La Cinématographie Française (1936)

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125 ♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ciojEiwarnsRAPHiE FWmÆ^iSE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Comment la Grave lut évitée a Bordeaux (De notre correspondant particulier.) Bordeaux. — Un bel exemple entre patrons et employés nous est donné par les groupements du spectacle de Bordeaux. Une partie des employés, notamment les ouvreuses et les contrôleurs, n’étaient affiliés à aucun syndicat. Us étaient dirigés par une organisation, qui n’a rien de commun avec le spectacle: L’Union des commis et comptables. Un cahier de revendications fut présenté à l’issue d’une réunion devant M. le Préfet de la Gironde. L’effort patronal s’opéra sans délai et l’accord fut établi directement entre eux et leurs employés. Le conflit semblait terminé, mais nos directeurs se sont trouvés en désaccord avec le syndicat des commis et comptables, sur un point d’ordre moral. Us estimaient, en effet, — et à juste titre — qu’ils ne pouvaient accepter un compromis avec un groupement étranger à leur corporation, et ils demandaient que l’U. C. C. se retirât et que la totalité des employés de spectacle fût groupée au sein d’un syndicat unique. M. Mesnard, secrétaire de l’Union des commis et comptables opposait son veto, la rupture fut prononcée et la séance fut levée par M. Mauret-Lafage, qui présidait. A ce moment-là, notre ami, M. Cousinet, proposa une nouvelle réunion des employés et patrons le soir même à minuit au Théâtre Français, ce qui fut décidé, afin d’adopter, par vote secret, si les employés du spectacle seraient dirigés par l’U. C. C. ou seraient groupés en un unique syndicat. Plusieurs délégués de la Fédération du spectacle, groupement affilié à la C. G. T., assistaient à la réunion, strictement en observateurs. M. Mauret-Lafage présidait et MM. Cousinet et Englebert des théâtres Siritzky, furent désignés, pour exprimer devant les employés, la thèse des patrons, et M. Mesnard, assurait la réplique au nom de l’U. C. C. Après un débat très animé, qui se prolongea tard dans la nuit, les employés du spectacle décidèrent de former l’union et de s’affilier à la Fédération du spectacle et non à l’U. C. C. Ce résultat fut obtenu par 158 voix contre 35 et un bulletin nul. De ce fait le conflit fut évité et une belle manifestation d’amitié entre patrons et employés termina cette réunion. Les patrons décidèrent de favoriser la création d’une amicale du personnel des salles de spectacle en assurant, par un versement de 1 % des salaires, la constitution d’une caisse destinée à fournir des distractions et des secours au personnel. MM. Cousinet, Bonneterre et S é dard, proposèrent qu’une excursion amicale groupant les patrons et les employés eut lieu dans la première quinzaine de juillet. M. Cousinet offrit d’assurer la réception au Casino de Royan et proposa de faire coïncider ce jour de fête sociale avec la visite des 500 touristes américains du Paris qui, le 8 juillet couchant au Verdon, traverseront l’estuaire pour passer une journée à Royan. Ces étrangers pourront ainsi voir que tous les Français ne sont pas en désaccord et il est réconfortant de constater que grâce à une bonne collaboration entre patrons et employés, on put donner un exemple de la réconciliation nationale, qui, pour le bien du pays devrait être largement suivi. Je me plais à signaler ici le discours remarquable de notre ami Cousinet. Pendant plus d’une heure, il repassa devant son auditoire tous les problèmes sociaux qui les intéressent, qui portèrent les esprits à un véritable enthousiasme. Bordeaux donne au spectacle de France un bel exemple qui devra être suivi, dans l’intérêt de tous ceux qui travaillaient — grands et petits — et au détriment des agitateurs professionnels qui tirent les ficelles, au détriment de tous. G. Coumau. ment de voirie limitant à 2 mètres de hauteur les palissades bordant les chantiers empêche par ailleurs la pose des grandes affiches et les plus grands journaux