La Cinématographie Française (1937)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

141 Mer et Ange, ont marqué une nette progression de notre production 1936-1937. * * * En France, plus que dans tout autre pays du monde — étant donné la valeur indiscutable et les progrès constants de la production nationale, qui n’a jamais été meilleure qu’à l’heure actuelle, au moment où, ceci dit entre parenthèses, la technique du doublage atteint précisément une quasi-perfection, — il faut une production doublée de très grande classe. Il faut des films dont le sujet et les personnages soient d’un caractère suffisamment international, pour qu’ils ne perdent pas de leur intérêt une fois postsynchronisés. Il faut des films qui soient animés par des vedettes très connues et doublées, j’y reviens, de façon absolument irréprochable, non seulement au point de vue technique, mais également au point de vue artistique et littéraire. Pour que, dans une ville quelconque, un établissement puisse réaliser des recettes honorables, lorsqu’il est concurrencé par des films tels que La Grande Illusion; Ignace; Un Carnet de Bal, etc., il est nécessaire qu’il présente des films d’une valeur indiscutable. Paramount a eu la possibilité, grâce à la clairvoyance de M. Zukor, d’en réunir cette saison une vingtaine, qui font honneur à notre industrie et qui sont à même de satisfaire les plus difficiles! Ces films, loin de concurrencer la production française, permettent aux établissements d apporter à leur programmation une variété, un choix qui attirent le public. Et ce n’est pas sans fierté que nous pouvons affirmer que nous contribuons, de la sorte, aux efforts réalisés par tous les artisans du cinéma en vue d augmenter le pourcentage de spectateurs, qui est, en France, d’environ 8 %, alors qu’il devrait être de 1 5 à 20 %. Ce pourcentage de 20 %, nous l’atteindrons bientôt, si chacun, dans notre industrie, y met un peu du sien. J’en ai la certitude. * * * Notre industrie est en perpétuelle évolution. Elle est actuellement en pleine croissance. Le devoir de tous ceux qui s’intéressent directement ou indirectement au cinéma, est d augmenter son prestige par tous les moyens possibles, de tout mettre en œuvre pour attirer dans les salles obscures un public de plus en plus nombreux. Producteurs, distributeurs, exploitants, journalistes, tout le monde doit s’atteler vaillamment, honnêtement à cette tâche passionnante. C est ainsi que nous développerons notre industrie. C’est ainsi que nous lui donnerons, comme tant d’autres pays l’ont fait, la place qui lui revient. La place qu’elle mérite. Le métier que nous avons choisi, nous ne pouvons le faire que si nous avons le « feu sacré » ! Notre devoir est de créer une émulation générale. Tout doit se passer, dans notre corporation, au grand jour. Il est de fait que rien ne stimule davan tage la production que les bons résultats obtenus dans les salles. Ces résultats, quels qu'ils soient, doivent être partout claironnés! je suis donc tout à fait partisan, personnellement, de la publication des chiffres de recettes. Cette publication n’offre que des avantages. Elle stimule d’abord tous les directeurs, car rien n’incite plus un exploitant à atteindre des recettes extraordinaires, que de savoir que son voisin y réus it Ui-même. Cela, c’est de la psychologie élémentaire! Et c’est aussi son intérêt le plus évident. Car le producteur, de son côté, donnera toujours de préférence ses meilleurs films aux clients qui, par leur intelligence et leur activité, leur assureront le meilleur rendement. Et quand les recettes sont faibles, il est également préférable d’en publier les chiffres exacts; car ces chiffres seront supérieurs, neuf fois sur dix, à ceux qui se colportent sous le manteau ! * * * Cet article serait incomplet, si je ne disais quelques mots du « climat » dans lequel, à mon humble avis, doivent travailler tous les artisans de notre belle industrie, si l’on ne veut pas entraver son essor. Je crois, et je persiste à croire qu’en dépit des efforts néfastes d’une certaine « opposition », les grands principes d’une politique de travail, échafaudée sur des bases logiques et saines, s’impose énergiquement. Cette politique peut se résumer en six points essentiels : 1" Une complète liberté de mouvement. 2" Un esprit compréhensif et généreux en toutes choses. La fondation de la branche française des United Artists, intitulée chez nous Les Artistes Associés, remonte au 8 mars 1922. Cette maison a donc aujourd’hui quinze ans d’existence. Pendant ces quinze années, elle a livré aux exploitants belges et français des films tous marqués par une excellente qualité, aussi bien dans les sujets que dans la mise en scène et l’interprétation. M. Georges Rouvier, administrateur délégué, dirige depuis trois ans la branche française des Artistes Associés, qui sous son intelligente impulsion n’ont fait que développer leurs affaires. * * * On sait que les Artistes Associés sont un organisme de distribution appartenant à des producteurs indépendants et éditant dans le monde entier les films de ces producteurs : Samuel Goldwyn, Walter Wanger, David O. Selznick, Charles Chaplin, aux Etats 3° Un goût approfondi du travail. 4° Un large esprit d’initiative et d’émulation. 5° Un désir constant de perfectionnement technique et artistique. 6" Enfin, une organisation corporative dans le cadre de notre profession, qui prenne et réglemente les mesures nécessaires, tout en laissant à chacun une absolue liberté d’initiative. Liberté sans laquelle rien de sérieux ni de grand ne peut être fait, dans aucun métier — surtout dans le nôtre! J’estime que, sans une telle politique, aucun progrès n’est possible. Rien de solide ni de durable ne peut être bâti. D’autres méthodes peuvent encore être adoptées. Ces méthodes apporteront peut-être ces avantages pour les, uns et des contrariétés pour d’autres... Mais n’oubliez pas que la marée montante soulève tous les bateaux! Et c’est encore plus vrai clans notre industrie, croyez-m’en, que nulle autre part. En aucun domaine, il n’existe, en effet, une solidarité aussi étroite entre les différentes branches corporatives, et même entre les différents éléments constituant une même branche d’activité, que dans le nôtre. La prospérité ne peut venir et ne peut être maintenue, que si tous les éléments de notre corporation en bénéficient. Mes vœux iront donc à tous les producteurs, à tous les distributeurs, à tous les exploitants, à tous les journalistes, quels qu’ils soient. Car je sais que si l’année 1938 est bonne pour eux, sans exception, elle le sera aussi pour Paramount. Et j’ai toutes les raisons de croire que, pour Paramount, 1938 sera, de toutes façons, une très bonne année! Unis; Alexandre Korda (London Film), en Grande-Bretagne. En 1937, la branche française des United Artists a distribué en France, en versions dialoguées françaises : Dodsworth, Le Vandale, Eléphant Boy, J'ai le Droit de Vivre, Le Chevalier sans Armure, Le Mystère de la Section 8, L'Etrange Visiteur et Le Destin se joue la Nuit. A cette sélection, il faut ajouter un grand film français réalisé par le célèbre metteur en scène G. W. Pabst : Mademoiselle Docteur. Enfin, mentionnons un grand film en couleurs, interprété par deux des plus grandes vedettes du cinéma mondial : Le Jardin d'Allah, film en Technicolor, avec Marlène Dietnch et Charles Boyer, production David O. Selznick. * * * La sélection 1938 des United Artists comprend, à l’heure actuelle, un ensemble ARTISTES ASSOCIÉS Sept Films en Technicolor