La Cinématographie Française (1936)

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87 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ FR^pKlSE R/VPHIt m) ARGENTINE Pendant les quatre premiers mois de 1936 les salles de Buenos-Aires ont présenté 161 films, dont 111 américains, 21 allemands, 9 français, 6 anglais, 6 argentins, 5 espagnols, 2 mexicains et 1 italien. Le tableau de recettes donne un avantage considérable au film espagnol de Cifesa, Nobleza Baturra qui, avec 17 copies, obtient des résultats jamais vus. Suivent après les productions argent' nés La Muchacha de à Bordo (Lumiton) et Puerto Nuevo (Argentina Sono Film), qui battent également les records des meilleurs films étrangers. Dans l’ordre, viennent encore Les Révoltés du Bounty et La Grande Tragédie de Louis Pasteur (Warner) très bien accueillis. Dans le film européen, Casia Diva, Les 39 Marches et La Baudéra; L’Equipage semble bien partir également. Le film allemand a eu des résultats impitoyablement faibles, de même nue les sept autres films français présentas : Le Prince de Minuit et Lu Dame de chez Maxim (New York Film); Tovaritch et Remous (British Allianza): On a trouvé une Femme nue (Bonomo Film); La Mascotte et même Veille d’ Armes (Julio Joly). Ce marché devient de plus en plus dur pour le film étranger courant; les Américains eux-mêmes malgré leur organisation, enregistrent des résultats inférieurs aux dernières années, et ils se oréoccuuent sérieusement de parer à ces difficultés croissantes. Ils envisageraient, paraît-il. une exploitation massive de films doublés afin de conserver les salles de l’intérieur qui réclament avec insistance du film parlant espagnol. Si le film doublé s’installe, ce sera un nouveau et considérable handicap pour le film européen généralement mal organisé pour s’adapter à des formules de cet ordre. En attendant, les nouvelles maisons de distribution ne manquent nas : notre ami Carlos Chisté constitue la Ravo Films; Republie ouvre une agence directe: Sud-América-Films annonce la distribution de 20 films allemands de là Terra: et Tobis-Sascha va commencer la distribution des production de Pan Film de Vienne et de t^avarm Film. A ce que l’on voit, le film allemand persévère malgré ses récents résultats plutôt faibles. PRODUCTION La fabrication de films est devenue un problème de premier plan en Argentine. Les films nationaux font recette, c’est indiscutable, et si les productions franchement mauvaises échouent parfois à Buenos-Aires, elles se rattrapent à l’intérieur du pays. Les studios ne sont pas encore tout à fait au point, surtout en ce qui concerne le son, mais l’on arrive tout de même à faire du travail propre. Lin film courant revient très bon marché; avec 250.000 francs on peut tourner un fi'm commercial qui, à l’exploitation, triplera la somme investie. Dans ces conditions, nos producteurs et vendeurs comprendront combien peu d’intérêt peut avoir un distributeur argentin à payer 75.000 francs un film parlant étranger qui, même avec un bon démarrage, risque de ne pas être une bonne affaire. Parmi les maisons productrices, la Argenfina Sono Film se classe résolument en tête. Aux quatre films produits l’année dernière, elle oppose cette année un programme nettement supérieur. En plus, cette firme poursuit admirablement son organisation grâce à l’activité inlassable de son administrateur, M. Mentasti. Une éouipe technique parfaitement sondée avec Moulia Barth, John AHon, Arturo Mom, Mario Soffici et César Amadori. Un réseau d’agences dans tout le pays. Et depuis trois mois, des studios propres, excellement équipés par R. C. A. sur Hight Fidelity. Cette année, Argentina Sono Film a déjà obtenu deux formidables succès avec Puerto Nuevo et Loco Lindo: deux nouveaux films sont en chantier : Amalia de MogPa Barth et Cadetes de San Martin de Mario Soffici; et en préparation l’on nous signale Et Pobre Fernandez et La Virqen Gaucha. D’autre part, la Compagnie Lumiton poursuit