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RAPHIE
ISE
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ierre aux jeux, aux rites et aux traditions millénaires, soldats, généraux, pirates; des femmes enfin, des blanches tremblantes, résignées ou passionnées...
Enfin le cadre : une ville chinoise restituée par les beaux décors de Schild et Linzbacli, agrandis, élargis par d’admirables maquettes dues à Wilde... Yunnan-Fou et sa Pagode des 500.000 génies se prolile sur le ciel méditerranéen de Nice... et j’ai vu, au cours d’un voyage au pays des « Pirates du Rail », brûler Kay-Yuen, et piller YunnanFou, tandis que dans l’harmonieux cadre des jardins de la Pagode, aux bords d’un lac translucide, des théories de moines en capuchons passaient paisiblement, à peine effleurés par la fusillade et les cris de mort.
J’ai vu assiéger la gare centrale de la ligne... fidèlement reconstituée dans une petite gare de Haute-Provence, à Colomars, sous les tendres nuages de la Riviéra... C’était hallucinant de vérité et de vie... des hordes montées déferlaient sur les quelques soldats réguliers qui défendaient la gare française.
Tandis que dans une cahute étroite, qui avait la pauvreté nue de ces maisons de blancs où ne s’accroche aucun souvenir heureux, une femme d’ingénieur (Suzv Prim), pleurait, criait, en proie à la folie commençante, à la terreur de la montée asiatique autour de la concession...
Toutes ces scènes, les unes intimes, les autres larges et mouvementées, je les ai vues tourner ou projeter. Elles font revivre, dans un rythme extraordinaire, avec un
mouvement inégalable, les péripéties el la densité dramatique du récit de O.-P. Gilbert.
J'ai vu aussi, en projection, l’une des scènes finales du film : un banquet réunissant les deux généraux ennemis : Tsaï (incarné avec un réalisme cauteleux par Lucas-Gridoux) et Tcliou-King (campé avec robustesse et tragique puissance par Eric von Stroheim), ainsi que les ingénieurs qui assurèrent la sécurité de la Ligne française, Pierson (à qui Charles Vanel communique son émotion et sa sobre fermeté) et sa femme (la gracieuse Simone Renan! qui donne dans un rôle dramatique la mesure de ses dons) et leurs compagnons de misère et de lutte.
Les Pirates du Rail exigea des mois de préparation, mobilisa des centaines de figurants et d’acteurs jaunes, des tonnes de matériel, de multiples maquettes et projets de décors. Ce film a aussi comme atout la troupe qui soutient, de bout en bout, son accent de vérité et sa vigueur.
Charles Vanel, Eric von Stroheim, Inkijinoff (qui joue le pirate Wang, dont j'ai vu la mort saisissante), Suzy Prim, Simone Reliant, Lucas-Gridoux et Dalio, en tète, sont acompagnés d’excellents comédiens comme Marcel André, Jean Périer, Régine Dancourt, Jacques Dumesnil, Hélèna Manson, Tourreille avec les pittoresques Doumel et Maupi et Pierre Nay, Michel André, Callamand...
Christian Jaque est, comme pour ses précédents films, entouré de son assistant, l’in
comparable François Carron, de son as cameraman : Marcel Lucien qui a réussi de dramatiques images, par des lumières appropriées à l’atmosphère du sujet. Une équipe de valeur, qui comprend le monteur Barrache, le photographe Mirkine et le régisseur Ribattet, assura le contrôle et l’exécution de ce très grand film dans un ordre et une harmonie qui n’étonnent pas, puisque la direction de production était faite par cet animateur qu’est Christian Stengel. Je n’aurais garde d’oublier que le film aura une fort belle musique de M. Henry Verdun.
Les Pirates du Rail, produit par F.R.I)., va doter la France du premier grand film d’aventures asiatiques, un film à la gloire des ingénieurs français du Yunnan.
Nous avons besoin d’ouvrages de cette envergure et de cette noblesse uonr nous rappeler les vertus de notre race. Je suis sûre que Christian Jaque mérite, par sa conscience artistique, son courage (il achève sa mise en scène sur un fauteuil roulant après un terrible accident qui lui défonça une côte et le blessa grièvement à la face) el sa sensibilité d’imagier, le succès qui va s’attacher à l’une des plus grandes productions de l’année...
Une production à laquelle son auteur littéraire, le romancier O.-P. Gilbert a collaboré étroitement par sa présence, ses conseils, ses dialogues directs, et l’adaptation nerveuse qu’il fit de son œuvre toute palpitante de vie. véritable chant de la grandeur française. — Lucie Derain.
LES PROJETS DE FRANCIA-FILMS
« Mes projets? », nous dit M. Guillemet. « Tirer profit des méditations qui me furent imposées du jour où le banquier du C.I.C. se volatilisa dans l’espace!...
« Dans l’attente de temps meilleurs, j’ai préparé l’avenir. J’ai intéressé des amis au dessein de produire des films susceptibles, dans le cadre d'une affabulation gaie ou dramatique, de défendre les grandes idées de Patrie, Justice Sociale, Famille, Paix, etc...
« Yves Mirande réalisera le premier film d un programme qu’il aime et sent avec toute l’ardeur de son beau talent. En lisant son scénario A la Page, le mot de Socrate à Alcibiade me revenait à l’esprit : « Vous plaisan« tez. Maître? » demandait Alcibiade. — « Peut-être, répondit Socrate, mais je dis tout « de même des vérités. »
« Il y a un an environ, à Rome, alors que je mettais le plus aimable de nos ambassadeurs, le comte de Chambrun, au courant des possibilités spéciales que je détenais pour diffuser le film français à l’étranger, il me répondit : « J’applaudis à un tel résultat. Le film doit « être, hors frontières, un ambassadeur invi« sible près des masses. Par lui seront connus « nos mœurs, nos sites, nos monuments, en un « mot : le vrai visage de la France. »
« A la Page, scénario proche de notre pauvre cœur, illustrera cette déclaration. »
S R A. C. Distribution annonce que la deuxième exclusivité de La Grande Illusion aura lieu dans une des plus grandes salles de Paris, la dernière semaine d’octobre.
«DROLE DE DRAME»
succède à «LA BATAILLE SILENCIEUSE» au Colisée
C’est en plein succès que sera enlevé de l’écran du Colisée le passionnant film de Pierre Billon La Bataille Silencieuse .
En effet, des engagements antérieurs pour ce film oblige Pathé Consortium Cinéma à le transporter sur l’écran d’un grand cinéma des boulevards.
Drôle de Drame prendra possession du Colisée à partir du mercredi 20 courant, sous le signe de la bonne humeur, de l’esprit et du rire. Ce film comique, aux péripéties échevelées, a été réalisé par Marcel Carné, d’après l’adaptation de Jacques Prévert, du roman anglais « His First Offence ».
Une magnifique distribution a été réunie pour Drôle de Drame, film burlesque et passionnant.
ERRATUM
Une erreur typographique nous a I fait mettre dans la page de publicité des Productions André HUGON un numéro de téléphone erronné ; c’est
ÉLYSÉES 58-13
(LIGNES GROUPÉES)
qu il faut noter.
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■ L’artiste allemande Renate Millier, dont on a vu de nombreux films en France, est décédée à Berlin.
PRODUCTEURS
Avant de vendre vos films pour les territoires
CHILI, PEROU et BOLIVIE
mettez vous en rapport avec le
Consorfio Cinématographico de Chîle
qui vous réserve les meilleures dates de sortie.
Direction : ALMIRANTE BARROSO
N° 658 Santiago de Chile (Chili)