La Cinématographie Française (1937)

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rTTTTrrrrxYTxrxxxïxxxxr: 126 • r • miimimimiiiriii] c,ine^^Se,>h,e Les Films français 9 à la Conquête de l’Autriche Il csl indéniable que pendant ces derniers mois, le film français a gagné la partie tant à Vienne que dans la province autrichienne. Ce résultat est dû non seulement au premier film de Sacha Guitry qui a pu être projeté pendant six mois, Le Roman d'un Tricheur, mais aussi à Paris, aux Perles dée la Couronne et à Pépé le Moko. Ces films apportent la preuve la plus éclatante qu’il y a, parmi la production française, toute une série d’œuvres cinématographiques qui plaisent entièrement au public autrichien et que nous pourrons sans réserve accueillir à l’égal des films de langue allemande, si elles nous étaient offertes doublées dans la langue du pays. Il est important de montrer que dans cette éventualité, le film français obtiendrait un succès, qui lui a fait défaut parfois du fait que le sous-titrage n’était pas heureux ou qu’il était inexact, soit encore qu’il fût mal venu. Il est bien entendu que la première place doit revenir naturellement au film de langue allemande. Mais il ne faut pas céler qu’en raison de la limitation de la production berlinoise pour la saison prochaine, dans l’éventualité la plus optimiste, nous ne pourrions assurer cpie la moitié de noire programmation en films allemands. Pour le reste, nous disposons de la production américaine et d’un certain nombre de doublages divers que nous ne saurions critiquer. Parmi eux, il y en a d’excellents, comme La Bonne Terre, Trois Délicieuses jeunes Filles, les films de Marlène Dietrich, ceux qui ont été tournés avec le concours de Max Reinhardt; mais il en est aussi d’autres qui ne peuvent pas être conseillés sans réserve, comme Clous sensationnels. Aussi se tournera-t-on sans aucun doute avec plaisir vers les œuvres de tête de Paris, comme par exemple Le Carnet de Bal et La Grande Illusion, qui ont déjà été retenus par l’Autriche. Mais il est nécessaire que les producteurs parisiens se préoccupent sérieusement du marché viennois s’ils veulent nouer avec nous des relations d’affaires régulières et Genève. — La reprise encourageante des affaires se ferait-elle sentir dans le monde du cinéma? On pourrait le croire, à voir les sacrifices consentis par nos principales salles pour l’élaboration de leurs programmes 1937-38. Il semble, en effet, qu’il y a peu de grands films parus ou à paraître qui ne soient pas dès maintenant retenus pour un de nos écrans. Signalons tout d’abord que notre jeune « Cinébref », seule salle d’actualités, après une année d’une exploitation plus que brillante, vient déjà de se moderniser, de s’équiper de nouveaux appareils, dont on dit grand bien. Le vénérable Alhambra, secouant la poussière de près de vingt ans d’exploitation, pris d’une crise de coquetterie, s’est également transformé, extérieurement et intérieurement, a changé tota durables. L’importation ne sera peut-être pas rendue très facile pour l’année courante, nos groupes ayant déjà fait leurs programmes pour la saison. Mais il reste toujours de grandes chances, toujours bien entendu pour des versions préalablement doublées, si l’on ne nous envoie que les meilleures œuvres. Si l’on pense que c’est pour la France, du fait de l’ascension considérable de ses frais de production dans ces derniers mois, une nécessité absolue d’élargir son exportation, on ne peut que s’étonner grandement qu’elle n’ait prêté jusqu’à présent si peu d’attention au marché autrichien. LES REPERCUSSIONS DE LA BIENNALE DE VENISE Le film de Du vivier, Le Carnet de Bal, a gagné la coupe Mussolini; La Grande Illusion a obtenu Je prix du meilleur ensemble et les Perles de la Couronne ont emporté celui du meilleur scénario. Il est donc indubitable que la France a remporté une victoire éclatante. Elle aura une répercussion en Autriche, où le film français est peu connu jusqu’à présent. Et cette déplorable situation est imputable en tout premier lieu au fait qu'on se préoccupe assez peu, dans les sphères françaises, de s’assurer certains marchés étrangers, et aussi pour une certaine part à la difficulté qu’on éprouve à placer chez nous des films sous-titrés qui ne passent que dans un nombre