La Cinématographie Française (1936)

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3 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ circÉTOJ®R/ FR|^pKiSl R/IPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ industrie lourde autant que vous avez pu, vous avez obligé les fabricants à se livrer à la surenchère, à être vos banquiers en même temps que vos fournisseurs, vous avez été féroces avec cette industrie qui a permis de vivre à la production indépendante, vous avez empêché des améliorations des conditions de travail maintenant inscrites dans les cahiers de revendications des grévistes, non par malveillance mais par incapacité de vous discipliner. Riez maintenant de votre œuvre, mais tremblez, tremblez qu’il ne soit pas trop tard, tremblez surtout que la faillite n’atteigne pas les derniers membres sains de la corporation. Ce jour là, (et il est proche), si vous restez impuissants, l’Etat mettra par obligation la main sur le cinéma. Certains s’en déclareront satisfaits, mais il est moins sûr que vous trouverez ia chose à votre goût. I * * * Les grévistes du studio de la rue Francœur Nous savons aussi que nous devons tenir compte, dans nos demandes au Gouvernement, des récents décrets de contrôle, ainsi que des prescriptions relatives au film dans les Traités commerciaux. Ces dernières sont évidemment inviolables même pour ia force prolétarienne, contrairement aux promesses exprimées. Un ministre de l’avant-dernier ministère a répondu un jour : le Cinéma ne m’intéresse pas. En sera-t-il de même aujourd’hui? Le gouvernement français comprendra-t-il enfin que son devoir est de quitter la tour d’ivoire chère à ses prédécesseurs ou laissera-t-il périr cet élément indispensable de notre prospérité. Roosevelt a dit : « notre meilleur agent de publicité c’est le film ». Qu’on daigne graver cette vérité dans le bureau du Ministre qui s’occupera du Cinéma! Mais au fait qui s’occupera du Cinéma, quel est l’homme imprégné de l’esprit des temps nouveaux qui sera le premier à nous aider, non avec un bâillon mais d’une main secourable? Les pourparlers ont révélé des deux côtés des hommes compréhensifs, mais hélas ils ont décelé au cours de ces années historiques des enfileurs de phrases, d’une ineffable candeur, pour qui le problème économique posé ne compte pas. Si l’Industrie Cinématographique avait comme celle des instruments à se taper sur la g..., le privilège de vendre 250 francs ce qui lui revient à 30 francs, rien n’aurait été plus simple que de solutionner le conflit. Hélas nous n’avons le privilège de nous frotter au contact des puissances du fric, que pour nous faire voler! Dans ces conditions il convient d’avoir la bonne foi élémentaire indispensable à la résolution des problèmes en dehors de toute conception politique. Il faut se féliciter que la grande masse des travailleurs se soit désolidarisée de ceux qui auraient aimé la voir adopter une tendance. Cette heureuse évolution du conflit permettra, nous l’espérons, d’aider dans l’avenir à une stricte réglementation des problèmes posés au mieux des intérêts des salariés et des patrons. i * * * Une autre face du problème repose sur la vente à l’exportation. L’augmentation des prix de revient entraînera fatalement une exigence des producteurs vis-à-vis de leurs clients étrangers. Or, le franc pour nos marchés extérieurs est considéré par nos acheteurs comme trop cher, de plus nos clients sont l’objet de démarches pressantes de la part de nos concurrents étrangers. Quoiqu’en disent certains optimistes, il est lamentable, criminel même de laisser croire que l’amour qu’on nous porte fait taire la voix de l’intérêt chez nos acheteurs. Ceux-ci ne nous reviendront qu’autant que cet intérêt le leur conseillera. Ceci mène donc au souhait que le franc ait, dans le domaine extérieur, la valeur que conseillent les économistes pour l’augmentation de nos exportations. Si cette mesure est contraire aux idées techniques du gouvernement, celui-ci doit comprendre que l’expansion de la pensée française demande quelques sacrifices de sa part, fut-ce sous la forme de primes à valoir sur le marché inférieur. Mais c’est là s’exposer aux rigueurs d’une guerre économique où nous ne serons pas les plus forts. Sur ce terrain seul l’Etat pourra se défendre. La « production », la "distribution » et I’ « exploitation » vont avoir à collaborer pour travailler dans le cadre imposé à la technique, à elles de s’entendre pour que cette dernière puisse vivre. Si cet appel n’est pas entendu nous devons dans un proche avenir nous attendre à une catastrophe sans précédent. Salariés et patrons du Cinéma vous avez la parole. A.-P. RICHARD. Voici Germaine Sablon, Jean Marsac, Jean Sablon, Marc Dantzer et deux artistes du théâtre du Petit-Monde au studio de la rue Francœur. Nous tenons à faire remarquer qu’au cours de ces journées de grève nos grandes vedettes n’ont pas répondu à l’appel des grévistes qui leur demandaient de les divertir. ENTDÉE or-JasS