IKK aux FIUIS Une Gueule en Or Comédie C. F. C. La Fille du Bois Maudit (The trail of Lonesome Pine) Drame d’aventures en couleurs parlé anglais Paramount Origine : Américaine. Réalisation : Henri) Hathaway. Auteur : John pox Jr. Interprétation : Sylvia Sidney, Fred Mac Murray. Henry Fonda, Nigel Bruce, Fred Stone, Spanky, Mac Farland, Beulah Bondi, Robert Barrat. Studios : Paramount. Enregistrement : ffr. E. Durée de Projection : 1 h. 3ü. Date de réalisation : 1936. Production : Walter Wcuiger. CARACTERE DU FILM. — En vérité, c’est presque la vie. Ces couleurs d’une palette riche en nuances, cette netteté dans les contours, la diversité des tons froids, bleu, vert, jaune, et la richesse chaude des tons orange et rouge surprennent. On ne retrouve presque plus les rutilances et les violences des anciens films tournés sur procédé Technicolor. Peutêtre la partie faite en studio a-t-elle moins de fraîcheur, les tons en semblent-ils moins réels? Mais ces splendides paysages montagneux, ces plans lointains de monts bleutés, ces arbres aux verts et aux rouilles délicats, ces eaux, ce ciel méritent l’admiration la plus franche. Encore quelques recherches, et la couleur vraie, à peine transposée pour l’écran, sera harmonieusement distribuée dans les films. Pour la vision, aucune fatigue. Même une impression de « volume » sinon de relief intégral aide-t-elle à augmenter la sensation de vie, de densité que cause La Fille du Bois Maudit. SCENARIO. — Le film en lui-même est une dramatique aventure de vendetta ù la manière corse, située dans de sombres villages de forestiers et de montagnards. Les Tolliver et les Fallin se haïssent depuis des générations. Il faudra la mort du petit Buddy. bébé de huit ans, pour éteindre cette haine meurtrière. David, un Tolliver meurt aussi, et June sa fiancée, qu’il aimait profondément pourra suivre l’élan de son cœur puisqu’elle préférait l'ingénieur Lane. TECHNIQUE. — Henry Hathaway a composé ce film à la fois largement, et par petits tableaux, bornant sa vision aux nécessités de la couleur. Son film est robuste; il contient de solides bagarres qui plairont au public populaire. On respire et l’on voit clair. La Fille du Bois Maudit, en plus de la succession de ces paysages lumineux et chatoyants, est interrété avec réalisme par Sylvia 2 dney, et deux jeunes premiers aussi sympathiques : Fred Murray et Henry Fonda. — x. — Origine : Française. Réalisation : Pierre Colombier. Auteur : Yves Mi ronde. Décorateur : Jacques Colombier. Opérateur : R. Le Febvre et Ribault. Musique : Marcel Lattès. Interprétation: Lucien Baroux, Betty Stockfeld, Colette Darfeuil, Charles Dechamps, J. Hubert, Arlette Dubreuil, Suffel, Maurice Maillot, Jean Lissier, Charlotte Lysés, Jean Dax, Paillais, Doumel. Studios : Pathé de Joinville. Enregistrement : R. C. .4. Durée de projection : 1 h. 40. Production : Hubert Bourlon. CARACTERE DU FILM. — Nous assistons à la plus folle, à la plus divertissante fantaisie qui soit, pourtant basée sur un quiproquo de caractère macabre : un faux mort assiste à son enterrement, et tente vainement de réintégrer son identité. Grâce à ce postulat, Yves Mirande, l’auteur, P. Colombier le réalisateur et Baroux l’interprète, construisent une œuvre échevelée, aux scènes inénarrables, toujours piquées d’un soupçon d’humour cruel mais auquel on ne résiste pas. Lucien Baroux est irrésistible, et sa belle partenaire, Betty Stockfeld est une splendide veuve pour qui l’on comprend qu’on ressuscite. Œuvre essentiellement gaie, dotée d’un étincelant et cynique dialogue : Une Gueule en Or est destiné à un énorme succès. SCENARIO. — Le Marquis de Barfleur, laid à faire peur est pourtant aimé de sa belle jeune Tchapaïew Film dramatique parlé en russe Maurice Rouhier Origine : Russe. Réalisation : Frères Wassilieff. Auteur : Fourmanov. Nous avons déjà donné en son temps d’exclusivité la critique de cette originale bande de la production soviétique. Une seconde vision du film nous confirme dans la valeur spectaculaire de cette œuvre solide, où s’affirme le génie des masses que possèdent les réalisateurs Wassilieff, et la sobre puissance des interprètes, tous dotés de masques virils et de gestes naturels émouvants. femme qu'il trompe avec une poule. H apprend èi son tour