La Cinématographie Française (1936)

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86 aNEwSljgiRAPHiE CXXXXXXXXXIXIIirXXXXXTTl L’Espagne réalisera près de 50 Films cette année Le Film étranger perd du terrain Peu de nouveautés étrangères en Espagne ces dernières semaines. Ceci vient du lait que les « têtes de liste » ont été présentées, généralement, pendant les quatre premiers mois de la saison. Les Américains ont remporté des succès avec Toj) Hat, Les Révoltés du Boiinty, Les Temps modernes et Désir. Le film anglais et le film allemand ont été presque inexistants au point de vue qualité, et parmi la production européenne c’est encore la France qui a eu, ces derniers mois, le meilleur rôle : Les Bateliers de la Volga (Ufilms). Deuxième Bureau (R. K. O.) et Itto (Exclusivas Rallia) ont été remarquablement lancés et aussi bien la critique que le public les ont accueillis avec intérêt. Itto, particulièrement, a réussi à vaincre la proverbiale réserve du snectateur espagnol pour tout ce qui touche aux affaires marocaines; la partie documentaire, notamment, avec sa remarquable photographie, a été très appréciée. Signalons encore, à titre d’information, Amok (Filmofono), Le Voyage de Monsieur Perrichon (Capitolio), L’Ami Fritz, Verdun Visions d' Histoire (Gallia). Le film de caractère social a des grosses chances actuellement de faire de bonnes recettes, en raison de la situation polit ' que favorable : Tchapaiev (Exclusivas Nuestro Cinéma) et la version sonore du Potemkine (Cinematografica Almira) ont pleinement confirmé cette affirmation. Les conclusions à tirer des résultats de cette nouvelle saison ne semblent pas devoir être très satisfaisantes sur le développement du film étranger en Espagne. Seules les très grosses productions peuvent représenter une affaire intéressante; les films à base de titres universels (Les Mystères de Paris, Les Trois Mousquetaires, Les Deux Gosses, Michel Strogoff, etc.) ou bien les productions d’une valeur artistique et commerciale indiscutables. Il est à craindre que le film moyen n’ait que très peu de chances. Des films moyens ou standard, il y en a environ 250 tous les ans. Or, le distributeur indépendant qui achète un film en France, en Allemagne ou en Angleterre, doit compter, rien que pour les frais de copies, le sous-titrage en espagnol, le transport, la douane et les premiers frais, environ 50.000 francs, sans royalty. Cette situation était acceptable au temps oèi le cinéma espagnol était inexistant. Les directeurs de la province ont besoin, coûte que coûte, de ses 52 ou 104 programmes doubles, suivant les cas, et un film français ou al'emand, même moyen, tenait souvent la « tête du programme » ou deuxième parlie. Mais aujourd’hui, cette « tète de programme » est tenue généralement nar un film de fabrication nationale ou par une super-production étrangère. Le film espagnol, pour peu qu’il soit réussi obtient du succès, et il n’est pas rare de le voir en reprise quelques mois après, à la demande des spectateurs. Par conséquent, le distributeur indépendant, qui n’hesitait pas auparavant à acquérir des fdms musicaux, des comédies et même des vaudevilles, préfère aujourd’hui s’intéresser à la production sous une forme ou une autre. Le film espagnol est devenu l’élément indispensable à toute programmation. Les M. Vicente Casanova M. Luis Casanova animateurs de la C. I. F. E. S. A. M.Kann M. Philippi directeurs de la C I. F. E. S. A. à Paris cas de C. I. F. E. S. A., Filmofono et Atlantic Films, distributrices devenues productrices, sont significatifs; ajoutons aujourd’hui M. Ulargui (Soprofilms), bien connu des producteurs parisiens et berlinois, qui décide de faire de même. Jusqu’aux Américains cpii, imitant leur politique française et anglaise, se décident à distribuer du film national. LA PRODUCTION CONTINUE SON ESSOR Le cinéma devient de plus en plus une industrie en Espagne. Les studios améliorent leurs conditions de travail et Orphéa