La Cinématographie Française (1936)

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XII CINE FR RAPHIE SE Le synchronisme du son et des images est également conservé, et le spectateur apercevra tout au plus un éclair lumineux ou un noir de un ou deux dixièmes de seconde sur l’écran. Pour l’opérateur, le disque de 40 cm. est difficile à manipuler, il nécessite un pickup et un tourne-disque placés près des projecteurs et encombrants. Le synchronisme du son et des images pratiquement automatique dans le cas du son sur film est ici à la merci d’une négligence de l’opérateur faisant partir le disque en retard ou en avance. Ajoutons la fragilité du disque qui se casse facilement et également le surcroît d’attention qu’il donne aux opérateurs. C’est là les principales raisons qui, au bout de deux ans de cinéma sonore et parlant, a fait adopter universellement la reproduction sonore sur film. Du côté de l’enregistrement nous avons montré également les avantages du film. Supériorité technique de l’enregistrement sur disque « Aussi, écrit Exil, dans Radio Magazine, le succès — peut-être passager d’ailleurs — de l’enregistrement sur film a pu faire croire qu’il était dû, non seulement aux commodités offertes par le film, mais aussi à une supériorité technique et à une supériorité dans la qualité musicale des procédés mis en œuvre. Exil nous dit que l’enregistrement sonore sur film n’est pas meilleur que l’enregistrement sur disque 33 tours 1/3. Et dans le cas de l’enregistrement « hi 11 and dale » en profondeur l’enregistrement sur film est littéralement « knock outé » par l’enregistrement sur disque. Exil fait remarquer que dans un cinéma, le son des disques du commerce, souvent mal enregistrés, que l’on joue avant la séance ou pendant les entr’actes, est souvent supérieur à celui enregistré sur film. Il y a là une question acoustique d’enregistrement. Cette qualité inférieure du film proviendrait de la vitesse insuffisante de l’enregistrement qui se fait à raison de 24 images par seconde, soit 45 cm. 6. Or la finesse de l’inscription est d'autant plus grande que l’outil graveur se déplace plus vite dans le sillon creusé. Dans le cas des disques ordinaires à 33 tours 1/3 (enregistrés en surface), les vitesses d’inscription du disque et du hlm sont comparables, et le son dans les deux cas est à peu près de qualité égale. Théoriquement, nous dit Exil, à vitesses égales, l’enregistrement sur disque devrait être inférieur à l’enregistrement sur film. La raison principale de cette infériorité est due à l’inertie du pick-up moins agile et donc moins apte à reproduire les fréquences élevées que les rayons lumineux et les cellules photo-électriques. Même observation pour les dispositifs graveurs. Mais si la chose se vérilie effectivement en laboratoire, il n’en est plus de même dans la pratique. L’exploitation peut-elle revenir à l’emploi du disque 33 tours synchronisé? Exil demande alors :: Le disque est-il susceptible de reconquérir la faveur des producteurs et des exploitants de cinéma? Il semble que la chose soit possible, répond Exil. Le seul reproche pratique que l’on puisse faire au disque est sa durée limitée d’audition et sa fragilité. « Si des disques durant 30 minutes pou« vaient être faits en matière incassable, « leur emploi serait envisagé avec faveur « par les exploitants. Grâce à de tels dis« ques les appareils sonores de projection « pourraient être simplifiés. Il serait possi« ble de remplacer les appareils actuels par « des appareils d’un maniement plus facile, « d’un entretien très simple, d’une qualité « musicale supérieure et d’un prix moins « élevé. » Pour la production, Exil nous dit qu’on s’en tiendrait au film plus commode que le disque. Le film son une fois définitivement monté, serait enregistré sur disques. Personnellement nous sommes assez sceptiques. Il faudrait réellement que les nouveaux disques soient d’une qualité très supérieure à celle du film son pour remplacer celui-ci. C’est tellement pratique d’avoir le son et l’image inscrits sur la même bande. Pas de souci de synchronisme, pas de souci de Victoria ■ — Electric 5, Rue Larribe • PARIS -7° Laborde 15-05 LECTEURS DE SON CELLULES PRÉAMPLI AMPLI “HIGH FIDELITY ” NOUVEAUX REDRESSEURS B. V. par arcs 30/60 amp. MOTEURS, LAMPES, ETC. DEMANDEZ LE NOUVEAU CATALOGUE transports de disque, facilité de collages, de coupures. Exil n’envisage pas le cas où la censure coupe 50 mètres d’un film. Alors faudra-t-il refaire tout le disque? Il faut voir et attendre. Exil nous annonce d’ailleurs l’arrivée prochaine sur le marché de disques enregistrés en profondeur, analogues sans doute à ceux que nous avons entendus à Edouard-VII. Leur qualité laisse évidemment loin derrière celle de l’enregistrement et de la production sur film. Les articles d’Exil sont sans doute inspirés par la firme électrique qui va lancer ces disques. Reconnaissons qu’avec les progrès incessants accomplis dans le domaine sonore depuis l’avènement du cinéma parlant, il ne faut plus nous étonner de rien. Nous devons même, au contraire, nous attendre aux perfectionnements et aux retours les plus imprévus. Pierre Autre. 4 Une nouvelle caméra Une nouvelle caméra 20tli Centurv-Fox Film Corp. vient d’être lancée aux EtatsUnis. Cet appareil doit être assez silencieux puisqu’il peut, paraît-il, fonctionner à 60 centimètres d’un microphone. Les inventeurs sont Charles M. Milles et Robert G. Stevens. Plusieurs films viennent d’être exécutés avec cette caméra, notamment Poor Little Rirh Girl. Little Miss Nobody, Prisoner of Shark Island. Nous fournirons ultérieurement des détails concernant la mécanique de cette caméra. ♦ BIBLIOGRAPHIE MARRY BAUR L’affiche 240 320 en 5 couleurs éditée pour le film Samson Paris-Film-Production L’Œuvre cinématographique et les Droits d’Auteur,,) « Le Cinéma attend encore ses législateurs ». Cette conclusion de M° Ruszkowski, après l’étude la plus documentée que nous possédions sur les droits d’auteur appliqués au Cinéma, marque la difficulté des problèmes que cette question soulève. Me Ruszkowski établit que le producteur doit être considéré corne l’auteur de l’ensemble de l’œuvre cinématographique, et qu’il doit être protégé contre tous ceux qui exploitent cette œuvre. D’autre part ceux qui établissent les éléments partiels du film, scénario, musique, mise en scène, etc., n’ont de droits à défendre qu’à l’égard du producteur, personne morale devant seule être considérée comme l’auteur de l’ensemble. Cette thèse écarte donc la solution de la perception des auteurs partiels directement dans les établissements de cinéma. L’étude raisonnée que publie Me Ruszkowski sera utile à tous les professionnels de la production. (1) André Ruszkowski, Docteur en Droit, Avocat-stagiaire au Barreau de Varsovie. L’Œuvre cinématographique et les Droits d’ Auteur. Etude de Droit Français, de Droit comparé et des Conventions internationales. Un volume 343 pages in-8 jésus, à la Librairie du Recueil Sirey, 22, rue Soufflot, Paris (5e), 1936.