La Cinématographie Française (1936)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cii\É 17 dXXXXXXXXXXTTTTXXXXXTTü AIVALYSE ET CRITIQUE DES FIEHIS PANORAMA DES NOUVEAUX FILMS AOUT ET SEPTEMBRE Durant les mois d’Août et de Septembre 1936 il a été critiqué 51 grands films et 4 films de métrages réduits, dont : 20 Films français; 1 Film franco-tchèque; 1 Film franco-italien; 5 Films franco-allemands; 19 Films américains doublés; 1 Film autrichien doublé; 2 Films anglais doublés; 1 Film américain parlant anglais; 1 Film anglais parlant anglais. Durant ces deux mois qui eussent dû être reposants et sans animation professionnelle, les présentations n’ont pas chômé, ni les sorties de films, et souvent des plus importants, au moins pour fl production française. C’est ainsi que dix des meilleurs films de la production française ont été montrés pendant ces semaines habituellement creuses. Et l’on s’est aperçu que le niveau de la jiroduction nationale montait. La Belle Equipe de Julien Duvivier nous apporte une œuvre franche et drue, très remarquable de réalisation et d’une technique photographique digne d’admiration. Le Grand Uefrain d’Yves Mirande est rempli de tableaux originaux et surtout d’effets techniques nouveaux. Plusieurs découvertes sont à l’actif de ces derniers films : Madeleine Robinson, exquise jeune première du Mioche, le premier grand film réalisé par le jeune metteur en scène Léonide Mogny qui décroche du coup, ses premiers et vrais lauriers. Un autre jeune metteur en scène s’affirme lui aussi avec son premier grand film : Jenny, qui est une œuvre solide et puissante, âpre et triste, pétrie de sincérité et très personnelle, où les interprètes de talent comme Vanel, Françoise Rosay, Le Vigan, sont entourés d’acteurs qui furent utilisés remarquablement ici : Lisette Lanvin, Préjean. La réussite d’un film populaire comme Les Deux Gosses prouve qu’on peut travailler pour le grand public et toucher son cœmr, de même pour Les Grands de Gandéra, où Gaby Morlay et Vanel sont excellents. On trouvera Gaby Morlay meilleure qu’elle fut jamais, enjouée, exquise, spirituelle dans Les Amants Terribles, une comédie française mouvementée, brillante, comparable aux bonnes comédies américaines, et dans le même genre, un film de l’A. G. E. avec Danielle Darrieux et Henry Garai a fort délicieusement surpris la critique : Un Mauvais Garçon est en train de conquérir Berlin avant d’enthousiasmer Paris. Darrieux y est exceptionnelle, et Garat s’y renouvelle avantageusement. On verra réunis la charmante comédienne Elvire Popesco et l’inimitable Victor Boucher dans une bonne comédie de Berthomieu d’après Verneuil, L’Amant de Madame Vidal où le texte est fin et divertissant. Une autre surprise fut la qualité d’émotion dramatique de Un de la Légion qui sait utiliser à merveille Fernandel, celui-ci étant tour à tour burlesque, sensible et dynamique. Et quels beaux extérieurs dans des scènes d’action bien trancbée! Je garde pour la fin l’étonnant tour de force accompli par Sacha Guitry dans Le Roman d’un Tricheur, film conçu et composé comme un film muet, avec des trouvailles techniques très jolies et fort bien mises en place, et cette nouveauté qui consiste à dérouler une action au passé et à la faire commenter par une seule voix, l’incomparable voix de Sacha Guitry. En somme, ces deux mois ont été un parfait début de saison pour la production française qui marqu'' plusieurs points. (Jn’tùle continue. Lucie Derain. Ea Belle Equipe Ee Secret de l’Émeraude Drame policier Origine ; Française. Réalisation ; M de Cunonge. Auteur : Alfred Gragnon. Décorateur : Duquesne. Opérateur : Million et Duculot; Son : Geissler. Musique ; Jaiie Bos. Interprétation : Maurice Lagrenée, Colette Brojdo, Paule Dagrève, René Ferté, Hoang ThiThé, Marcelle Yruen, Mihaleseo, Brochard, Philippe Hersent. Studios ; François 1er. Production ; Lutéce-Films. Edition ; C. P. L. F. CARACTERE DU FILM. _ Les collaborateurs de « L’Inspecteur Grey » Maurice de Canong,e et l’auteur Alfred Gragnon, ont trouvé un filon qu’ils exploitent avec assez de bonheur, car voici « Le Secret de l’Emeraude r adaptation cinématographique de la pièce policière des Capucines « L’Enigmatique Gentleman ». Les règles du jeu sont conservées, les incidents paraissent mystérieux jusqu’à la fin où tout s’éclaircit, et le dialogue est