La Cinématographie Française (1936)

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124 CÎM^.K frOT*5jsi RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ des mesures qui augmenteront le pouvoir u achat du puolxc? Les mesures en question seront inopérantes en ce qui me concerne, étant donne que ma clientèle aura toujours les moyens ne dépenser vingt ou vingt-cinq li anes pour aller voir des nims qui 1m plaisent, rour les autres salles, il y a lieu ue penser que les distractions populaires organisées par le nouveau gouvernement ôteront aux cinémas le surcroît de spectateurs sur lequel ils comptent et que par conséquent la situation ne se trouvera nullement améliorée. Du reste, le succès au cinéma est uniquement 1011ction de la qualité des programmes, j'ai pris l’habitude de passer de bons tiJms en été comme en hiver et je m’en trouve tort bien ainsi. J’ajoute que ma salle n’a pas été touchée par la grève. M. Lucien GERBAUT Directeur du Cinéma Peileport L’opinion de M. Gerbaut, dont la salle est située au cœur du XXe arrondissement, pouvait avoir un certain intérêt. Voici les déclarations qu’il m’a faites : — J’ai supprimé les redevances des ouvreuses, ce qui est tout à fait normal, mais si le gouvernement vote la suppression du pourboire et qu'il me faille payer ce personnel — huit placeuses en hiver, cinq en période d’eté — mes frais généraux vont se trouver accrus de H45.000 francs par an. A ce moment-là, je me verrai obligé d’augmenter mes prix de places dans une proportion cte deux francs par fauteuil. — Pourquoi deux francs? — Ces deux francs n’entrent pas dans ma caisse, loin de là : 20 % vont aux taxes diverses et à l’Assistance publique; 40 % vont aux maisons de films et aux auteurs. Soit 60 %. Reste 40 % sur 2 francs, soit 80 centimes pour l’ouvreuse. Malheureusement, il est impossible, pour l’instant, d’augmenter les prix de places, car ce serait faire fuir la clientèle. Du reste, depuis les grèves, les affaires sont devenues catastrophiques. — Espérez-vous que l’augmentation des salaires amènera une reprise en ce qui vous concerne? Je n’y crois pas du tout, car tel ouvrier qui gagnera dix francs de plus par jour s’apercevra bientôt qu’il lui en faudra douze de plus pour arriver à vivre comme avant. Une telle mesure d’augmentation des salaires est à recommencer tous les deux mois. Pour l’exploitation, il ne reste qu’une seule planche de salut : la réduction des taxes. Il n’y a pas de raison pour que le cinéma supporte des charges plus lourdes qùe n’importe quel commerçant. Qu’on nous supprime le droit des pauvres et toutes les taxes d’exception, qu’on nous fasse payer les deux pour cent sur le chiffre d’affaires et nous pourrons lutter efficacement. Les MARTHE RICHARD Espionne nu Service de la France sera le grand événement de la saison prochaine PARIS-FILM PRODUCTION A Lille le Théâtre Familia à fait un brillant lancement pour le Capitaine Blood. exploitants devraient se grouper et manifester pour obtenir une réduction sur les frais généraux. Telles sont les déclarations de M. Gerbaut, fidèlement transcrites et que nous laissons à nos lecteurs le soin de juger. CHEZ GAUMONT -FRANCO FILM-AUBERT Les salles Gaumont ont été peu touchées par les grèves. Le Rex el le Gaumont restèrent fermés un jour et demi, le Palais Rochechouart une journée, le Tivoli une soirée seulement. Voici les déclarations qui nous ont été faites au sujet de ce circuit. L’idée d’augmenter le pouvoir d’achat du consommateur me semble excellente. L’expérience du précédent gouvernement ayant incontestablement échoué, il me parait nécessaire de tenter celle des socialistes. Les salaires avaient besoin d’être réajustés, surtout dans une maison comme la nôtre, où les réductions successives avaient déterminé une baisse de 20 à 22 % pour les chefs de service et un peu moindre pour les employés. La semaine de quarante heures? Mais elle sera très facilement applicable dans nos cinémas. Elle sera de nature à résorber une bonne partie du chômage. Ce qui m’inquiète un peu c’est que nos opérateurs, qui font séance permanente le samedi el le dimanche, vont se trouver trois jours par semaine en congé. Que feront-ils de ces trois jours là? Certes, je suis loin d’approuver en bloc toutes les nouvelles réformes, mais il était nécessaire que quelque chose fût fait. Pourtant cette augmentation en bloc va forcément créer quelques mécontentements fort légitimes. Les ouvreuses, dans certains établissements, vont se taire certains jours, soixante à cent francs de pourboire quotidien, ce qui constitue un salaire hors de proportion avec le travail fourni. Tenir une lampe électrique est à la portée de toutes les intelligences et des habiletés les plus élémentaires. Les placeurs rétribués, dans les salles comme le Rex, toucheront 255 francs par semaine; or, un métallurgiste se fait à peine trois cents francs par semaine. Un métallurgiste a un metier; un placeur n’a besoin d aucune aptitude spéciale. D’autre part, il tant redouter certaines combinaisons en vue de s’assurer les meilleures places, celles où les pourboires sont les plus elevés. Mais si l’on vote la suppression des pourboires? Il faudra alors que le gouvernement donne l’exemple en le supprimant dans les établissements publics. — Quel sera le pourcentage d’augmentation que vous occasionnera la mise en vigueur des nouvelles lois? Elle sera de l’ordre de 20 à 22 % pour nos dépenses sur les appointements, ce qui ne signifie pas une augmentation correspondante sur I ensemble de nos frais généraux. — En résumé?... Il faut tenter l’expérience loyalement. En toute sincérité et quelle que soit l’opinion politique qu’on professe, il faut reconnaître que l’idée de donner de l’argent à ceux qui n’en avaient point est excellente, car l’ouvrier et l’employé, dans une proportion de 90 % dépensent tout ce qu’ils gagnent. L’argent circulera à nouveau et le choc psychologique qu’on peut attendre du démarrage est susceptible d’amener une évolution heureuse de la situation. D’autre part, si le gouvernement consentait à alléger les taxes, cela permettrait à bien des directeurs de «tenir le coup». Car il ne faut pas se dissimuler que la petite exploitation de province va se trouver en grosse difficulté. En tout cas, il est à souhaiter que cette grande expérience réussisse, car son échec — et mon interlocuteur appuie sur cette conclusion — son échec serait une catastrophe pour tout le monde, patrons, employés et ouvriers. LE PARAMOUNT Le Paramount vient de modifier son mode d’exploitation. Au lieu de rester ouvert dixsept heures par jour, de neuf heures trente du matin à deux heures trente du matin, les séances permanentes commencent maintenant à treize heures et prennent fin à une heure du matin, soit douze heures d’exploitation quotidienne. Raymond Berner. Lancement des Temps Modernes fait par M. Moncharmont, Directeur de l’Alhambra et du Familia de Calais.