La Cinématographie Française (1937)

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209 □□m ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ne cirntim FR R/IPHIE SE cxxxxxx: ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ LE DERNIER CONGRÈS CATHOLIQUE DU CINEMA MONTRE DEFINITIVEMENT L’IMPORTANCE OUE L’EGLISE ATTACHE A NOTRE INDUSTRIE A Les 15 et 16 juillet s’est tenu à Paris le Congrès Catholique du Cinéma, organisé par la Centrale Catholique du Cinéma et de la Radio (C. C. R.), dont le secrétaire général et l’animateur est le dévoué Abbé Stourm. Ce Congrès a eu lieu, avenue de Saxe, dans la salle du Bon Conseil. Un grand nombre de prêtres et de laïcs, directeurs de salles d’œuvres et de patronages, de cinémas catholiques, des producteurs de films, des distributeurs, des journalistes assistaient à ce Congrès. Ce nombre élevé des congressistes montre le vif intérêt qui s’est attaché à cette manifestation, dont la C. C. R. n’avait voulu faire que de « modestes séances d’études ». La séance d’ouverture eut heu le jeudi matin 1 5 juillet, sous la présidence de Son Excellence Mgr Beaussart, évêque auxiliaire de Paris. La présentation de trois importants rapports remplit largement cette première séance. On entendit successivement : M. l’Abbë STOURM Secrétaire Général de la CENTRALE CATHOLIQUE DU CINEMA ET DE LA RADIO, organisateur du Congrès Catholique du Cinéma. « L’organisation du Cinéma en France par les Associations Régionales », par l’Abbé Stourm. « L’encouragement à la production catholique », par M. Delacroix, producteur de films. « Les possibilités du Cinéma d’amateurs », par M. l’Abbé Cavaille, secrétaire général du Groupe des Amateurs Cinéastes Catholiques. L’après-midi fut consacré à trois autres rapports : « Notre façon de juger les films », par le R. P. Roguet, O. P., conseiller ecclésiastique de la C.C.R. « La collaboration apportée au Cinéma par les catholiques », par M. Oudet, programmateur de l’Association Régionale de Lyon. « Ce que les catholiques attendent du Cinéma », par M. le Chanoine Chevrot, curé de Saint-François Xavier. Le même jour, à 20 h. 30, eut lieu, toujours dans la même salle, une présentation de film commenté. L’œuvre choisie était Maternité, de Jean Choux, et le commentateur M. l’Abbé Zoete, directeur de l’Association Régionale du Nord. Le vendredi matin fut consacré à une ques tion particulière qui intéresse très spécialement les catholiques : celle du cinéma de format réduit. Sur cette question, l’on entendit successivement M. l’Abbé Annéser, directeur de « Ciné Entre nous », et M. l’Abbé Harsac, de l’Union des Œuvres. Une exposition d’appareils de format réduit avait été organisée pour illustrer ces deux rapports. L’après-midi, les congressistes eurent le choix entre une visite de studios (Pathé Joinville) ou du Pavillon du Cinéma de l’Exposition. LE RAPPORT DU R. P. ROGUET : « NOTRE FAÇON DE JUGER LES FILMS » La presse cinématographique n’avait été seulement invitée qu’à la réunion d’études du jeudi après-midi. Il ne nous est donc pas possible de rendre compte ici des trois rapports présentés le matin et nous le regrettons. Nous croyons savor cependant que l’Abbé Stourm fit un exposé complet sur le Cinéma vu au point de vue catholique. Il expliqua, en outre, comment étaient organisés et fonctionnaient les Associations Régionales et énuméra les problèmes que l’extension continue du Cinéma sous toutes ses formes propose aux catholiques. Un des rapports les plus importants fut celui du R. P. Roguet, sur « Notre façon de juger les films ». Dans son Encyclique Vigilanti Cura du 29 juin 1936, S. 5. le Pape Pie XI avait noté que l’ accomplissement de la Promesse de s'abstenir des fdms qui offensent la vérité et la morale chrétienne, requiert absolument que le peup'e connaisse clairem'ent quels films sont permis à tous, quels films sont permis sous réserve, quels films sont nuisibles ou positivement mauvais. Ceci exige la publication régulière, fréquente, prompte, de listes de films classifiés, rendues facilement accessibles à tous au moyen de publications opportunes. Le Pape, reconnaissant la difficulté de publier une liste unique valable pour le monde entier, demande qu'au m'oins chaque nation finisse par posséder une telle classification de films. Pour la constituer, il sera donc nécessaire que les évêques créent dans chaque pays un bureau national permanent d’examen qui puisse promouvoir la production de bons films; classer les autres, et qui fasse parvenir son jugement aux prêtres et aux fidèles. Ce bureau sera très opportunément confié aux organismes centraux, dits d’ Action Catholique. En France, les évêques n'ont pas eu besoin de créer ce bureau confié à l’Action Catholique de notre pays, il fonctionne depuis plusieurs années sous le nom de Centrale Catholique du Cinéma. Depuis longtemps, il travaille à cette classification des filrrts, il assure cette publication « régulière, fréquente, prompte, de listes de films classifiés » demandée par le Pape au moyen de deux organes : Choisir, hebdomadaire catholique de la radio et du cinéma, qui publie chaque semaine, pour le grand public familial, une analyse des films sortis dans les salles publiques. Les Fiches du Cinéma, revue bi-mensuelle à l’usage des exploitants du cinéma et des directeurs des œuvres, qui donne des analyses détaillées, et plus techniques, de tous les films de long ou court métrage, dès leur présentation. SIGNIFICATION DES COTATIONS MORALES Mais il ne suffit pas de posséder nos cotations morales des films. Il faut aussi savoir les employer. Il est tout à fait important de comprendre que de telles cotations ne sont en ellesmêmes que des renseignements : elles ne sont pas des commandements. Nous ne disons pas : « allez voir tel film, ou n’allez pas Voir tel autre. » Nous disons : « Tel filmi convient à telle catégorie de spectateurs ». Au spectateur muni de ce renseignement de se l’appliquer, et d'abord de discerner dans quelle catégorie il doit se ranger. Notre classification ne dispense pas du jugement moral de la conscience. Il faut, en outre, savoir la signification exacte de nos cotations. Certains les trouveront bien compliquées, et penseront qu’on aurait dû se contenter de deux notes : films bons et films mauvais. Qu’on nous pardonne : la réalité est plus complexe, et nous avons des devoirs de justice envers les producteurs qui nous obligent à doser avec plus de nuance l'éloge et le blârrie. En outre, il faut tenir compte de l’accoutumance : tel film pourra troubler un spectateur qui Va pour la première fois de sa vie au cinéma, mais ne présentera aucun danger pour un habitué, ou une personne cultivée, capable de juger par elle-même ce qu’il y a de bon et de mauvais, de vrai et d'artificiel, dans ce quelle voit. Au. reste, nos notes rendraient un bien mauvais service, si elles dispensaient le spectateur de tout effort personnel de réaction, en lui permettant de se rendre au cinéma, si l’on ose dire, « les yeux fermés ». Au contraire, par leur complexité même, elles signalent la nécessité d’un effort de discernement nuancé en face de tout film. Notre cotation, qui s’étage de la note 1 à la note 6, se divise en deux grandes tranches; de I à 3 les films pour tous, de 4 à 6 les films réservés plus ou moins strictement. Mais d'une catégorie à l’autre, les notes de transition exi