La Cinématographie Française (1936)

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11 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cinewŒraphie CONCLUSIONS PRATIQUES Pour obtenir une Haute Fidélité aussi parfaite que possible, il est donc nécessaire, à notre avis, de travailler en sortie du préamplificateur sur un système comportant 3 amplificateurs spécialisés : l’un dans la reproduction des notes aiguës; l’autre dans la reproduction des notes médium; un troisième enfin dans la reproduction des notes graves. Chacun de ces amplificateurs attaquera une ligne phonique à lui particulière venant à l’écran attaquer elle-même : pour les aiguës : 1 ou plusieurs HP spécialisés dans la reproduction des notes aiguës; pour le médium : 1 ou plusieurs HP spécialisés dans la reproduction des notes médium ; — pour les graves : 1 ou plusieurs HP spécialisés dans la reproduction des notes graves. REALISATION Et maintenant, comment réaliser cette séparation des fréquences en sortie du préamplificateur. Nous adopterons pour la reproduction les principes utilisés dans l’enregistrement, et qui ont fait leur preuve depuis plusieurs années dans des conditions autrement difficiles; c’est-à-dire que par le dispositif bien connu d’un mixeur, nous séparerons, à l’aide de transformateurs de ligne, et d’atténuateurs à impédance constante, le son venant du préamplificateur suivant 3 directions : la première de ces directions ira à l’entrée de l’amplificateur «aiguës»; la deuxième ira à l’entrée de l’amplificateur « médium » ; la troisième ira à l’entrée de l’amplificateur «basses». Un tel dispositif va permettre d’assurer, d’une part, la commande générale du son à l’aide d’une sorte de fader, qui, cette foisci, ne déformera plus le son (car il est à impédance constante) et, d’autre part, va permettre d’assurer également, mais séparément, le volume du son de chacun des 3 autres amplis. En résumé, avec un tel dispositif, on obtiendra parfaitement le résultat dont nous parlions plus haut, soit : 1° Commande générale du son au point de vue du volume; 2° Commande du timbre du son par le volume de son donné respectivement par chacun des 3 amplificateurs l’un par rapport à l’autre. LES AMPLIFICATEURS Leur construction n’offre aucune difficulté car pour obtenir, soit du médium, soit des basses, on subdivise le problème de la reproduction en le coupant en tranches. Nul n’ignore les difficultés que l’on rencontre à fabriquer un amplificateur passant toutes les fréquences depuis les plus basses jusqu’aux plus aiguës, car le problème du transformateur destiné au montage d’un tel amplificateur est « économiquement » impossible à résoudre. Mais le problème de la construction d’un transformateur destiné à la construction d’un amplificateur passant des bandes relativement restreintes de fréquences est des plus aisée. On conçoit donc par là que le technicien ne soit pas cette fois-ci le moins du monde arrêté. On lui facilite sa besogne, on lui mâche sa tâche et ainsi l’on peut arriver à des résultats remarquables que tout autre procédé lui interdit pratiquement d’envisager. LES HAUT-PARLEURS En sortie des préamplificateurs, par le procédé des 3 amplificateurs, nous évitons l’utilisation d’un filtre ce qui est toujours très intéressant, car si bon soit-il, un filtre risque d’amener de la distorsion, précisément parce qu’il doit filtrer, donc absorber en lui-mème du courant. Son fer et son cuivre doivent dissiper des watts et ceci crée toujours de la distorsion, pour peu que, par raison d’économie, il soit trop faiblement calculé. 11 n'est que de rappeler ce phénomène à nos lecteurs pour leur faire comprendre les défauts qu’ils ont pu constater lorsqu’ils utilisent des filtres, dont les plus connus sont les filtres à 2 bandes passantes. Ici, les haut-parleurs seront attaqués soit par l’intermédiaire d’un transformateur de ligne, soit directement sur leur bobine mobile à la sortie même de l’amplificateur. Pour les aiguës, un tweeter sera choisi ; mais alors dans ce cas le tweeter ne travaillera qu’à partir de la fréquence 3.000 et audessous; il ne sera donc pas surchargé par du médium et, de ce fait, marchera parfaitement bien, ce qui est plutôt rare pour un tweeter. Pour le médium, il n’v a pas de choix. Il faudra obligatoirement travailler sur hautparleur exponentiel, ce oui d’ailleurs est le procédé utilisé par Western; mais le moteur de cet exponentiel, pour donner de bons résultats, devra être particulier et présenter, comme pour le moteur Western, une chambre de compression. Ceci pour éviter des déphasages inhérents à l’attaque directe du pavillon par la membrane. Peu de moteurs présentent cette disposition qui est cependant fondamentale. Faute de la présenter le moteur d’exponentiel, à notre avis, ne vaut pas grand’chose. Enfin, pour