observent à Lyon un tarif presque égal à celui des quotidiens parisiens. Or, l’application du tarif double des transports après 11 heures, la raréfaction des moyens de communication à l’heure de la sortie des spectacles, tout contribue à inciter le spectateur à fréquenter les salles de quartier aujourd’hui très modernisées. L’exploitation du parlant et la sortie trop rapide des films en deuxième et troisième vision instaurent un régime d’égalité qui ne permet plus aux salles de première vision de récupérer les frais de lancement. LA LIMITATION DES SALLES Partisans de la limitation du nombre des salles, les directeurs pensent ou’ à Lyon le nombre de cinémas n’est pas tel qu’il faille s’occuper de la question; ce qu’il faudrait c’est une refonte complète des charges, taxes et règlements qui pèsent sur la publicité et les moyens de toucher et de documenter le grand public. LA DETAXE Quant à la détaxe générale, chacun l’attend sans plus rien espérer. Il est, au reste, impossible de lutter et d’organiser une résistance normale. L’union dans l’action étant continuellement empêchée nar l’impossibilité où sont les circuits d’obéir à un mouvement local. Le récent timbre départemental imposé aux affiches a cependant permis de faire un premier bloc contre le fisc, et depuis quelques jours l’ensemble des directeurs de cinémas a décidé de ne plus poser aucune affiche sur les murs. CeUe décision a coïncidé avec la refonte des tarifs publicitaires du plus grand journal local qui informe sa clientèle que dès le début du mois prochain, sans rien changer au prix de la ligne, il mesurera en 6 au lieu d’appliquer le point de 7 jusqu’ici placé à la base de la facturation. Va-t-on vers une nouvelle résistance du cinéma contre les exigences des grands quotidiens locaux, telle qu’elle exista durant près de deux ans, avant l’ouverture du Pathé-Natan dont la politique brisa le bloc existant? La question se pose. Et si les circuits accordaient à leurs directeurs régionaux la liberté d’obéir aux décisions corporatives, Lyon reprendrait vite dans l’activité cinématographique la place que justifie l’affection de la clientèle pour le septième art, ainsi que le confort des salles et l’affabilité des directeurs. S. Meunier. ♦ Plus d’affiches de Cinéma sur les murs de Lyon (De notre correspondant particulier.) ..Lyon. — Si avril effraya bien des directeurs et propriétaires dont la clientèle préférait les parties de campagne ensoleillées à la vision des films, même de qualité, mai apporta une belle compensation. PATHE-PALACE, avec Samson , L’Appel du Silence, Les Temps modernes, connut des recettes qui faillirent atteindre les records des belles années d’antan. L’ELDORADO, rompant sa politique du music-hall, a repris le cinéma avec une programmation M. Cr. M, Au TIVOLI : Marinella a éclipsé tous les autres films, suivi assez loin par le succès de Rose. Au ROYAL : Les Petites Alliées notèrent une semaine très au-dessus de la moyenne, nrécédant un succès entier de Malheur aux Vaincus et de Boucles d’Or. que l’on projetait en même temps que Baboona. Au MAJESTIC : Fantôme à vendre a fait une sortie remarquée (puis une immédiate reprise au Studio 83), et L’Appel du Silence repris immédiatement après le retrait trop prématuré du film par Pathé, poursuit une carrière magistrale. A la SCALA : Aux Jardins de Murcie a permis une belle manifestation franco-espagnole, succédant à Anne-Marie dont on a noté le succès et les recettes très au-dessus des meilleures moyennes. Au COUCOU (nouvelle salle d’exclusivité) ; à noter Anna Karénine, puis Tara le Païen. La FO'URMT rompt pour l’été avec sa formule du studio et projette des films commerciaux en reprise. ( ES AFFICHES SONT FRAPPEES D’UNE TAXE SUPPLEMENTAIRE L’exploitation devient à Lyon extrêmement difficile pour les salles de première vision. On a l’impression que tout se eoafise pour les décourager de tout effort de lancement. Après l’Etat et la Municipalité, voilà le Département qui frappe les affiches d’un droit de timbre supplémentaire. Un règle