Film de Barcelone qui vient de fusionner avec le Laboratoire Cinefoto-Aragonès, transforme complètement son équipement; la capitale catalane va enfin pouvoir compter avec un studio de premier ordre. L’année dernière encore, les efforts étaient réalisés par des producteurs indépendants. Le financement était couvert par des gros industriels locaux ou par des distributeurs régionaux. En 1936, certaines sociétés semblent devoir jouer un grand rôle en plus de C. I. F. E. S. A. : Filmofono Soprofilms et Atlantic Films. L’excellent standing de ces compagnies, et les gros capitaux dont elles disposent, donnent droit à de telles prévisions. Evidemment, la grande révélation du cinéma espagnol est sans contredit la Compagnie Industrielle Film Espagnol S. A. (C. I. F. E. S. A.) de Valence. Cette firme, conduite par les frères Luis et Vicente Casanova, s’est placée dans l’espace d’un an et demi, sur un plan nettement international. Des succursales ont été créées dans toute l’Espagne, des agences et des correspondants dans tous les pays de langue espagnole et même un service étranger fonctionne à Paris sous la direction de MM. Guillaume Kann et Robert Philippi. Les premiers films de C. I. F. E. S. A. se sont immédiatement imposés par leur tenue artistique et commerciale : La Hermana de San Sulpicio, Rumbo al Cairo, Es mi nombre, La Verbena de la Paloma, Xobleza Baturra. Ce dernier, notamment, bat tous les records de recettes non seulement en Espagne, mais encore au Mexiaue et en Argentine. Plus de 60 copies de ce film sont en exploitation ! ! ! Il a été vendu pour les Pavs-Bas et l’Orient et nous apprenons qu’il va être exploité en France et en Allemagne en versions doublées. LTn autre gros succès en nerspective est Morena Clara réalisé par Florian Rey avec Imperio Argentina, la vedette nationale. Si nos renseignements sont justes, ce film aurait rapporté au producteur, en cinq semaines d’exclusivité au Rialto de Madrid, la somme nette de 250.000 pesetas. Ajoutons que cinq semaines d’exclusivité sont une performance très rare en Espagne, et non encore vue cette saison. C. T. F. E. S. A. fait preuve d’une remarquable organisation et elle n’a pas hésité à engager sous contrat deux des meilleurs metteurs en scène espagnols : Florian Rey et Benito Perojo. ainsi que trois vedettes très populaires dans les nays de langue espagnole : Imperio Argentina, Catalina Barcena et Rosita Diaz Gimeno. Le plan de nroduction de C. I. F. E. S. A. est, pour 1936, d’environ 15 films, parmi lesquels l'adaptation de la célèbre opérette de Gilbert et Okonkowski. La Chaste Suzanne. Ce film serait tourné en partie à Paris nar Florian Rey avec Imperio Argentina et Manuel Ligero. QUELQUES TITRES Les nouveaux films prêts sont : Maria de la O de Soprofdm. Quien me Quiere a Mi?, de Filmofono: El Bailarin g el Trabajador, de Hispania-Tobis; Morena Clara. El Cura de Aldea, La Reina Mora, de C. I. F. E. S. A.; Paloma de mis Amores, de Celta Film; El Gato Montes, de Producciones de Miguel; Luis Candelas, de Hercules E. F. E.; El Ray o, de José Busch. En cours de production : Amor Gitano. de Alianza Cinematografica Espanola; La Casa de la Troya. de Producciones Andalucia; El Genio Alegre et X lies Ira Natacha. de C. I. F. E. S. A.; El Crimen de la Galle Fuencarral. de Hispania-Tobis; Un a de Ladrones, de Atlantic Films; Rivalidad, de Salvador de Albedrieh; Los Ileroes del Barrio, d’Internacional Films. En proiet : Santa Roaelia. Don Floripond’o. La Coda Susana. Boy, La Marauesona, Alma de Dios et El Req ave Rabio, pour C. I. F. E. S. A.; Nada se de Ti, pour Atlantic Films; La Malquerida, d’après Benavente, et Juan José, pour Soprofilms; Centinela Alerta, La Papirusa et deux autres films, pour Filmofono; Gigantes y Cabezudos, pour Internacional Film; trois films pour A. C. E.; une demi-douzaine de films annoncés par divers indépendants. Si les prévisions se réalisent, l’Espagne produira près de 50 films cette années! Louis Vicens.