La Cinématographie Française (1936)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 3 CI!\EIW™ïiR/\PHîE ISF, ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 53 EXX3 Le Contrat Collectif : Tirage Studios et Laboratoires est signé Nous signalons comme un modèle le contrat collectif qu’ont établi le 23 juin 1936 la Chambre Syndicale des Indus* tries techniques de la Cinématographie et le Syndicat général des Travailleurs du Film. Les employeurs et employés que ce contrat intéresse pourront le consulter utilement avenue de Messine et à la Chambre Syndicale des Industries Techniques du Cinéma, 39, avenue Victor Hugo. Etabli dans le cadre des accords Matignon du 7 juin et adapté aux exigences des lois nouvelles concernant le travail, ce contrat apporte des précisions sur l’application de ces réglementations aux cas particuliers de l’industrie technique du Cinéma. Nous tentons de le résumer : — Reconnaissance du droit de se syndiquer; Simultanément, dans le monde entier, on constitue des cinémathèques actives. Ce mouvement a pour trait commun d’être uniquement le fait d’initiatives privées suscitées par l’enthousiasme. En général, ce sont les jeunes générations qui s’intéressent à la survie des films, défendant le passé et travaillant de toutes leurs forces à sauvegarder les chefs-d’œuvre du cinéma. De toutes ces cinémathèques, la plus riche et la plus active est « The Films Library » du Muséum of Modem Art de New-York. Elle dispose de grands moyens qui lui donnent en fait la priorité sur toutes les autres. Outre une subvention Rockefeller, qui lui permet de racheter ce qu’elle désire, elle est officiellement reconnue et soutenue par les firmes d’Hollywood, qui ont mis à sa disposition tous leurs négatifs dans leur version originale intégrale. D’autre part la maison Eastman Kodak a mis bénévolement à sa disposition ses ateliers et la fera bénéficier d’une invention prochainement mise au point la « pellicule inusable ». Comme on le voit, le Film Art Library laisse loin derrière elle les cinémathèques allemandes, anglaises et soviétiques. M. et Mme Abott vice-président et general manager de l’organisation de passage à Paris, ont bien voulu nous parler des résultats déjà obtenus. — Notre première acquisition fut, en Juin 1936, « The great train robbery », film qui a marqué une date dans l’histoire de la cinématographie américaine. — Institution des délégués d’atelier et réglementation de leur élection et de leurs fonctions; — Limitation des heures de travail aux horaires légaux; — Congés annuels payés; — Définitions des ouvriers qualifiés, spécialisés, etc.; — Fondation d’un office paritaire de placement et son fonctionnement; — Embauche, licenciement, réembauchage, préavis de congé; — Hygiène et sécurité; Un texte détaillant les nouveaux tarifs de travail dans chaque catégorie complète ce document qui constitue la première Charte du travail établie dans !e Cinéma. Nous nous proposons de revenir sur cette question dans un prochain numéro en étudiant parallèlement les contrats de l’exploitation et de la distribution. En Novembre 1935, nous étions en possession de bandes classiques, entre autres : « La Caravane vers l’Ouest » de James Cruze, « L’Aurore » de Murnau, « La Volonté du Mort » de Léni, « Les Nuits de Chicago » et « Crépuscule de Gloire » de Sternberg, « Le Cheval de Fer » de J. Ford, « Chang » de Merlan Cooper, « A l’Ouest rien de Nouveau », « Je suis un Evadé » et un nombre considérable de courts sujets Mack Sennef, Harold Lloyd, etc., ainsi que des films d’avant-guerre français, américains ou allemands. Nous avons retrouvé a Hollywood 94 négatifs de Méliès, à Londres un jeune homme passionné de cinéma avait acheté, depuis son enfance des films, d’où une collection extrêmement riche qu’il a bien voulu nous confier. A Moscou, on vient de trouver un lot considérable de films français d’avantguerre et le Gouvernement soviétique va nous faire bénéficier de ceife heureuse découverte. Peut-être y trouverons-nous certains Zecca indispensables pour l’histoire de la Cinématographie Française. Technicolor s’est offert de faire reconstituer par ses techniciens les coloriages des copies originales. Des metteurs en scène européens, comme Pabst, René Clair, CavaScant: ont bien voulu nous faire don des copies et des négatifs de leurs œuvres et nous espérons obtenir des héritiers de Murnau « Nosferatu », « Le Dernier des Hommes » et « Tabou ». Les films les plus difficiles à acquérir M. Fernand HUGUES Docteur en droit, es-sciences juridiques, politiques et économiques, Conseiller du commerce extérieur de la France, Chevalier de la Légion d’Honneur qui est le Président de l’Association Amicale des Exploitants Algériens, récemment créée à Alger et qui groupe la plupart des directeurs y compris les circuits Seiberras et Tenoudji sont ceux de Stroheim et de Chaplin ainsi que ceux de Griffith. Certains des films de ce dernier sont entre les mains des huissiers. Nous avons cependant retrouvé chez des particuliers des copies de « La Naissance d’une Nation » « Way Down East », « Le Lys brisé » et la deuxième version d’ « Intolérance ». t< Les Cœurs du Monde » et la version originale d’ « Intolérance » sont saisis. On voit l’organisation et les moyens dont dispose le Film Art Library de NewYork qui projette ces films dans les universités américaines. Dès aujourd’hui nous pouvons voir en la cinémathèque des négatifs originaux. Car ces bandes, particulièrement fragiles, bénéficient à New-York de soins particuliers et tels qu’aucune cinémathèque européenne n'en peut offrir ». Mais l’existence de cette cinémathèque ne doit pas empêcher l’existence de cinémathèques nationales. A côté de cette cinémathèque centrale il faut des cinémathèques nationales où seront conservées des copies des meilleurs films anciens, et grâce à qui on les projettera. Car conserver est bien, mais projeter est essentiel. Une cinémathèque ne doit pas être un cimetière! — Henri Langlois. La Cinémathèque de la Fondation Rockefeller de New -York