La Cinématographie Française (1936)

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Il ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ i: CIIME FR« ;r/iphie ISE Vers Vinter diction des Films parlés français réalisés à ^étranger ? Une menace d*écrasement les 6 ** 0 sur la production Pose de la première pierre du Pavillon de l’Exposition Au cours d’une brève cérémonie symbolique tenue mardi sous la Tour Eiffel, M. Labbé, Commissaire général de l’Exposition Internationale de Paris 1937, a consacré à nos trois industries modernes le pavillon de Photo-Ciné-Phono. Le Cinéma en prend la plus grande place, en outre des nombreuses sections où une salle de projection sera aménagée. M. Delac, devant les principales personnalités du métier, notamment M. Demaria, président de la Confédération, a fait une brève allocution à laquelle M. Labbé a répondu en exposant le rôle très important tenu par l’image et le son dans la civilisation moderne. Nous avons donné une ])hoto de la maquette du Pavillon Photo-Ciné-Phono dans notre dernier numéro. ♦ LA PRÉSENTATION DE GALA DE ^‘NITCHEVO^* AU MADELEINE .leudi soir au Madeleine Cinéma, Elclair .lournal a présenté à une assistance très parisienne le nouveau film de .1. de Baroncelli Nitchevu (l’Agonie du Sons-Marin) dont la qualité d’émotion, et la valeur de l’interprétation (Harry Baur, Marcelle Chantal en tête) furent saluées de chaleureux applaudissements. A l’entr’acte la salle fut filmée. Soirée très élégante quoique « non habillée », elle se termina dans l’enthousiasme, et, à la sortie, la grande foule des badauds entourait les vedettes pour solliciter d’elles des autographes et des sourires. — L.D. EISENSTEIN N’EST PAS PRISONNIER C'EST LE METTEUR EN SCENE ROOM QUI A ETE DISQUALIFIE Plusieurs journaux se sont fait l’écho d’une nouvelle parvenue celte semaine et d’après laquelle le célèbre metteur en scène soviétique S.-M. Eisenstein serait incarcéré dans une prison politique de Moscou. Le réalisateur du Cuirassé « Poteinkine » et de Tonnerre sur le Mexique aurait été condamné à subir une peine de deux ans de prison, son opérateur, trois, et le scénariste de leur dernier film, cinq. Or, nous sommes en mesure d’aflirmer que cette nouvelle est inexacte. Eisenstein s’apprête à tourner un liim pour la Société Moss Film de Moscou. C’est le metteur en scène Boom qui a été disqualifié pour avoir réalisé un film à tendance Trotskyste, dont les frais de production se sont élevés à 2 millions de Roubles (10 millions de francs). D’autres films soviétiques ont, parait-il, été victimes de la Censure d’U. R. S. S. ■ Cette année, c’est Port-Arthur qui a été retenu à Bruxelles })our le gala du Roi, lequel réunit, une fois par an, toute l’élite bruxelloise autour de son souverain. ■ A Moscou, vient de paraître un livre fort intéressant sur le metteur en scène G. W. Pabst, l’auteur est M. Efimoff. ■ Le film Un Mauvais Garçon, avec Danielle Darrieiix et Henry Garat, qui poursuit actuellement une brillante exclusivité à la Scala à Paris, vient de battre un record à Marseille. Ce film a, en effet, réalisé 102.005 francs au cours de sa première semaine au Rex. Nous nous sommes laissé dire que c’e.st sur rintervention de la C.G.T. cpie l’accord franco-italien n’a pas été conclu. Résultat: Aucun film français ne s’exporte actuellement vers l’Italie dont les salles ne sont à peu près alimentées cpie par l’Amérique et l’Allemagne. D’où un préjudice de 3 millions de francs pour la production française ce qui peul, représenter la marge de bénéfice de 30 films français à raison de 100.000 francs par film. Nous connaissons les raisons qui ont dicté la conduite de la C.G.T. Elles sont fort justes. Seulement, en politique commerciale extérieure, nous croyons qu’il est imprudent de rompre les pourparlers. On discute, on transige, mais on ne romiit jamais. L’exemple de M. M’ill liays est frajjpant. Son voyage en Italie a rapporté huit millions de lires aux maisons américaines. Il est certain que notre antérieure rupture lui a grandement facilité lu tâche. : * * * Cependant, on nous rapporte que la C.G.T. a l’intention de i)ousser beaucoup plus loin son action. Il serait, en elfet, question de faire interdire l’entrée en France des films ]jarlés français tournés à l’étranger. H arry Baur et Georges Rigaud dans une scène de Nitchevo qui passe depuis jeudi en exclusivité au Cinéma-Madeleine A défaul d’une interdiction pure et simjjle, la C.G.T. préconiserait l’application d’une taxe très forte sur ce genre de film. Il est évident qu’une pareille décision amènerait des répercussions très graves ]mur noire industrie. Elle supprimerait loul nel rexi)ortation de nos films. p]n elfet, où tourne-t-on '? Bruxelles D’avance nous connaissons la réponse belge. Elle sera ferme : Taxalion des films français à l’inqjortation ce (|ui veut ilire ]jerte du marché helgc. A Londres Les représailles hritannitpies dans un domaine commercial quelconque ne se feraient j)as attendre. On pourrait par exemple emj)ècher les financiers anglais de s'intéresser à la production en France. Les ])ersonnes bien renseignées savent ((u’en 193() près de 50 films tournés dans nos studios n’ont ])u être réalisés que grâee à de l’argent anglais... k Prague Qui dont oserait cliereher chicane à ce pays ami? A Berlin. Une société allemande qui aurait pu se contenter de nous envoyer du doublé fait travailler des Français. Il i)arait que c’esl un erime! En admellani (pie l’on réussisse à empêcher cette iJroduction, rAllemagne exercera, elle aussi, des représailles. Et, en cette matière, elle s'y eonnait. Donc, du jour au lendemain une action irrélléchie peul ruiner la production de notre pays; car, il faut être totalement ignorant jjour ])rélendre ([u’un film français peut s’amortir chez nous. Annuellement, il mancjue à notre production 75 millions jjour écpiilibrer ses frais. Ces 75 millions, il faut aller les chercher à l’étranger. Certains films les trouvent; quant aux autres, ils sont irrémédiablement condamnés. Vouloii' li availler en vase clos en France? Quelle erreur! Au point de vue cinéma, nous sommes un marché beaucoup trop restreint. L’U.S.A. I’U.R.,S.,S., l’Eiiqiire brilannicpie peuvent s’imposer une politicpie de ce genre, mais pas nous. Evidemment, on eonnait la grande idée des membres de Ciné Liberté : Produire en collaboration directe avec le public; faire de ce dernier l’actionnaire des films. Pour certains films, ce serait possible. IM. Léon Poirier nous l’a prouvé avec VAppel du Silence. Il y aurait un public pour un film, deux à la rigueur. IMais il s’agit, je crois, de la production de 150 films par an.