La Cinématographie Française (1936)

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VIII ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ pient les hommes avec leurs défauts, leur morale mais où tout n’est que bonne humeur. Il ne me restait qu’à réaliser mes projets et pour cela il me fallait deux choses : la Technique et... les capitaux. La première fut la plus difficile et me demanda près de deux années de travail et de recherches. Pendant longtemps elle fut uniquement théorique (cela coûte moins cher!) en dehors de quelques petites « mises en scène » sur celluloïd et papier, avec des personnages dans plusieurs scènes et dans les attitudes différentes d’un même mouvement. Pour me perfectionner j’allais voir, non plus dix fois des dessins animés mais facilement trente et même, dans certains cas, beaucoup plus : La Cigale et la Fourmi, soixante fois. Les Trois Petits Cochons plus de cent fois. Enfin, sentant ma technique au point, je décidais d’animer une scène dans le petit Studio que j’avais loué à cette occasion (40 francs par mois, rue Auber, 2 m. X 2 m.). J’avais choisi comme premier sujet Laurel au Studio. Sur un fond de gratte-ciels américains avec en premier plan deux sunlights et un micro, j'animai une caricature du grand comique Laurel, faisant un geste évasif et ensuite soulevant son chapeau d’une main pour gratter la tète de l’autre. Puis, il se remettait au garde-à-vous en claquant les bras le long de son corps. En tout fi mètres! Sur la même copie j’avais fait un essai de vol de cigogne. Au total 7 mètres. Je dois ajouter que ces 7 mètres furent réalisés avec la gracieuse collaboration de M. Leclerc pour la photographie et d’EclairTirage pour le tirage positif. Pourtant, la projection m’apporta, non pas une déception, mais tout au moins une bonne leçon. J’en profitai puisque sans me décourager, trois mois plus tard, après avoir de nouveau réfléchi à la technique d’animation et avoir fait la comparaison de « mon film » avec ceux de Disney, je recommençai un autre assai qui, pour moi, était double puisque c’était en même temps un essai de couleurs, et de mouvement bien entendu! La première firme française où je le présentai, la Société Francita, me donna immédiatement les possibilités financières de tenter une grande expérience sous forme d’un film complet et c’est ainsi qu’est née Perrette. Le matériel qui fut très long à fabriquer m’a contraint à travailler sans voir le résultat de ce que je faisais, au fur et à mesure, comme je l’aurais voulu. Pour cette raison, je n’ai pas voulu procéder par ordre dans l’exécution de Perrette, c’est-à-dire en commençant par le début et en terminant par la fin. Au contraire, j’ai exécuté une scène, tantôt une autre. La Technique du Dessin animé Pour un dessin animé, comme pour un grand film, on commence par faire le plan de travail sur les données du scénario. Un dessin animé de métrage normal comporte en moyenne quinze à vingt scènes, mais avec les différents angles et premiers plans il y a une moyenne de cinquante à soixantedix séquences. Les personnages ne doivent jamais occuper trop de place sur le fond, surtout dans les mouvements rapides, ceci pour donner plus de «lisibilité» au mouvement. On a intérêt à dessiner sur grand format ((il) cm. de largeur). Les mouvements sont beaucoup plus souples et les animateurs ont moins tendance à déformer les personnages. Les dessins sont d’abord faits sur papier puis décalqués sur celluloïd, tracés à l’encre de Chine sur une face et peints sur le verso. On obtient ainsi une grande régularité dans la largeur des traits et dans les teintes. L’exécution sur celluloïd permet de faire des paysages très soignés et d’avoir des repérages très précis. Le repérage est fait à l’aide de perforations qui correspondent à des « chevilles » placés sur les tables à dessins et celle de la photographie. L’animation. — La mise en scène faite, on décompose chaque scène et chaque mouvement. Ceux-ci sont réglés comme les pas d’un ballet. Le nombre de dessins que comprend le mouvement et la situation de chacun des autres personnages dans cette image. Un personnage ne doit jamais rester immobile. Si sa