La Cinématographie Française (1936)

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76 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ :xxxxxxxx? DANS LES MINISTÈRES Le Cinéma au service de l’Aviation Nous avons étudié dans de précédents numéros les rapports du cinéma avec le Ministère de l’Agriculture et le Ministère de la Marine. Dans ce numéro nous nous proposons de nous rendre compte de ses rapports avec le Ministère de l’Air. A cet effet, nous avons été rendre visite au Commandant Lepetit, chef du service de la Presse au Ministère de l’Air et dont la compétence n’a d’égale que la très grande modestie; il a bien voulu nous exposer ce qui avait été fait dans son département ministériel pour et avec le cinéma et ce que l’Air compte faire. Il est indubitable que le cinéma constitue à la fois un moyen de propagande au premier chef et un organe d’instruction à nul autre pareil. Aussi les services du Ministère de l’Air ont-ils depuis longtemps fait appel à sa collaboration. C’est donc spécifiquement sous ces deux angles : propagande et organe d’instruction, que l’Air a étudié le problème. Du point de vue de la propagande il y a lieu de distinguer le documentaire et le film romancé. L’un et l’autre trouvent ici leur place. Le documentaire d’aviation embrasse un nombre particulièrement étendu de sujets du fait que celle-ci possède un champ d’action très vaste : applications civiles (commerciales et touristiques), applications militaires; enfin aviation privée comprenant le vol à voile et l’aviation populaire qui tend à prendre un grand essor. C’est à cette catégorie qu’appartiennent îles documentaires de vulgarisation, tels que Trois Minutes en Avion , Trois Minutes en Parachute d’Atlantic Film ou des reportages filmés sur nos principales lignes ParisBerlin, Paris-Alger, sur la ligne en régie Alger-Brazzaville et sur notre ligne d’Amérique du Sud du temps de l’Aéropostale. On termine en ce moment le montage d’une relation de grand voyage aérien Paris-Rio de Janeiro-Buenos Ayres-Santiago de Chili, dont la présentation ne saurait guère tarder. Si nous envisageons maintenant le domaine du film romancé, nous constatons qu’un nombre important de productions ont été réalisées avec le concours des service officiels. Malheureusement le budget dont dispose l’Air pour la propagande cinématographique est extrêmement réduit, si réduit qu’il ne permet pas d’envisager la production d’œuvres cinématographiques qui seraient commandées par le Ministère et réalisées suivant ses directives; seuls de très courts documentaires peuvent être tournés de cette façon. Il est inouï de penser que le budget prévu cette année n’est que de 108.000 fr. «pour la propagande scolaire et le cinéma». Il ne faut pas croire que l’Air se soit, de ce fait, désintéressé de la question. Il a montré maintes fois l’intérêt qu’il portait à ce genre de productions en facilitant la réalisation de certaines œuvres. Lorsqu'un scénario présente pour l’aéronautique un réel intérêt de propagande, le Ministère ne manque pas de venir en aide aux producteurs. Cette aide se traduit non pas par l’allocation d'une somme d’argent mise à sa disposition mais par des facilités très grandes qui lui sonl fournies telles que : prêt de matériel aérien ou autorisation de tourner sur des terrains officiels ou dans des formations militaires. C’est ainsi qu’ont pu être réalisés des films tels que : Les Bleus du Ciel, Brevet 95-75, L’Equipage, Adémaï Aviateur, AnneMarie, etc... Le Commandant Lepetit nous fait alors remarquer qu’aucun très grand film d’aviation pure n’a encore été réalisé en France et il le déplore; aucun des films précités ne peut être comparé du point de vue stric tement propagande aérienne, à certaines productions américaines ou au grand film italien paru il y a quelques années : A l’Assaut du Ciel. Evidemment chacun des films : français montre l’aviation sous différents ; aspects, L’Equipage, par exemple, nous pré ■ sente seulement l’aviation de la dernière guerre, mais tout reste à l’état