dans ses studios, la réalisation de El Canonero de Giles, film comique de Manuel Romero. Louis Vicens. MEXIQUE La note la plus saillante du cinéma mexicain est le conllit existant depuis plusieurs mois entre les maisons américaines et le fisc. Comme l’on sait, ces maisons avaient boycotté le marché, en raison des impôts élevés instaurés par le Gouvernement sur les recettes et sur les «exportations de bénéfices». Le manque de films se faisant sentir, les affaires cinématographiques avaient sensiblement diminué de volume. Enfin un accord est intervenu et le Gouvernement a fait preuve d’un large esprit de conciliation. A un point tel que des droits de douane spéciaux ont été créés pour l’entrée des négatifs en vue d’aider les laboratoires de tirage nationaux. Ces négatifs ne paieront que 8 piastres le kilo légal au lieu de 40. Cette mesure favorisera particulièrement les grosses maisons américaines qui auront tout intérêt à tirer leurs copies positives sur place. Les Américains reprenant leur aoGvité, le marché redeviendra difficile pour le film européen. Néanmoins, certaines firmes du vieux Continent semblent ne pas abandonner la partie. Ufa possède une agence de distribution et Tobis vient de traiter avec Distribuidora Internacional pour l’introduction de 10 films. Gaumont British a signé un accord avec German-Camus. La maison espagnole Selecciones Capitolio a délégué un représentant et C. I. F. E. S. A. échange ses films avec l’importante productrice C. L. A. S. A. Seule la France fait figure de désemparée parmi ces exemples. La production mexicaine continue à se développer. Parmi les films en cours, l’on dit grand bien de Vamonos con Pancho Villa. réalisation de Fernando de Fuentes pour C. L. A. S. A., avec Domingo Soler et Antonio Faustro. Ce film, qui aura coûté plus d’un million de francs, sera une puissante évocation de la personnalité si curieuse du révolutionnaire Pancho Villa. L’on annonce d’autre part oue le Gouvernement songerait sérieusement à utiliser le cinéma comme élément de propagande sociale. Plusieurs films, traitant des avantages du régime collectiviste appliqué à certains petits commerces primitifs seraient à l’étude. — L. V. ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ La jeune artiste Madeieine Robinson qui vient de faire ses débuts dans Le Mioche auprès de Lucien Baroux. Pérou L’importance de ce marché est plutôt réduite, non seulement parce qu’il comprend un nombre limité de salles, mais encore en raison de ses possibilités minimes. Sur 120 salles, plus du tiers se trouve à Lima et ses environs. De ce fait, les programmes ont une vitalilé très inférieure par rapport à d’autres pays; ils comprennent toujours deux films de long métrage auxquels on joint parfois une attraction; malgré cette abondance ils ne tiennent l’affiche, en principe, qu’une seule journée. Les superproductions passent généralement le samedi, et si elles ont du succès poursuivent leur « carrière » pendant la journée du dimanche. Le marché est complètement contrôlé par les sociétés américaines; néanmoins, les films espagnols, argentins el mexicains obtiennent d’excellents résultats et ils réussissent souvent l’exploit de rester affichés deux et trois jours de suite. Ce pays est évidemment d’accès difficile au film étranger; il faut, en principe, que celui-ci possède des éléments visuels importants. Nous signalerons à titre d’exemole que Les Croisades. Beekg Sharp et Les Temps modernes ont été des eros succès. Les films français sont en général peu prisés, en raison de leurs suiets plutôt spéciaux par rapport à la mentalité du pays. Néanmoins nous apprenons que la production 1935, par son caractère plus international, s’est assez bien placée. Emnresa de Teatros v Cinémas de Lima exploite L’Enervier av^c Charles Boyer, et présentera bientôt La Bandéra. J. Calero-Paz a eu l’idée ingénieuse de présenter Les Trois Mousquetaires dans les deux versions : américaine et française. L. V.