La Cinématographie Française (1936)

5 rxrxxrxxxxxxxxxxxxxxxxxxi cimtâSS&Ki FHj^nCSis: RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ L’ACCORD DANS LA PRODUCTION LIBERTÉ DE L’EMBAUCHE Les pourparlers entre patrons et délégués ouvriers n’ont pu aboutir que grâce à l’arbitrage du Ministre du Travail. Les derniers points qui rendaient les discussions particulièrement ardues étaient : l’exclusivité de l’embauchage que réclamait la C. G. T. et les indemnités des jours de grève. Dans la nuit de mercredi, à minuit vingt, patrons et délégués ouvriers ont enfin apposé leurs signatures sous un contrat collectif provisoire dont certains détails ont été discutés dans l’après-midi de Jeudi. Les studios et les maisons de tirage ont donc repris leur travail le Jeudi 18 juin à 13 heures. Voici les grandes lignes des avantages obtenus par les employés des studios. Salaires Horaires 1" Tous les salaires horaires inférieurs ou égaux à 8 fr. 65 sont augmentés de 0 fr. 70 de l’heure. Au delà de 8 fr. 65, les salaires sont augmentés de 7 %. Salaires hebdomadaires 2° Les salaires hebdomadaires inférieurs ou égaux à 430 fr. seront augmentés uniformément de 30 fr. par semaine. Pour les salaires supérieurs à 430 fr. par semaine l’augmentation sera de 7 %. Salaires mensuels 3° Les salaires mensuels subiront l’application du barème suivant : Ils seront divisés en trois tranches : La majoration affectée à la tranche de 0 à 800 francs sera de 15 %; La majoration affectée à la tranche comprise entre 801 francs et 1.500 francs, sera de 10 %; La majoration affectée à la tranche supérieure à 1.501 francs sera de 5 %. Exemple. — Un employé gagnant par mois actuellement 1.100 francs aura son salaire majoré de 150 francs, le calcul de cette majoration s’effectuant comme suit : de 0 à 800 fr., 15 % soit 120 fr.; tranche de 801 à 1.100 fr., 10 % sur 300 francs, soit 30 fr. Nouveau salaire mensuel total : 1.100 + 120 -f 30 1.250 francs. Exemple. — Un employé gagnant par mois actuellement 1.800 fr. aura son salaire majoré de 205 fr. ; le calcul de cette majoration s’effectuant comme suit : de 0 à 800 fr., 15 %, soit 120 fr.; tranche de 801 à 1.500 fr. 10 % sur 700 fr. soit 70 fr. ; tranche au-dessus de 1.501 fr., 5 % sur 300 fr., soit, 15 fr. Nouveau salaire mensuel total : 1.800 -f 120 + 70 + 15 = 2.005 francs. Les ouvriers recevront un salaire hebdomadaire. L’embauchage et le débauchage resteront quotidiens, et le calcul du salaire pour une journée de travail se fera sur la base du 1/6 du salaire hebdomadaire. Pour chaque ouvrier le salaire hebdomadaire sera de 48 fois le salaire horaire prévu. Nous tenons à spécifier que ces accords ne sont pas encore définitifs. , * * * Signalons cependant que d’accord avec la Présidence du Conseil et le Ministère du Travail il y a la liberté absolue de l’embauchage par tous les Syndicats, même les Syndicats patronaux. Réserver à un Syndicat quelconque l’exclusivité de l’embauchage eut été, en effet, une mesure de dictature qui n’existe dans aucun pays et sous aucun régime. Ajoutons encore que la délégation patronale a accordé, comme indemnité des jours de grève, 10 francs par jour pour les célibataires, 15 francs pour ceux qui sont mariés et 20 francs pour les pères ou mères de famille. Les indemnités pèseront lourdement dans le budget des maisons dont certaines vont être obligées de débourser jusqu’à 450.000 francs. Ces augmentations se chiffreront en moyenne de 35 à 40 % sur l’ensemble des frais de studios, il est évident qu’un grand danger guettera dorénavant la production française, handicapée, en outre, par la loi de 40 heures. Ce danger s’appelle le théâtre filmé ou le film dit « à bon marché », ce qui nous ferait perdre irrémédiablement les marchés étrangers. Il est donc indispensable que la production française trouve des compensations immédiates pour assurer son existence. Très peu de personnes vivant du Cinéma français se doutent des pertes très lourdes que la production française enregistre chaque année, et rares sont les gens qui réfléchissent au simple fait qu’un film français, dont le prix de revient s’élève à 1.500.000 francs environ, rapporte à l’Etat davantage qu’il n’a coûté à produire. I * * * Dans son discours de dimanche dernier, M. Jouhaux a prononcé les deux phrases que voici : « Ce n’est pas une légère diminution de la marge des profits individuels qui peut être une catastrophe. La renaissance de notre économie résultera de l’augmentation de la consommation française, pour la satisfaction des besoins essentiels de tous. Nos exportations seront rendues faciles du fait qu’elles s'appuieront sur un marché national élargi. » Aucune de ces phrases ne pourra s’appliquer à notre industrie. La marge des béné Marcel Pagnol va tourner César C’est à l’Opérateur Willy qui fit les prises de vues d’Angèle, que Marcel Pagnol vient de confier la photographie de César, qui sera commencé au début de Juillet. lices de nos producteurs est, le plus souvent en dessous de zéro. Quant à l’exportation, elle ne dépend que de la qualité. Et pour faire des films de qualité il faut produire beaucoup. Il faut que nos producteurs puissent disposer d’équipes bien entraînées et travaillant pendant toute l’année. Voilà le problème qu’il s’agira d’étudier avec autant d’application et de sérieux qu’on vient de le faire pour examiner le réajustement des salaires. Les nouvelles conditions de travail qu’imposera la loi de 40 heures et la suppression des heures supplémentaires ne seront pas faciles à établir. Il semble cependant que producteurs et ouvriers sont d’accord pour travailler huit heures par jour pendant cinq jours de la semaine. Repos : Samedi et Dimanche. Ce système ne poserait pas le délicat problème des doubles équipes dans la production. Mais là encore le problème sera d’un ordre strictement financier puisque, dorénavant, il ne sera plus possible de concentrer la réalisation de la majorité des films français sur 4 ou 5 mois de l’année. M. Colin-Reval. ■ Nous apprenons que MM. Aboukaya et Brunet viennent de donner leur démission comme administrateurs de Pathé Cinéma à la date du 15 Juin. A . GALLET ' He, deo TflAxLevujuoc -l^eéîcx/me RùümX'Réclanw à Rideawr d£ Jcme Fonoiionnjmt Fiectricfimierit on non BUREAUX ET ATEÜERS : I7& 19 RUE PAULSOUDAY LL HAVRE TEL"" 2 ÜGNEs( 60-ÔÔ 60*09