présence est indispensable et s’il ne doit rien faire on le fait «respirer»... au rythme de la musique du moment. Pour animer, on commence par décomposer le mouvement en suffisamment de fragments, de sorte que chacun pourra être lui-même décomposé sur une seule et première feuille de papier, avant d’être reproduite sur autant de feuilles qu’il y a d’images avec la modification graduelle qui donne la vie en passant à raison de vingt-quatre images-seconde. Cette différence d’un dessin à l’autre change avec chaque mouvement et dans le courant de chacun d’eux. Et c’est l’attention que l’on porte à cette décomposition qui contribue à donner cette souplesse à laquelle Disney et Ub Iwerks (ce dernier est à ce point de vue le meilleur animateur du monde; voir Le Cavalier sans Tète et La Dame de Cœur) ont habitué le publie. L’intérêt du dessin animé ne réside pas dans la qualité d’exécution de chacun des dessins du personnage animé. Un très bon dessinateur peut être un mauvais animateur et vice-versa. Le dessin doit avant tout être très souple. L’esprit artiste doit faire place à celui plus mécanique de l’animateur. D’ailleurs, dans le courant d’un mouvement. dans les cartons intermédiaires, les personnages subissent des déformations incroyables, défiant les lois de l’anatomie... et de l’acrobatie! On comprend donc l’intérêt qu’il y a à travailler en équipe et aussi pourquoi une seule personne doit diriger la partie artistique et technique et apporter sa propre personnalité au film. Le son. — Le son joue un très grand rôle dans le dessin animé et chaque animateur conçoit une façon différente de coordoner l’image au son. Le mieux est sans doute que le compositeur fasse sa partition en suivant de très près le scénario qui sera modifié légèrement si les lois de la musique l’exigent. On raccourcira ou on allongera certaines scènes. Les bruits seront enregistrés une fois le film complètement achevé. Dans le cas de Perrette, le son a été enregistré après montage. J’ai voulu expérimenter une nouvelle façon de faire qui m’a donné entièrement satisfaction et après dédoublage j’ai pu synchroniser le son sur l’image en 10 h 30. Le relief. Les dessins animés annoncés en relief ne le sont pas plus en réalité que le cinéma actuel. Pour les voir réellement en relief, il faudrait les photographier et les reproduire avec un appareil de cinéma en relief, par stéréoscopie, images alternées, trame en éventail, etc. peu importe. L’impression de relief est obtenue à l’aide de maquettes circulaires pivotant sur un axe central, exagérant ainsi les vitessse des différents plans, les premiers passant trop vite les derniers trop lentement. Technique. — Au point de vue de l’animation, c’est à peu de choses près la même technique. Seulement les personnages ne s’animent plus sur des décors peints sur papier mais dans des petites maquettes. Les dessins sur celluloïd sont placés dans un cadre fixé à peu de distance de l’objectif, de sorte qu’il est invisible. Dans le Petit Moulin hollandais (de Fleischer), au moment de la poursuite autour du moulin, les personnages ne courent pas en réalité sur la colline, mais font du « surplace » dans le cadre placé devant l’appareil. Plus loin, la maquette pivote sur son axe, à une vitesse calculée. Le repérage est absolument merveilleux et a dû demander une mise au point très longue. J’ai également fait des essais de relief, mais sans utiliser de maquettes, uniquement des dessins sur eellulos en me basant sur l’exagération des plans. Les résultats étant satisfaisants, j’ai utilisé ce principe dans un tableau de Perrette : les lampions. Ce n’est d’ailleurs pas le maximum que l’on peut FOURNITURES GENERALES CINEMATOGRAPHIQUES Téléphone l BOTZARIS 19-26 — Chèques Postaux 396.38 E. STENGEL Il >13. Faubourg Saint-Martin PARIS <X«> Charbons : CIELOR-LORRAINE, CONRADTY’S-NORRIS, SIEMENS-PL AN IA ^ Lampes de Projection et d’Excitation : YVEL, SULLY, PHILIPS, GECO / Alternatif et Continu, Normaux et Haute Intensité Lumière bleue, Charbons pour Arc à Ciseaux Miroirs, Objectifs, Condensateurs. Lanternes, Bobines, Enrouleuses, Presses à coller. 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