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La Cinématographie Française (1936)

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33 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CII\E R/IPHIE FR SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ AIVALYSE ET CRITIQUE DES FIUHIS Au Service du Tzar C O tué di e d van uiii q ii e Rigolboche Comédie à grand spectacle Réalisation : Chvistian-Jaqae. Auteur ; J. H. lilanchon. Décorateur : Cudko. Opérateur ; Laden. Musique ; Oberfeld. Interprétation : Mislinguetl , j Jules Berrij, André Berleg, André Lefaur, Georges Tourrdl, Madg Berrg, Robert Pizani, le petit Patachon. Studios : Billancourt. Edition ; Vog-Sigma. I CARACTERE DU FILM. — j L’expérience Mistinguett, qui pouvait paraître osée, a dépassé toutes les espérances de succès. Admirablement photographiée, jouant avec le brio qui lui est habituel, cette artiste est véritablement l’âme du film construit en son honneur. Rigolboche, sujet très spectaculaire, se rapproche de la formule américaine des films à grand spectacle; Mistinguett y chante et danse, encadrée d’une nombreuse troupe de boys, dans des décors aux lignes osées. Des scènes d’émotion, des passages spirituels, conservent à cette production son caractère typiquement français. SCENARIO. — Craignant d’être poursuivie pour un crime qu’elle n’a pas commis, la chanteuse Lina Bourget s’enfuit de Dakar et se réfugie à Paris. Un rabatteur d’une maison de jeu, Bobbg, l’engage comme entraîneuse sous le nom de Rigolbo\ che. Le riche Martin est conduit par elle au tripot; il ga1 gne; Bobbg le paie par un chéI que sans provision. Le chèque ! disparaît et Rigolboche est accusée de vol. Son innocence re! connue, Martin lui offrira la di\ rection d’un music-hall, puis j l’épousera. Entre temps, la chanteuse aura reçu l’assurauce qu’elle ne risque aucune poursuite, pour l’affaire de Dakar. TECHNIQUE. — Le film est mené avec raisance et le mouvement qui caractérisent la mise ' en scène de Christian-Jaque. L’opérateur Lucien a réussi ! d’excellents plans de Mistin, guett. Les ensembles de danse ont été réalisés dans un rythme f excellent et fort habilement * montés. I INTERPRETATION. — Miss tinguett, très rajeunie, joue avec ' aisance, bien que n’ayant pas paru devant la caméra depuis de longues années. Jules Berry, ' semble plus fantaisiste que jaj mais. André Lefaur est un amuj sant vieux marcheur. André ) Berley et Georges Tourreil, dans des rôles moins importants, sont tous deux très bien. — G. — Origine ; Française. Réalisation : Pierre Billon. Auteur ; Jacques Companeez. Dialogues : Bernard Zimmer. Décorateur ; Rainer (costumes et décors). Opérateur ; Toporkoff. Musique : Michel Lévine. Interprétation : Véra Korène, Pierre Richard-Willm, Roger Karl, Marcel André, Rognoni, Talazac, Suzg Priai, Junie /l.stor, .Mcover. Studios : Pallié de Joinville. Enregistrement : R. C. A. Durée de projection ; 1 h. .30. Production : Diana Films-Roussillon. CARACTERE DU FILM. — On ne croyait pas pouvoir encore éprouver de la surprise, de l’intérêt, par moments comme une sorte d’enchantement mélancolique, avec une histoire de la Russie tzariste. Le filon avait été tellement exploité! Et pourtant voici une production pleine de goût, d’art, de qualités dramatiques, mieux qu’ambitieuse, plaisante et adroite, et où le spectateur se sent captivé de bout en bout jusqu’au dénouement qui l’émeut sans l’irriter. L’équipe d’Au Service du Tzar a fait du bon travail, les décors et les costumes sont d’une telle vérité que l’on se croit transporté à Pétersbourg avant la guerre, et le film réalise à la fois l’atmosphère de la Russie des Tzars et du Paris d’avant-guerre. Film très romanesque et essentiellement « public » c’est un ouvrage sans aucun doute très supérieur à son genre, et remarquablement joué par le couple Véra Korène-Pierre Richard-Willm, si populaire. SCENARIO. — Le Comte