La Cinématographie Française (1936)

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g xxxxxxxx xxxxyxxxxxxxxxj • -Jt rRjJJ^isi RAPHIE "SE cxx: presse, des protestations de René Bizet, de Jeanson, de Marcel Idzkowski, de nous-mème? Le gouvernement nomma à la dernière minute, comme il se doit, une commission mystérieuse dont on ne connut ni le nombre ni la qualité. On procéda à des coupes sombres, on omit des œuvres de classe comme Lac aux Dames , et on arrêta pour choix définitif, Le Grand Jeu, Le Paquebot Tenacitg, Jeunesse , Le Scandale, une série des remarquables Trois Minutes et Cathédrales. Le succès incontestable des productions soviétiques devait obliger les organisateurs de Venise à supprimer deux soirées (une française et une américaine) à leur bénéfice et c’est ainsi que sans aucune raison artistique Le Scandale ne put être présenté. Quant aux autres films, ils furent accueillis avec un succès d’estime. On apprenait avec curiosité en lisant les journaux français le « gros succès de Bouboule IQT, roi nègre » qui, en dépit de son interdiction, avait été expédié à Venise et que des âmes charitables préservèrent des sifflets en le laissant soigneusement dans sa caisse... Enfin un diplôme de satisfaction fut accordé au Paquebot Tenaciti) pour consoler M. Delac. Ainsi finit « Biennale 1934 » sans gloire mais du moins sans déshonneur pour la France. On n’en pourrait dire autant de « Biennale 1935 ». Mais, penserez-vous, pourquoi faire l’historique de la Deuxième Biennale et ne point parler de celle de cette année? C’est que celle-ci juge celle-là. D’impérieuses circonstances nous empêchèrent cet été de revivre les nuits enchanteresses du Lido. D’autres y étaient pour nous. D’autres aujourd’hui nous écrivent : des Belges, des Italiens, un Allemand. Loin de nous l’idée de faire participer le cinéma à la crise de pessimisme mondial. Et pourtant, il faut réagir contre un tel résultat. Cette semaine encore, Jean Fayard — qui a préféré les colonnes de Je suis partout à celles Adolph Wohlbruck, Dolorès Del Rio, Douglas Fairbanks Jnr. aux Woiton Hall Film Studios (Criterion Films de Londres). de Candide, ce en quoi il eut raison quand on connaît l’immense prestige dont jouit cet hebdomadaire à l’étranger — exprime son indignation contre le choix des films, comme protesta le Comité du Film, comme proteste tout connaisseur averti de notre production. Rendons hommage à Crime et Châtiment et à Maria Chapdelaine qui sauvèrent la mise, rendons hommage à ce chef-d’œuvre de goiît qu’est Le Mont Saint-Michel qui sut exalter et grandir la Merveille de l’Occident. N’insistons point sur la Coupe du Ministère des Colonies destinée à récompenser le meilleur film colonial. 11 n’en était qu’un. Itto. Mais Marie des Angoisses, mais La Mascotte... Sans doute nous voulons croire que ces films pourront être des succès commerciaux mais M. Prévost reste de l’Académie et la musique d’Audran est bien vieillotte. Ce ne sont point là articles d’exportation pour une manifestation d’art. Fayard propose Nous ne sommes plus des Enfants 69 et son enthousiasme pour ce film nous semble bien prompt. Du moins représente-t-il un effort et une intelligence qui suffiraient à le justifier. Mais Messieurs du Jury, qu’avez-vous fait d’Angèle, de Jofroi? Avez-vous oublié Golgotha, Pension Mimosas, Justin de Marseille ? Ah! pardon! vous êtes des fonctionnaires, vous n’allez pas au cinéma, vous préférez la loge de l’Opéra-Comique! Que ne le disiez-vous! Sans doute avez-vous cherché un film avec M. Baugé, un de ces films qui, à vos yeux, aurait sauvé l’art musical à défaut de l’autre, de l’usurpateur, de l’art cinégraphique ! Et vous n’en avez pas trouvé! Quelle triste époque! Ne cherchons pas plus longtemps à évoquer l’ombre de Figaro et à ironiser sur ce qui n’est plus que tristesse, mais du moins une fois pour toutes prenons des résolutions qui soient des actes en un temps où l’on se paie de mots. L’exposition cinématographique de Bruxelles sera peut-être un premier démenti à nos alarmes mais une autre Biennale se prépare. Serait-il si difficile de lui réserver deux ou trois premières de films de qualité qui cette fois tireraient profit de l’épithète «première mondiale»? Gardonsnous d’offenser en les oubliant bien malgré nous de charmantes vedettes, mais pourquoi aux côtés de M. Fairbanks, de Leni Rieffenst a h I ou de Miss Davies dont le seul titre de gloire n'est plus qu’être Mrs Hearst, pourquoi ne verrions-nous point sous le patio vénitien Charles Boyer, Harry Baur ou Blanchar? Les producteurs ont découvert Venise dans la tristesse de l’échec. La critique a apprécié cette magnifique expérience annuelle qui vous permet en vingt jours d’admirer l’œuvre du monde entier. 11 faut lui rendre un juste hommage, mais le plus beau ne serait-il pas de faire en quelque coin du Midi «notre» Biennale? L’art naît souvent de contraintes, il sait aussi se vivifier dans l’action. — André Robert. TROIS GRANDS FILMS, tel est le nouveau programme de la SEDIF Les Nuits moscovites. Veille d’Armes et Tarass Boulba, les trois dernières productions que nous a présentées la SEDIF n’ont pas contribué pour peu à rehausser, aussi bien sur le plan artistique que sur le plan commercial, la valeur de la production française de ces dernières années. Les deux films d’Alexis Granowsky et l’œuvre de Marcel L’Herbier ont connu, tant en France qu’à l’étranger, devant les publics les plus divers et les plus difficiles, un accueil magnifique. L’intérêt dramatique, la réalisation, la splendeur déployée dans ces films, ont été partout unanimement appréciés. Continuant ses efforts la SEDIF nous annonce maintenant trois nouveaux films de classe égale sinon supérieure à ceux que nous venons de citer. Le premier d’entre eux, La Porte du Large, basé sur un scénario original de Charles Spaak, est un drame d’atmosphère maritime, dont l’action tout entière se déroule dans le milieu de nos jeunes midships, officiers de demain. Comme pour Veille d’Armes, dont il diffère néanmoins de bout en bout, La Porte du Large sera mis en scène par Marcel L’Herbier et bénéficiera inutile de le dire — d’une distribution de grande classe. Les prises de vues doivent commencer vers le 15 juillet et dureront quatre à cinq semaines, tant en extérieurs qu’au studio. Après La Porte du Large, Marcel L’Herbier dirigera une seconde grande production dramatique, La Nuit de Feu, qui sera interprétée par quelques-unes de nos plus grandes gloires de l’écran. Par ailleurs, au courant du mois d’août l’excellent comédien Raymond Rouleau, qui nous a déjà prouvé ses dons de metteur en scène, réalisera une comédie faite entièrement de charme et de gaîté, Côté Cœur, œuvre de Michel Duran qui y a mis tout son esprit et son mordant. Dans les bureaux de la rue Lincoln c’est un travail intensif. Trois grandes œuvres sont mises en chantier, trois grandes œuvres qui, une fois de plus, placeront la SEDIF au premier plan de l’industrie cinématographique française. Après Veille d’Armes, M. Marcel L’Herbier va réaliser La Porte du Large, un autre grand film sur la marine française