La Cinématographie Française (1936)

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144 i^XXXXXXYXXXXYXYXXXXXl CINEWÏLÏÏ&RAPHIE : rn^ÿyK\isr Un Bel Effort pour l’Expansion du Film français en U. S. A. la langue dominante pour 2 millions d’Amé Normandie ne vibre plus... Le pont arrière a été transformé pour ajouter encore à l’agrément du passager... Le nouveau salon de la classe touriste est une réussite complète du goût français... Les hélices ont été changées... Que n’a-t-on pas dit sur les aménagements de notre magnilique paquebot? Et si pourtant. Dans la salle de spectacle l’appareil sonore Tobis a été pourvu des derniers perfectionnements et l’acoustique considérablement améliorée par une nouvelle « insonorisaion murale». Tous ces titres de réussite s'ajoutant à ce long ruban bleu qui prend plaisir à onduler sous les cieux gris de la vieille Angleterre comme au Fier newyorkais ne doivent pas nous faire oublier ceux qui s’attachent aux efforts constants de la Compagnie Générale Transatlantique. Voici plus de deux ans que Jean Coupan a la responsabilité des services cinématographiques de la Transat. Redressement de la valeur des programmes à bord, initiatives comme les présentations en rade de New York pendant les escales évoquent pour nous un mot employé à tort et à travers : propagande. Le Français qui voyage un peu à l’étranger souffre pourtant de son absence remarquée au même titre que l’Américain la lui reproche à tel point qu’il faut citer la boutade de Babbilt : « Propagande est plus française que Napoléon ». Aussi pensonsnous qu’il faille justifier ce reproche par des actes de vérité. Telle la diffusion bien comprise de certaines de nos productions qui permettront aux Américains de constater les réelles qualités du film français. Il va de soi que le développement et le succès mêmes de la formule de la Transatlantique doivent l’inciter à plus de sévérité encore dans la sélection. Ne voilà-t-il pas, en effet, le moyen pratique d’expérimenter la fameuse censure artistique que Clair et Feyder réclamaient si fort autrefois? Non seulement on ne doit pas projeter les «garnison enjuponnée» et «Rosier de Robinson » ni tel « Mirage de Paris » qui présentent des aspects heureusement inconnus de notre capitale mais encore faudrait-il faire par contre une large place aux jeunes réalisateurs moins conformistes que ne l’est peut-être parfois une compagnie aussi traditionaliste que la Transat. Il pourrait être gênant de citer ici des noms de cinégraphistes mais par comparaison, il nous paraîtrait désagréable de demander un spectacle à M. Trébor sans s’assurer pour une autre fois une création de Louis Jouvet ou de Gaston Baty. Les faits sont là pour prouver les avantages d’une telle méthode. C’est à la Compagnie Générale Transatlantique que revient l’honneur d’une expansion soutenue de notre marché comme de la diffusion de la langue française qui, ne l’oublions pas, est rieains d’U. S. A. Ces méthodes de pénétration devaient trouver, toujours grâce à Jean Coupan, l’animateur indispensable en la personne de cet excellent et probe travailleur qu’est John Tapernoux. La French Motion Pictures qu’il fonda peut être fière du résultat de ses efforts. D’une ou deux salles à New York qui voici un an donnaient parfois du film français comme Poil de Carotte ou Sous les Toits de Paris, mais aussi, et le plus souvent, présentaient un spectacle basé sur le snobisme qu’on le veuille ou non comme Le Sang d’un Poète, il y a maintenant quatre salles qui projettent des productions françaises et deux d’entre elles exclusivement le « Fifty fifth Street Play House » et le « Cinéma de Paris » créé par Hurel. Fait unique qui stupéfie encore les producteurs américains, La Maternelle n’a pas quitté l’affiche à New York depuis deux ans. Douze copies en version française sous-ti ] trée circulent à travers les U. S. A. le plus I souvent en grand film de double programme! Et le film de Benoît-Lévv est pourtant autre chose que du couchage ou du tourlourou! La French Motion Pictures distribue encore et pour ne citer que ceux-là, Angèle Toni, Madame Bovary, La Marmaille, Pose, Jeunesse, Mademoiselle Mozart, Merlusse et les documentaires de Bernard et BenoîtLévy. Il semble bien que cette fois le bon film français n’ait qu’à jouer la partie pour la gagner, si chacun collabore à l’effort entrepris. Pour aujourd’hui, nous serions heureux si nous avions pu rallier quelques nouveaux éléments à cette œuvre nationale audessus des partis qui fera de nos films à l’intérieur des U. S. A. un ambassadeur aussi puissant que peut l’être Normandie sur l’Atlantique. — André Robert. John Wayne et Noah Beery Jnr dans une scène du film L’Héritage du Chercheur d’Or SÉBASTOPOL. — ♦ — Les films concernant la marine com. mencent à prendre une place importante dans les milieux cinématographiques du monde entier et présentent un intérêt spécial aussi bien pour le public français que pour le public étranger, en tenant compte du succès obtenu avec « La Bataille », « Veille d’Armes », etc... Un des meilleurs sujets, autour de l’inoubliable bataille des flottes anglaise, française et russe, un drame poignant d’amour passionnera tout le monde : « Sébastopol » dont le scénario original est écrit par IVI. Roitman. En ce moment, de sérieux pourparlers sont engagés entre un important consortium cinématographique et les gouvernements respectifs afin que ces derniers mettent leur flotte à la disposition dudit consortium pour permettre la réalisation de ce colossal projet. « Sébastopol » sera certainement le sujet le plus intéressant de la prochaine saison cinématographique et dont l’action sera encore plus dramatique que <■ Potemkine ». On sera bientôt fixé sur la maison de production, de même que sur la firme qui s’occupera de la vente exclusive à l’étranger. D’ici peu de temps, paraîtra le scénario illustré en français et en anglais ainsi que différents dessins sur lesquels on travaille en ce moment. ♦ “ Samson ” en Province — ♦— A Rouen, après deux semaines à l’Omnia, l’Eden a programmé le film. A Nantes, après deux semaines, le film est repris à l’Olympia. Au Havre, après deux semaines de succès au Grillon, reprise au Grillon. A Nancy, après trois semaines de succès au Majestic et à l’Olympia, reprise au Majestic. A Brest, reprise au Tivoli. A Bordeaux, reprise dans le circuit Sédard-Bonneterre (Fémina, Etoile, etc.). A Marseille, après six semaines de triomphe au Capitole, Rialto, Comœdia, reprise au Majestic. Etc. Etc. Le film commencera sa carrière également dans toutes les grandes villes non sorties : A Lorient, simultanément au Royal et Omnia. A Rennes, au Royal. A La Rochelle, Rochefort, Royan, Angoulême, Saintes, Libourne, Arcachon, Les Sables-d’Olonne, Menton, Hvères, Grasse, etc... Toutes ces villes ont, d’ores et déjà, préparé une publicité imposante pour cette production incomparable, qui constituera encore, toute la saison prochaine, le principal événement de la production française.