La Cinématographie Française (1936)

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rTYTXTTXXTrrrxTXTXxrrrr^ cinem R/IPHIE SE 129 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ A ROUEN Pas de Baisse des Prix de Places (De noire correspondant particulier.) Rouen. — Le titre de cet article n’implique pas que l’exploitation rouennaise soit particulièrement florissante, il souligne que la préjudiciable « guerre des prix » ne trouve aucun écho favorable parmi les directeurs de Rouen. Reconnaissons le bien-fondé d’une telle façon de voir, et félicitons-les de rechercher ailleurs cpie dans le « tarif réduit » l’élément attractif susceptible d’attirer le public dans leurs salles respectives. LTne parenthèse pour les établissements de la proche banlieue rouennaise et des faubourgs : public touché chaque jour davantage par le chômage, nécessité de faire des prix bas sous peine de voir la clientèle ouvrière déserter un spectacle trop cher. Dans le deuxième trimestre dp 1036 la valeur des programmes ne le cède en rien aux précédents. Quelques bons résultats en première vision acquis au détriment des salles de seconde vision et de reprises ont fait qu’il faut marquer un très net fléchissement de recettes dans lesdits établissements. Des reprises ou secondes visions de : La Kermesse héroïque. Pasteur et Bonne Chance, L’Eqnipaqe ne donnèrent pas ce oue l’on était en droit d’attendre. On peut affirmer devant de telles surprises oue les chiffres sont en dessous des ranoorts normaux qui existaient entre la qualité des programmes présentés et les recettes réalisées. Voici les films d’un rendement exceutionnel au-dessus de la moyenne des salles de première vision. Un groupe de trois speetacles dominant de très haut tous les rendements : Trmps modernes (Eden): Mayerlina; Tino Rossi sur scène. A Caliente à l’écran (Omnia); Samson (Omnia). Viennent ensuite : Marinella (Normaody); Bichon (Normandv); Ta Garçonne (Normandyl: Train de Plaisir (Omnia); Anne-Marie (Normandv). Ce sont là les rendements bien au-dessus de la moyenne. BAREME CORPORATIF DES PRIX MINIMA Tl semble oue cette ouestion soit (PfficPe '< mettre au noint tant nar la diversité des clientèles alimentant les salles, que par Toulouse. — La saison qui vient de se terminer nous a apporté des films en tous points excellents. Le public a bien répondu à la série de Productions sortant de la moyenne, sauf en ce qui concerne d’excellents doublés. Voici d’ailleurs le titre des films qui ont enregistré les meilleurs résultats ; L’Equipage. La Bandera, Mayerlinq, Veille d’ Armes, La Kermesse héroïque. Marinella. Kœnigsmark. Jim la Houlette, Gaspard de. Besse, Les Yeux noirs, L’Appel du SUence, Le Secret de Polichinelle. Samson. Deuxième Bureau, Justin de Marseille, Crime et Châtiment . Ferdinand le Noceur, Arènes joyeuses. L’Ecole des Cocottes, J’aime toutes les Femmes, Baccara. Les quatre principales salles de première vision peuvent être classées dans l’ordre suivant d’après les rendements obtenus; mais ne possédant pas les recettes depuis le l’impossibilité d’unifier ou de déterminer la valeur intrinsèque d’un film ou ses chances de récupération. De l’avis de nombreux directeurs, nous touchons là à un paradoxe professionnel indéniable : impossibilité de contrebalancer la baisse des recettes par la baisse des prix. Désir ou volonté de s’unir, peut-être, mais volonté qui disparaît dès qu’il s’agit d’unifier dans le sens des prix minima. Certains craignent que les minima fixés n’excèdent encore ce qu’il leur est possible de demander à leur clientèle. En général et pour la grande exploitation, la question n’a pas à être posée actuellement pour Rouen, ainsi que je le dis plus haut. LIMITATION DU NOMBRE DES SALLES Avis unanime sur l’opportunité d’une telle mesure appliquée non comme un privilège mais suivant des données exactes. Tenant compte du nombre de spectacles en dehors des salles cinématographiques déjà nombreuses, il serait navrant et regrettable, sinon dangereux, que l’ignorance de l’exoloitation ou la folie constructive nous vaille d’ici quelque temps de nouveaux établissements. Il y a sur place, dans les établissements déjà existants, suffisamment à faire pour arriver au niveau du confort et d’espace que donnent les constructions nouvelles, vastes et hardies. Que l’on améliore, reconstruise ou transforme: mais que l’on n’oublie nas qu’au delà d’un nombre de salles suffisant, il n’y a plus place une pour ce même nombre au détriment des autres. Admirons le cran de ceux qui construisent; reconnaissons et applaudissons au résultat acquis : plaire au public autant par le confort oue par la qualité du spectacle, et par là même rehausser le prestige du cinéma et de l’attrait qu’il exerce; mais pour l'avenir précisons tout de même qu’à Roueg, la répartition de la clientèle n’est pas un vain mot, non plus cpie l’impécuniosité de celle-ci. Ne nroietterait-on nas cependant la construction d’une nouvelle salle? Attendons. 