Toniskg est sur le point d’épouser une actrice parisienne qu’il veut emmener à Pétersbourg. Des terroristes s’arrangent pour que la comédienne, Lucie Leroy, lie parte pas, et à sa place une révolutionnaire, Anna Raditch, passera pour la femme de Tomskg, avec la complicité inconsciente de Toniskg. Mais les deux jeunes gens .s’aiment, et Anna ne peut accomplir sa mission qui est de tuer le Grand-Duc Pierre. Démasquée par l’Altesse Impériale, elle est abattue par la maitresse jalouse du GrandDuc. Et Toniskg anéanti part pour l’Etranger, pour oublier son amour mort. TECHNIQUE Dans de ra vissants décors du Pétersbourg et du Paris de 190.a, douillets et gracieux, l’intrigue se développe sans longueurs et construite avec un sûr dosage de l’etfet dramatique et de la surprise. Le montage est bon. La partie décorative ainsi que les charmants costumes début de siècle aident à l’atmosphère bien obtenue. Les dialogues sont du bon « Zimmer » et la musique de Lévine est spirituellement avant-guerre avec des touches de musique russe et un émouvant leit-motiv. Parfaite photo de Toporkoff. INTERPRETATION. — Véra Korène porte de superbes robes qui la moulent et elle est fort bien photographiée. Elle a grande allure et un jeu un ])eu sévère mais émouvant. Willm est, comme toujours, un très bel acteur au masque expressif et au jeu sobre. Excellentes silhouettes de Suzy Prim, intelligente comédienne, de Roger Karl, Junie Astor très amusante en tbéâtreuse et iMarcel André. — x. — Pauvre Petite Fille (Poor llttle rich g.irl) Comédie sentimentale doublée Origine : Américaine. Réalisation : Irving Cummings. Interprétation : Shirleg Temple, Jack Haley, Michaël Whalen, Alice Page, Gloria Stuart. Doubleurs ; Colette Borelli, Camille Fournier, Fernande Saala, René Day. Studios : Doublage Studios Fox de Saint-Ouen. Production : Fox-Film-Twentieth Centurg. La délicieuse Shirley Temple est plus endiablée, plus gracieuse que jamais. Elle évolue dans une action faite pour elle, et par conséquent assez près de l’enfantillage, mais où elle est aussi séduisante et attachante qu’une vedette d’âge moins tendre. L’histoire de la petite fille riche qiu, s’ennuyant veut prendre des vacances et se plait dans une pension ])aiivre avec des artistes qu’elle mène à la célébrité de la Radio en leur servant de partenaire est faite sur mesure pour Shirley Temple. Celle-ci ne décevra pas ses admirateurs et admiratrices, au moins pour la multiplicité de ses dons qu’elle étale fort généreusement ici. La mise en scène de Cummings est cossue et quelques scènes ont un grand charme. — x. — Le Grand Ziegfeld Comédie à grand spectacle Réalisateur : Ridiert Z. Leonard. Interprétation : William Poivell, Mgrna Log, Luise Rainer. Frank Morgan, Fannie Brice, Virginia Bruce, Reginald Oiven. Edition : M.-G.-M. L’histoire du célèbre Ziegfeld, génial organisateur de spectacles, qui eut le don de découvrir fie jolies femmes et d’en faire des vedettes, trouve sa raison d’être dans les somptueux tableaux, les ensembles de danse, les numéros de music-hall d’une qualité exceptionnelle, qui agrémentent le film. Les très importantes qualités techniques de cette production ne suffisent pas à faire accepter l’histoire, sans grand intérêt pour les Français, de la vie d’un homme qui leur est totalement inconnu. La longueur de ce film, qui ne dure pas moins de deux heures vingt-cinq, présentera certainement de graves inconvénients pour son exploitation. Cependant, la valeur technique de ce film le range parmi ce qu’on appelle les cla.ssîques du Cinéma. Il sera à conserver, dans les archives, car il résume tout ce qu’on a pu voir dans Chercheuses d’Or et autres films de music-hall. — G. — Avant de mettre pied sur la terre algérienne, la troupe de Nuits Blanches pose peur la Cinématographie Française; de droite à gauche : julien Duvivier, Line Z oro, Jean Gabin, Gargour et Krüger. (photo Paul Saffar)