La Cinématographie Française (1936)

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5 rTTTTTTXTTTTTTTrXTXXlZXj ClMEB^mRAPHIF. iDélaxe et Bendeient des Programes Nous disions l’autre semaine quelle : importance doit avoir pour l’avenir de notre métier la formation de syndicats d’employés et d’artisans, si ces ’ organisations vont au delà des simples ! revendications de salaires et rejoignent les chambres patronales pour la constitution d’une corporation véritable. Ces employés et ces artisans ne sont pas des enfants. Au cours de leurs discussions syndicales ils abordent, avec une netteté de connaissance qui surprendrait sans doute leurs patrons, les problèmes de base : rendement des films, méthodes d’exploitation, extension du marché national, rapports î avec l’Etat. Ils disent « notre cinéma » avec un sens de leur solidarité et une foi dans la puissance de l’industrie que bien des gens qu’on appelle patrons n’ont pas! C’est pourquoi j’estime qu’il faut appeler le plus vite possible les représentants du petit personnel aux réunions de la Confédération patronale. ■ M. Raymond Lussiez parlait l’autre jour de la détaxe, pour constater ! qu’elle était encore une fois envolée. Il ajoutait, qu’avec une union solide I des chambres patronales, il comptait ! cependant l’imposer. ! Je suis de son avis; mais le résultat i ne sera atteint que lorsque l’Etat trouI vera devant lui tous les patrons,, et à I côté d’eux, tous les employés et arti i sans. ] j Encore une fois, ne nous arrêtons I pas à mi-chemin. * * * A ce propos, tandis que prend naissance dans la foule des travailleurs du cinéma la conscience d’une solidarité corporative, on me signale de divers côtés que l’exploitation a tendance à réduire les pourcentages de location des films. Les recettes de distribution ont baissé. Nous avons encore cette année une production de 110 à 120 films. Mais les producteurs pourront-ils « tenir » s’ils sont pris entre des frais d’établissement plus élevés du fait de l’augmentation des salaires horaires et de la réduction des temps de travail, et des recettes amoindries à la distri bution? N’oublions pas que les pays étrangers ferment leurs marchés l’un après l’autre, nous condamnant à ne plus compter que sur les seules ressources du marché territorial. Les artisans des studios voient avec inquiètu de grandir ce danger de perdre leur gagne-pain que déterminerait une diminution du nombre des films produits dans nos studios de Paris et de Nice. îls sentent donc parfaitement que leur sort est lié à celui des entreprises indépendantes de production, qui ne font des films que s’ils peuvent les amortir. Rares sont ceux d’entr’eux qui pensent sérieusement qu’un cinéma étatisé maintiendrait longtemps leurs emplois. C’est certainement là l’origine des bruits qui ont couru disant que le Gouvernement songe à imposer le retour au programme à un seul film, comme l’ont d’ailleurs fait la plupart des autres pays producteurs, Etats-Unis en tête. On peut aussi en rapprocher la suspension soudaine des accords avec l’Italie, que nous déplorons, mais qui maintient évidemment en France nos équipes de production qu’attirent à Rome, comme à Londres ou à Prague, les meilleurs prix des studios et les commodités de travail. Mais l’Etat ne sait que donner de grands coups de barre, qui redressent le navire, mais l’arrêtent dans son élan. Seul un organisme de tête de l’industrie, né de cette industrie même, formé d’hommes de son métier, peut avoir, avec le sens de la bonne orientation commerciale, la souple décision qui doit s’adapter aux circonstances. * * H: Il nous semble qu’une nouvelle compréhension des choses devrait maintenant se manifester dans les milieux de l’Exploitation. Un Directeur français se trouve lié, par l’enchaînement des achats et des ventes, à la Production française. C’est un lien matériel. C’est aussi un lien moral. Directeur et producteur ne sont plus seulement client et fournisseur. Ils sont de bons amis. Si le directeur a besoin de la Dé Gaby Morlay vient d’être engagée pour interpréter le principal rôle féminin de La Nuit de Feu, film dont les prises de vues commenceront au mois de Décembre. taxe, c’est pour rendre de l’aisance à son affaire, c’est évident. Mais cette détaxe aidera aussi le producteur et celui-ci, par la Confédération, l’affirmera au représentant de l’Etat. De même, dans le pétrin où il va se trouver, le producteur aura grand besoin du directeur. Si ses rentrées baissent que peut-il demander à celui-ci? Evidemment, d’augmenter le prix de ses places. Eventuellement, de faire une meilleure exploitation des films qu’il lui fournit. Détaxe et rendement des programmes sont les deux soucis de l’heure. Nous avons hâte que la Confédération étudie, toutes chambres et tous syndicats réunis, les raisons de ces maux grandissants. Et qu’elle passe à l’action. P.-A. HARLÉ. ♦ WILL HAYS EST A PARIS Le « Czar » du Cinéma américain, M. Will Hays, Chef de la Motion Picture Producers and Distributors of America, est arrivé à Paris jeudi matin venant de Rome. La raison officielle du voyage de M. Hays, qui est accompagné de Mme Hays, est « vacances », mais le séjour de M. Hays en Italie n’a pas été étranger aux nouveaux accords qui sont en train d’être établis entre les Industries cinématographiques italiennes et américaines. M. Hays a séjourné seulement trois jours à Paris, puis s’est rendu à Londres.