7). Cary. début de la saison jusqu’à fin décembre, le tableau ci-dessous porte sur la période s’étendant du 2-3 janvier au 3-4 juin ; 1" Les Variétés; une attraction : Tino Rossi. 2" Le Gaumont Palace; attractions et orchestre à chaque programme. 3° Paramount; majorité de doublés, trois grandes productions françaises : Samson. Marinella. L’Appel du Silence. 4° Le Trianon; attractions ; Milton, .Toan Warner. Marie Dubas. Paulette Dubost et Azaïs. Rallet Tamara Reck. A signaler une reprise de Marins et Fanny au même orogramme qui a réalisé encore plus de 70.000 francs aux Variétés. Dans les Salles de Quartier Amélioration des recettes du Cinéo. Cette salle et le Fantasio arrivent en tête. La saison a été marquée par l’ouverture d’un nouvel établissement Le Florida, qui a bien démarré. La saison d’été s’annonce très maussade. L’exploitation souffre de plus en plus de la crise et du marasme des affaires. LE PRIX DES PLACES Le prix des places n’a pas changé. Voici les prix nratiqués dans les salles de première vision : Aux VARIETES. Soirée semaine : 6, 8 et 10 f r. ; Matinée semaine ; 5, 8 et 10 fr.; Soirée du Samedi et de veille de fêtes, dimanches et fêtes : 7, 9 et 11 francs. Au GAUMONT-PALACE. — Soirée semaine : (5, 8, 11 et 15 fr.; Matinée semaine : 5, 7, 9 et 12 fr.; dimanches et jours fériés : 7, 8, 11 et 15 francs. PARAMOUNT. Soirée semaine : 8, 10 et 14 fr. ; Matinée semaine ; 7, 8 et 12 francs. A partir du lundi pour les productions moyennes et pour la deuxième semaine d’un grand film les directeurs distribuent des tarifs réduits qui allègent sensiblement le prix des places. Dans ce tableau du rendement des saPes, précisons cpie si la différence entre les deux premières salles est très nette, les deux dernières se suivent de très près. Signalons également l’activité P” Gallia Palace, petite salle de première vision, (pii a connu quelques beaux succès : La Garçonne, Les Nouvelles Aventures de Tarzan. LIMITATION DES SALLES M. Sénac directeur du Gaumont-Palace, nous dit : « Il est incontestable une cette limitation s’impose, mais il est difficile d’y croire. « On a pourtant interdit la création nouvelle de magasins à prix uniques et de magasins de vente de chaussures. « Il semblerait donc qu’il soit possible d’interdire, par une loi. la transformation d’un théâtre, d’un hôtel, ou d’un garage ayant cette destination propre, en cinéma. « Mais voilà, s’il n’y avait pas de fous les asiles d’aliénés seraient inutiles. » M. Gurgui, directeur des Variétés, nous dit : « Une limitation des salles s’impose, le nombre de plus en plus grand de celles-ci ne permettant plus d’assurer des recettes intéressantes pour chacune d’elles. » M. Gazagne directeur du Gallia-Palaee est d’avis que les salles de projections sont en trop grand nombre et qu’il faudra bien arriver à une limitation de celles-ci. BAREME CORPORATIF Pour ce qui est de l’application d’un barème corporatif déterminant un minimum du prix des places, les directeurs n’approuvent pas cette mesure, qui ne leur paraît pas logique. Ils entendent régler le prix des places de leurs établissements selon la valeur des productions qu’ils présentent au public et cela se comprend aisément. LA DETAXE M. Sénac, directeur du Gaumont-Palace, nous dit : « La détaxe est une vaste rigolade!!! » M. Gurgui, directeur des Variétés, nous dit : « Quand j’ai appris qu’on allait accorder une détaxe, je m’attendais à mieux. La montagne a accouché d’une souris. » M. Pouget, directeur du Trianon, nous dit : « La détaxe est insuffisante et ne peut apporter aucun soulagement aux frais énormes auxquels nous devons faire face. » M. Gazagne, du Gallia-Palaee, nous dit : « Ce que l’on a fait ou rien, c’est tout comme. » Royer Bruguière. A TOULOUSE Unanimité pour la Limitation des Salles (De notre correspondant particulier.)