les basses, des haut-parleurs du genre Auditorium spécial pour basses, iront parfaitement bien. Ils sont d’ailleurs bien connus. LE PROBLEME DES PETITES SALLES Il est une question qui se pose immédiatement à nous : l’usager moyen pourra-t-il assurer de telles dépenses, prévoir un tel nombre d’amplificateurs et une quantité de matériel aussi important lorsque sa salle, trop petite, ne semble pas justifier un effort financier d’une certaine grandeur? Certainement non, et pourtant il semble bien que techniquement il y a lieu que l’on fasse pour cet usager moyen un effort, car il représente la majorité des salles et il serait anormal, pour ne pas dire plus, de laisser en quelque sorte l’exclusivité de la haute fidélité aux grandes salles riches. Comment donc y parvenir? A la réflexion deux solutions sont également possibles : la première de ces solutions apparaît immédiatement. Puisque nous voulons supprimer la modulation des aiguës par les basses, il convient tout d’abord d’établir un amplificateur séparé pour les basses et, d’autre part de construire un deuxième amplificateur qui lui donnera à la fois le médium et les aiguës. Malheureusement, l’effet de correction du film sera nettement diminué puisque l’on ne disposera que de deux possibilités de contrôle et non de 3 comme précédemment. Aucune difficulté à la construction de l’amplificateur de basses qui reste le même. En ce cjui concerne l’amplificateur médium-aiguës, il sera également de construction facile puisqu’il ne devra pas passer les fréquences basses. La deuxième solution est parfaite en comparaison de ce que l’on voit et de ce que l’on entend couramment puisqu’elle représente la solution pratique adoptée en fait par Western pour son « Wide Range ». Cette solution est basée sur la remarque fondamentale suivante. Lorsqu’on se sert d’amplificateurs travaillant même au quart ou la moitié de leur régime, il est impossible de supprimer l’amplificateur séparé des basses si l’on veut que di paraisse à peu nrès complètement cet effet de détection amenant la modulation des aiguës par les basses. Cet effet est très net et apparaît immédiatement quelle que soit la qualité de l’amplificateur lorsque l’on reproduit des notes très basses (et non basses comme il en est coutume). Le seul moyen d’y écharmer est d’utiliser pour l’amplificateur des lampes d’émission ne travaillant que sur une très faible longueur de leur caractéristique, c’est-à-dire donnant par exemple quelque 6 watts modulés là où elles pourraient facilement en fournir plus de 60. Partant de ce principe et travaillant avec de très fortes lampes de sortie, on pourra donc atténuer autant que faire se peut, ce défaut et, passant outre, on n’établira qu’un seul amplificateur aussi bon que possible à la sortie duquel un filtre à 3 «channels», c’est-à-dire à trois directions donnera : — pour la première sortie de 30 à 300 des basses; pour la deuxième sortie de 300 à 3.000 du médium; pour la troisième sortie de 3.000 à 12.000 des aiguës. Il va de soi que cet amplificateur, qui doit être parfait, sera relativement coûteux. Du point de vue technique, de multiples précautions devront être prises pour éviter tout effet de distorsion au cours de l’amplification et le filtre lui-même devra être très largement calculé pour ne pas déformer. Cette solution est, en fait, pour toutes ces raisons d’une réalisation beaucoup plus difficile pour des constructeurs que la réalisation à deux ou trois amplificateurs qui a pour elle, en outre, la logique et une plus grande souplesse de travail. En conclusion, cette dernière solution apportée au problème de la haute-fidélité, n’est intéressante que si elle est réalisée avec du matériel absolument parfait. Même dans ce cas, « oour notre part», nous regrettons que le défaut de modulation des aiguës par les basses subsiste plus ou moins et que l’on ne puisse faire de correction de timbre comme il en est loisible par les autres procédés. P. Graugnard, Ing. E. C. P. LA TÉLÉVISION PRATIQUE Dans le numéro du 30 Mai, nous avions fait mention d’un appareil de Télévision décrit dans le journal Radio. Cette très intéressante publication a cessé de paraître tuée par la crise. Cependant nous tenons, à signaler aux professionnels que la chose intéresse qu’ils peuvent se documenter sur la télévision dans le journal spécialisé Télévision, 19, rue Debeleyme. Ce journal a donné dans un récent numéro la description du Visiodvne-Babv, de Chauvière qui vaut en pièces détachées 1600 francs tube cathodique non compris. L’appareil complet a été présenté à la Sorbonne le 22 Avril 1936 devant les membres de la Société des Radio-Electriciens de France. Il paraît que ce dispositif très simple donne de bons résultats. Pour de plus amples détails nous renvoyons nos lecteurs à la revue précitée.