restreint de salles. C’est le succès formidable des œuvres de Sacha Guitry qui a ouvert les yeux et brisé la glace, et des films comme Pépé le Moko el Le Mioche ont contribué à consolider la position du film parisien en Autriche. Il y a donc, bien évidemment, une place à prendre, pour le film français, en Autriche. Que les producteurs ne perdent pas de vue que le peuple autrichien est un grand peuple par la pensée et qu’il est celui dont la mentalité el la culture présentent le plus d’affinités avec la mentalité et la culture françaises. Ils auront alors bien travaillé pour le pays. — .1. F. lement ses équipements, et part allègrement vers de nouveaux succès. Examinons brièvement les événements cinématographiques (pii nous sont promis : le Rialto, noblesse oblige, annonce une série magnifique de créations sensationnelles, parmi lesquelles nous relevons Les Perles de la Couronne. La Citadelle du Silence, Double Crime sur la Ligne Maginot, Le Poisson Chinois, Feu, de Baroncelli, La Marseillaise, Un Carnet de Bal, Abus de Confiance, La Dame de Pique, et nous ne citons que les principaux! On voit que notre principale salle a su faire des sacrifices ! Le Studio 10, lui, continuera de présenter des versions originales sous-titrées, parmi lesquelles nous citerons le célèbre Green Postures, Dodsworth, Le Roi des Damnés el Celui qui passe, avec Conrad Veidt, Mélo, etc. L’A.B.C. et le Rex, à qui nous devons tant de belles créations, nous promettent, entre autres divers films de Ginger Rogers et Fred Astaire, Gribouille, de Marcel Achard; Arsène Lupin, Eléphant Boy, d’après Kipling; L’Escadrille, L’Alibi, Le Tigre du Bengale, et, pour la grande joie de tous, les principaux films de Marcel Pagnol, soit Regain, Le Schpountz, Le Roi de Bandol, Le Président Haudecœur, L’Autoritaire. Le programme de l’Alhambra, qui vient de débuter avec L’Escadron Blanc, comprendra, parmi d’autres, Le Courrier de Lyon, Roméo et Juliette, Camille, L’Incendie de Chicago, Les Nuits Blanches de Saint-Pétersbourg, etc. Parmi les projets de la direction du Capitole, relevons La Rose Effeuillée, La Joueuse dfürgue, Mademoiselle Docteur, et disons que l’autre salle de la même société, le Rio, continuera de faire la joie de son public régulier avec des films comiques français, parmi lesquels ceux de Fernandel et de "Bach tout particulièrement. De ce trop bref exposé général, on peut constater que nos exploitants ont montré, dans l’élaboration de leurs programmes, cm goût parfait, et on peut espérer que leurs efforts seront récompensés par une saison particulièrement brillante. C’est bien sincèrement que nous le leur souhaitons. — Jacques Poulin. EGYPTE LA SAISON S’ANNONCE SOUS LES MEILLEURS AUSPICES POUR LES FILMS FRANÇAIS Le Caire. — Le regain de popularité que le film français avait acquis au cours de la saison dernière semble devoir se confirmer cette année. En effet, les principaux importateurs de films français n’ont pas hésité à s’assurer la crème de la nouvelle production, qui s’annonce être de loin supérieure à celle de l’année précédente, étant assurés de la faveur qu’elle trouvera auprès du grand public. En outre, une salle de luxe nouvellement construite au centre de la ville, dénommée Cinéma Impérial, se spécialisera uniquement dans la projection des films français. Cette salle sera dirigée par deux groupes d’importateurs de bandes françaises, soit la Maison Polili Frères et Moïse Lévy, et la Prosperi Film Consortium. D’après les renseignements recueillis à bonne source, ces derniers se sont assurés les productions suivantes : Politi Frères et M. Lévy. — Les Perles de la Couronne, La Grande Illusion, Katia, Abus de Confiance, Mademoiselle ma Mère, Sarati le Terrible, Marine d’abord, Benzai, La Citadelle du Silence, Le Venin, Maman Colibri, Troïka, Gigolette. Prosperi Film Consortium. — Yoshiwara, Avec le Sourire, Le Courrier de Lyon, Le Mensonge de Nina Petrovna, Nostalgie, Princesse Tarakanova. D’un autre côté, la maison bien connue C. Lifschitz et M. Joseph, qui, la saison dernière, avait distribué un important contingent de films français, a acquis les trois productions suivantes et est en pourparlers pour l’achat d’autres grands films : Les Nuits de Feu, Les Secrets de la Mer Rouge, La Dame de Pique. — Eddy. Suisse Romande