La Cinématographie Française (1936)

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Tableau de la Production établi par M. Jean Benoit. Lévy et la Fédération des Artisans du Film français L'INDUSTRIE Industrie des DU CINEMA plus complexes par A. -P. RICHARD Le mouvement gréviste du Cinéma a été considéré, dans une partie de la maîtrise, comme une incidente sans grandes répercussions sur l’économie du métier, et nous avons eu le lamentable spectacle d’une mésentente regrettable entre les éléments techniques qui collaborent à l’élaboration d’un film. Nous publions ci-dessus un tableau de M. Benoît-Lévy et de la Fédération des Artisans du Film français qui montre bien quelle est la complexité des questions qui gravitent autour de l’industrie du film. Ce tableau fut examiné à l’Exposition du Musée Galliera par une Excellence provisoire, qui nous assura de l’estime qu’il portait à la corporation, puis tout retomba dans l’oubli, l’Excellence passa, le tableau, lui, reste là comme un muet reproche de ce qui ne fut pas fait. On remarquera que le cadre maîtrise du studio ne figure pas dans le tableau, ce qui fait que l’on peut rajouter une dizaine d’autres spécialistes, tels les directeurs, techniciens ou administrateurs de studios, les physiciens, les contrôleurs de fabrication, etc., etc. La lecture d’ « Hollywood », de Biaise Cendrars dans les récents Paris-Soir, fournit la preuve que sous toutes les latitudes, le cinéma est et restera une des industries les plus complexes, peutêtre la plus complexe de celles qui existent actuellement. Jusqu’ici, depuis l’apparition du parlant, le cinéma dans sa technique n’avait guère tenu à s’intéresser aux méthodes de travail appliquées dans les usines et studios, où la durée de travail atteint parfois plus de quatre-vingts heures par semaine. Un producteur indépendant pénètre dans l’engrenage industriel avec !a mentalité du monsieur pour lequel tout doit converger vers un but unique : son film. Pour lui les équipes doivent épouser ses idées, ses conceptions, sa foi, ses qualités et ses défauts. La conscience professionnelle des employés des studios français est telle qu’on peut affirmer que le producteur a toujours satisfaction et qu’il tire d’un personnel d’élite le maximum de ce qu’il peut produire. Son film achevé, il laisse là toute la charpente technique laquelle resservira presque immédiatement à un autre producteur, lequel exigera d’être servi comme son prédécesseur. Le Cinéma est donc devenu une industrie épuisante pour le personnel, décevante pour les patrons de l’industrie lourde (surtout en ce qui concerne les studios), qui travaillent dans des conditions de précarité financière presque insolubles. Peut-on avec la loi de quarante heures équilibrer un devis de film, puisque la production, elle, va être obligée de payer quarante heures au taux de quarante-huit, et qu’elle devra prévoir un délai de réalisation plus grand que celui présentement admis? Si un coup de baguette magique pou