suffisamment énigmatique pour duper le public et le laisser pantelant de curiosité. L’action se déroule en 24 heures dans un hôtel d’une station balnéaire anglaise. SCENARIO. — A. Devils’gale, station maritime anglaise l’hôtel des Roches-Rouges, abrite quelques clients : l’énigmatique Reginald Cavendish, la belle et mystérieuse Wanda Ôr.ski. Lady Marosh et sa fille Cordélia. Miss Calmann, grosse dame médisante, le vicomte Armandini, coureur de dot, et Barbara Lee et son frère, deux chinois. La nuit un vol a lieu, l’émeraude magnifique de Barbara Lee. L’inspecteur Wembley soupçonne Cavendish, et puis le domestique Grags disparu au matin. De plus l’Intelligence Service s’en mêle, car un document intéressant la France et l’Angleterre doit être vendu cette nuit même. Le document sera découvert... dans l’émeraude, et les coupables livrés, car il y a le voleur de l’émeraude... el les espions.. Dans cette lutte Reginald Cavendish a trouvé une perle : la petite Ketty marchande de journaux... TECHNIQUE. — Ce film est plaisant et facile à suivre. Bonne décoration. Le son est bon. INTERPRETATION. — Lagrenée inimitable dans ces rôles hautains, ironiques et désinvoltes, René Ferté élégant et sûr, l’excellent Ki-Duyen asiatique cauteleux, Paule Dagrève qui joue bien et parle mieux, Mailly Broebard, amusant policeman un peu « théâtre » et la fine Colette Broïdo, conduisent cette aventure avec conviction.. , Ce film qui vient d’être présenté par la S. E. L. F. a obtenu un chaleureux accueil. Et la S.E.L.F. a projeté les deux fins, l’optimiste et la pessimiste, en laissant le public libre de choisir celle qu’il préférait. Naturellement, les opinions unanimes allèrent à la fin heureuse tournée par Julien Duvivier avec une gran de souplesse, et raccordée avec une habileté qui permet de donner à ce film poignant une conclusion d’une humaine espérance. Tel qu’il est transformé, le film « La Belle Equipe » Va regagner toute Ca partie du grand public que sa fin désespérée lui avait fait perdre. — X. Gosses de Vienne Drame parlé en .Mlemand Origine ; Aulrichienne. Réalisation ; Metx Neufeld. Auteur ; H. Ortner. Opérateur ; Hans Theyer. Musique : Georges Gniber et oeuvres de Haendel, Mozart, Brahms, Schubert, Strauss. Ilnterprétation : Julia Janssen, Hans Olden, Maierhofer et les 80 petits chanteurs de Vienne. Enregistrement ; Tobis. Production : Métorfilm. Edition : Astra-Paris-Films. Oii se rappelle que les célèbres et harmonieux « petits chanteurs de Vienne » furent appréciés dans l’une des plus belles scènes de la Symphonie Inachevée. On reverra ces petits garçons aux voix tendres dans un film qui unit la plus belle des musiques à la plus touebante des intrigues. L’action se situe à la Manécanterie de Vienne au milieu des garçons à qui l’on inculque l’art de chanter et les dons musicaux. Un jeune vagabond qni a fui un tuteur sévère et méchant et qui a été recueilli par un musicien ambulant, le brave Blumel, est accepté par le pensionnat des petits cbanteurs de Vienne et devient l’un des meilleurs solistes. Une infirmière qui veille sur ces enfants est tout de suite adorée par l’orphelin, avide de tendresse maternelle. Quand il la croira coupable d’un vol, il se chargera de ce crime pour l’innocenter et fuyant la honte, ira se jeter dans un torrent, où Blumel le tire à grand peine. L’infirmière, la douce Marie le veillera durant des heures d’angoisse, et l’enfant guérira. Il sera réhabilité et partira, avec toute la troupe, pour un triomphal voyage à travers le monde. C’est une simple histoire, un prétexte à nous faire vivre avec ces petits chanteurs qui jouent fort gentiment et ont un grand naturel. Les rôles du professeur, de Blumel, de l’infirmière sont parfaitement tenus, et le film mis en scène par Neufeld est agréable et embelli par de splendides vues de montagne. Enfin l’atmosphère musicale est très belle et captivante. Ce n’est pas un très grand ouvrage, mais sa probité artistique et son émotion le classent parmi les réussites d’un genre estimable et difficile. RECTIFICATION C’est par erreur que dans le compte rendu de Quatre de l’Espionnage (Secret .\gent), édité par les Films G.E.C.E., la production de ce film a été attribuée à Britisb International. Quatre de l’Espionnage est une production Gaumont Britisb réalisée dans les .Studios de Shepherd’s. BiKsh, â Londres.