La Cinématographie Française (1936)

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130 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIt SE A NANCY la baisse du prix des places n’a pas augmenté le nombre des spectateurs (De notre correspondant particulier.) A AGEN la concurrence au cinéma nui! En ce qui concerne les quatre grandes salles du Centre de notre ville (Le Pathé, le Majestic, l’Empire et l’Eden), les recettes de cette saison, dans l’ensemble de toute l’exploitation s’avérèrent à peu près équivalentes avec celles de l’année précédente. Cependant nous pensions que les rendements de 1935-1936 auraient dû être supérieurs, du fait de l’incontestable meilleure qualité des productions. Si le gros et grand film eut du succès, les recettes ne furent pas subordonnées à sa valeur, en comparaison de certains résultats obtenus avec des films moyens, mais populaires. Pendant la durée entière de cette saison, à présent défunte, aucune recette des quatre établissements susmentionnés ne dépassa 80.009 francs. Ce chiffre représente le maximum atteint par une salle de onze cents places, en huit jours seulement. Les chiffres qui ne représentent pas une exception rare dans le plus haut degré, mais qui doivent être considérés comme les meilleurs île l’année, furent ceux allant de 45.000, 50.000 à 55.000 francs. Cependant, les semaines où les chiffres oscillèrent entre 35.000 et 45.000 francs furent les plus nombreuses, en comptant les deuxièmes semaines du même film (formule seulement exploitée par le Majestic el l’Eden) dont les recettes, sur la première huitaine baissent automatiquement d’au moins 40 %, sauf exception. Les films ayant touché ou approché le chiffre maximum en une seule semaine, sont uniquement : L’Equipage; Mayerling et Le Bonheur au Pathé. Dans la catégorie suivante, représentant les meilleurs rendements, il faut noter : La Kermesse héroïque; Veille d’ Armes; La Marraine de Charley; Michel Strogoff à l’Eden Marinella; Kœnigsmark; Anne-Marie ; La Garçonne au Majestic Debout là-dedans; Le Bébé de l'Escadron; Moïse et Salomon Parfumeurs; Le Chemineau au Pathé. Fanfare d’ Amour; Deuxième Bureau; Lucrèce Borgia à l’Empire. Le minimum de recettes enregistré au plein cœur de la saison dans une salle de 1.000 places fut de 14.000 francs (2" semaine de décembre). L’OPINION DES DIRECTEURS A L’EGARD DE LA DIMINUTION DU PRIX DES PLACES A l’exception de M. Grégoire, Directeur du Majestic, il ressort de mon enquête auprès des principaux directeurs de salles de Nancy que : 1" La baisse du prix des places rentrant dans le domaine de la concurrence, représente une course au minimum. 2" Que le nombre des spectateurs n'est pas en augmentation, depuis l’application d'un tarif bas du prix des places, de ce fait diminution de recettes. 3" Enfin, qu’on se trouve en face de ce dilemme : Est-ce honnête de la part d’un exploitant qui a loué des films au minimum avant la diminution de baisser fortement le prix de ses places, désavantageant et trompant ainsi le producteur? Les directeurs de Nancy n’ont pas émis de véritables opinions, concernant la limitation du nombre des salles. Il est évident que dans certaines villes, trop de spectacles cinématographiques existent, par ce fait l’exploitation et la production y perdent, car les films doivent être nombreux et les rapports moins grands puisque plus partagés. Quant à la détaxe, tant qu’une loi générale ne s’étendra pas sur toutes les villes fie France, pour fixer une fois pour toutes le tarif propre à la taxe sur le cinéma, plusieurs combats contre celle-ci resteront stériles car chaque municipalité a ses règles, ses projets, ses idées et l’on ne peut s’y fier. Personnellement je demande à M. le Docteur Schmitt, Maire de Nancy, s’il ne reconnaît pas l’exploitation du cinéma comme ayant droit à être fortement allégée des charges fiscales qui alourdissent sa vitalité. LE CONFORT DES SALLES Nos salles ne font pas de louables efforts quant au confort et au «chic». Cependant notons qu’enfin le Pathé a commencé de mettre chaises et fauteuils au goût du jour. Mais il reste encore beaucoup à faire dans cette salle que son directeur dirige avec fermeté. L’Empire embellit son hall déjà bien; un éclairage plus intensif à l'intérieur de la salle la rendrait plus gaie. Nous sommes loin à Nancy de posséder une salle vraiment moderne. Et l’on se plaint de la mauvaise qualité du public! M. J. Relier. (De notre correspondant particulier.) Agen. — Deux événements s’inscrivent à l’ordre du jour de ces dernières semaines : Le « Royal » a rouvert sous la nouvelle direction de M. Sedard et avec la gérance de M. Bergues; « Le Majestic », voit ses destinées régies depuis peu par M. Laborie. Nous adressons à MM. Bergues et Laborie nos cordiaux souhaits de bienvenue. Les Agenais ont actuellement le choix entre 5 cinémas. El est indéniable que ce nombre est excessif pour une petite ville comme la nôtre, et qui, par les jours creux, ferait le tour des salles obscures aurait une moue éloquente devant les publics clairsemés qui jouent aux quatre coins. Je ne me lasserai pas de souligner cette évidence absolument indiscutable. FLORIDA ET ROYAL Excellente programmation au Florida, toujours si impeccablement tenu, et oû l’on remarque avec joie des titres prestigieux tels que Crime et Châtiment, Mayerling, La Chanson de l’Adieu, Baccara, L’Ecole des Cocottes. Il faut aussi noter avec sympathie Justin de Marseille, Stradivarius et Casta Diva, baignés de belle musique, et Anne-Marie plein fie jeunesse, de fougue et de vie. Belles façades de M .Tabuteau pour Justin de Marseille, Casta Diva, Mayerling et AnneMarie. LE ROYAL Le Royal se cantonnant dans les reprises, exactement comme le Sélect, nous a présenté une seconde fois Mon Cœur t’appelle, l’admirable Maison xians la Dune, L’Ange Gardien, et deux inédits Bibi-La-Purée et Vogue mon Cœur. La projection y est impeccable, cependant il est vivement regrettable que l’image soit carrée. GALLIA ET SELECT Ce n’est pas à Agen que les spectateurs n’en ont pas pour leur argent. L’émulation cpii aiguillonne les directeurs fait que les programmes sont partout très copieux — parfois trop — mais surtout, me semble-t-il au Galba. J’ai préféré pour ma part, la programmation de décembre et janvier à celle de février et mars. On peut citer parmi les meilleurs films Dora Nelson et Amants et Voleurs de Raymond Bernard. Notons (pie Jim La Houlette a réalisé des recettes records battant même Veille d’Armes. La Garçonne , qui n’est pas un mauvais film, a, de par son titre scandaleux, attiré beaucoup de spectateurs. MAJESTIC J’ai déjà indiqué que le nouveau directeur tout à fait sympathique el actif — se nomme M. Laborie. M. Laborie a déjà obtenu des résultats satisfaisants. La présentation du hall et du bar a été complètement modifiée et le nouveau visage en est plus heureux. Nous savons que de notables améliorations, parmi lesquelles l’agrandissement de la salle, sont en projet pour l’hiver prochain. Le son a été nettement amélioré et l’image, après une période de basse luminosité, a retrouvé maintenant un bel éclat. Ch. Pujos, Partout, le beau film Capitaine Blood a été l’objet d’un brillant lancement. Voici dans une ville de province d’immenses placards promenés par un tramway