embryonnaire. il serait à désirer que l’on fit chez nous i un effort comparable aux efforts faits par certaines nations et que le budget de l’Air affectât un crédit plus important au chapitre ! des réalisations cinématographiques. Si nous envisageons maintenant le domaine de l’instruction, nous sommes obligés de j reconnaître que peu de choses ont été faites, j Il existe, il est vrai, un certain nombre de films muets, déjà anciens; mais mieux vaut n’en pas parler. Indiscutablement pourtant le film est appelé à rendre les services les plus grands dans les diverses écoles et pour la formation des pilotes. Mais nous nous heurtons toujours au manque de fonds prévus au budget. L’Etat devrait faire exécuter, principalement pour l’instruction de l’aviateur militaire, un certain nombre de bandes dont la nécessité impérieuse se fait particulièrement sentir et qu’il aurait fait spécialement étudier par ses services, le producteur se bornant à effectuer les prises de vues et le montage et suivant pour le reste de la réalisation les directives d’un représentant de l’Air. Toutefois, une cinémathèque assez importante (entièrement en 35 mm. parlant) a pu être constituée, et des séances de propagande sont organisées fréquemment, tant à Paris qu’en province, au cours desquelles sont projetés des documentaires, des actualités et des films romancés d’aviation. C’est donc seulement le manque de subsides qui a empêché jusqu’à présent le Ministère de l’Air de réaliser tous les projets que le service de Presse, chargé de toutes les questions ayant trait au cinéma, voudrait pouvoir mener à bien. Souhaitons pour le bien du Pays que ce service puisse enfin obtenir satisfaction. — Jean Turquan. Des Films français en Couleurs Nous apprenons qu’AIdo Livio, en association avec une société de production, produit actuellement un film en couleurs « Les Sans-Patrie >•, d’après un scénario de Madeleine Melot. Ce film, entièrement tourné en Hongrie, évoquera la vie des Gitanes, dans le saisissant contraste de splendeur et de pauvreté qui fait te charme de cette tribu perpétuellement errante. La réalisation est de J. Richard, la prise de vues d’André Dantan assisté par Marius Roger, la sonorisation et le montage seront confiés à Raoul E. de Circourt. Cette production est la première de toute une série de films en couleurs qui seront réalisés par Aldo Livio, à qui nous devons déjà plusieurs belles productions. ■ Howard Hughes, le « millionnaire film magnate », annonce son intention de tourner en parlant Two Arabian Nights (Deux Nuits Arabes), qui avait déjà été réalisé en muet avec William Boyd et Louis Wolheim. Wallace Beery et James Cagney seraient les interprètes de la version parlante. M. Vincent MANZINI un pionnier du Cinéma en Afrique du Nord (25 ans de métier). Fondateur de Ciné-Variétés à Sétif et de l'OIymoia de Bône, dirige actuellement le Casino mondial à Tlemcen. De nouveaux succès du Film français à Budapest (I)e notre correspondant particulier) Budapest. Maternité vient d’être présenté à Budapest. Le succès cpie ce film a remporté est d’autant plus important qu’il suit de près l’accueil chaleureux de Crime et Châtiment et de Remous. Ces succès en série ont très favorablement modifié l’attitude des critiques hongrois vis-à-vis du cinéma français. Un film français commence à signifier, en Hongrie, un bon film. « L’art cinématographique français représente dans la production mondiale l’esprit affiné et la profondeur du sentiment humain, avons-nous lu dernièrement. Et il serait désirable que l’on nous présente le plus grand nombre possible de films français. Que notre cinéma soit guidé et influencé dans son début par la cinématographie française. » Maternité est doublé en hongrois. Jusqu’ici très peu de films étrangers ont été doublés en Hongrie. Les critiques soulignent la parfaite réussite du doublage, qui est dû au travail consciencieux de M. Lakner, dramaturge du circuit des salles Royal. Notons aussi que Remous vient d’être prolongé pour la troisième semaine. — D. A. Hamza.