que sa maîtresse le trompe. Il comprend sa disgrâce physique et se fait opérer le visage. Méconnaissable, il tente de reprendre sa situation, vainement puisque Mme de Barfleur pour se venger de son mari a « adopté » un quelconque noyé de la Morgue comme son mari et porte son deuil. Devenu portier, puis maître d’hôtel du Palace Méditerranéen où « sa » femme passe un veuvage trépidant, la Marquis finit par triompher de l’hostilité de « sa veuve » Ils se réconcilient. BASES D’EXPLOITATION. — L’autorité et le comique de Baroux, la beauté resplendissante de Betty Stockfeld, les très grands et luxueux décors, les scènes incontestablement comiques de l’institut de chirurgie faciale, de la Morgue (mais oui!), du bar, les méprises et transformations de Baroux et le dialogue incisif. TECHNIQUE. — Pierre Colombier a conduit brillamment son film qui, pourtant flotte au centre. Il se reprend ensuite et termine dans une scène nuancée. Des tableaux fort élégants, de grands décors, une photo parfaite servent un des plus mordants dialogues qui soient. Certains effets portent, mais paraîtront de mauvais goût. On y rit. INTERPRETATION. — Lucien Baroux est irrésistible en mort vivant, et il sait admirablement détailler un «mot», filer un dialogue, bit quelle émotion! Betty Stockfeld est suprêmement captivante. Tous deux dominent de très haut une distribution par ailleurs brillante. Tchapaïew est en période de doublage. Rappelons le sujet : Un chef de partisans accepte difficilement la discipline apportée dans sa bande par un commissaire du peuple, mais celui-ci éduque et transforme l’âme de cet animateur. Tchapai'ew devient un g^and chef qui meurt après une sanglante bataille livrée aux russes blancs. Cette épopée d’une des phases de la révolution russe a été traitée largement, à pleins bords, dans des scènes d’une force farouche convaincante. C’est là un grand film, rempli de scènes pesantes et criblé de défauts habituels aux films russes. — x. — On ne roule pas Antoinette Vaudeville Paramount Origine : Française. Réalisation : Pierre Madeux. Supervision : Ch. Jaque. Auteur : M. Hennequin et P. Veber. Scénario : Mad. Bussy et Vendresse. Décorateurs : Ménessier et Rénaux. Opérateurs : Kanffmann et Germain. Son : Willmarth. Musique : Oberfeld. Interprétation : Pauley, Armand Bernard, Simone Reliant, Stéphen, Alice Tissot, Saint-Granier, Suzy Leroy et Ch. Lemontier. Studios : Paramount SaintMaurice. Enregistrement : W. E. Durée de projection : 1 h. 17. Production : H. Ullmann. CARACTERE DU FILM. — Ce petit film amusant appartient à un genre qui a fait ses preuves : le vaudeville filmé. On ne roule pas Antoinette doit faire recettes, et l’entrain et la bonne humeur qui l’animent le désignent parmi les champions de cette catégorie, à côté de succès avérés comme La Famille PontBiquet par exemple. Ses quiproquos, ses « mots » de théâtre feront rire. SCENARIO. — Le Comte Hubert de Prémaillac épouse une jeune fille d’Angoulème : Antoinette de la Tour-Barrée que, pour la dégoûter à tout jamais de la vie nocturne de Paris, il trahie de boite en boite. Mais Antoinette prend goût à ces plaisirs. Et elle est bien près de tromper son mari. Le beau-papa, général en retraite, se mêle à ces brouilles d’époux et vient tout compliquer. Mais l’imbroglio se dénoue dans une villa de Chennevière. Et Antoinette que son mari ne saurait rouler se réconciliera avec lui, tandis que leurs faux complices disparaissent de la scène. Seul le brave général continuera à tromper son indulgente et sereine épouse. BASES D’EXPLOITAYION. — La situation des deux époux voulant se faire prendre en flagrant délit d’adultère. TECHNIQUE. — M. Madeux a composé ce film selon la règle établie : de bonnes scènes traitées simplement, franchement. Film bien photographié, aux décors confortables. Le son est naturellement excellent. On regrette le manque de trouvailles. INTERPRETATION. — Pauley et Armand Bernard, couple comique apprécié par le public fera, une fois de plus, recettes. Leurs personnages ne sont pas très fins, mais ils amusent et la jolie Simone Renant est une épouse agréable et aguichante à souhait. Stéphen joue bien l’amoureux ahuri, Lemontier est un valet de style et Saint-Granier charge spirituellement son détective loufoque. — x. —