La Cinématographie Française (1937)

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XVIII LE PETIT FORMAT L’ESSOR DU PETIT FORMAT AU CONCOURS INTERNATIONAL DE COME Une des constatations qu’un observateur attentif a pu faire, au cours du dernier Congrès international du Cinéma scientifique, tenu au Palais de la Découverte (Jean Painlevé, le docteur Claoué, Michel Scrvanne), fut la part importante prise par le format réduit : le 16 mm. intervient à présent à égalité avec le 35 mm. pour tous les chercheurs, les savants, les médecins, qui recourent au cinéma soit comme instrument de recherche, soit pour établir des relations filmées de certains de leurs travaux. La même constatation s’impose lorsqu’on examine le dossier du récent Concours international du Film Scientifique et Documentaire de Tourisme de Côme (Italie, 112G septembre 1937). C’est, là aussi, une manifestation de travail et d’étude; sur 17G films, 74 étaient en format réduit, présentés par 7 nations : Allemagne, Suisse, Hongrie, Hollande, Angleterre, U. S. A., Italie. Allemagne, 9 films : Le Musée de Munich, Les Etudiants d’aujourd’hui, Une Evocation historique à Pottenbourg, Folklore d’Asie. Les Sports de la Roue, Dresde cité du Baroque, Mines de Charbon, du Métal brut au Rail, Le Langage des Abeilles. Suisse, un : Le Goitre malin, du docteur de Quervain (déjà vu à Paris au Congrès Painlevé de 1936). Hongrie, trois : Larves et Mouches, du professeur Huzella de Budapest; La Culture du Paprika et Les Sports de la Voile. Hollande, un : Les Lignes aériennes hollan daises (K.L.M.). Angleterre, un : Culture de tissus, du professeur Bland (Londres). EtatsUnis, un : Réanimation d’un Cœur de chien électrocuté, du professeur Hooller, de NewYork. L’Italie participa avec G5 films. D’abord 28 médicaux, dont nous mentionnerons seulement quelques titres assez significatifs du degré d’intérêt des recherches dont le film de IG mm. est à présent l’instrument : Du docteur Calcagno (Milan) : La Vitamine C synthétique; Opération de Kraeke pour le cancer du rectum; Electro-coagulation d’un maxillaire supérieur; Intervention pour le goitre diffus, etc... De l’Institut Bizzoli (Bologne) : Allongement, par intervention chirurgicale, de la jambe; Cure d’une coxalgie congénitale de la hanche; Réduction d’une déformation du pied; Un film de radio-cinématographie. Du professeur Carlo Foà (Milan) : Le Système cardio-pulmonaire isolé; Mouvements du cœur; Micro-cinématographie des bacilles de la fièvre récurrente; Hormones sexuel’es; Culture de tissus; Réflexes directs et réflexes conditionnés. Du professeur Valenti (Milan) : Réaction chaux-magnésium; Action de la chaux dans le traitement de la carie; Empoisonnement par le camphre; Action de la soude et de la potasse sur l’intestin; Action du bromure sur l’écorce cérébrale; Modifications de la pression sanguine. Du professeur Sanvenero Bossclli (Milan): deux films de plastique faciale. Les films d’amateur de tourisme et de sports, relations de voyages, petits films à sujets, etc..., ont été présentés en grand nombre, principalement par les Cinéguf (sections cinématographiques des groupes universitaires fascistes), sur des sujets tels que : Visions de Corne; La Gare molonautique du lac de Lugano; Hommes de la mer; Le Circuit motocycliste de la Superbs; Côte d'Amalfi; Avec le Piolet et les Crampons; Itinéraire de Pise; Richesses africaines; Carrousel historique; Livourne ancienne; La Vie à l’ Académie navale de Livourne; Dimanche au village; CômexCàmexCôme; etc. D’autres Cinéguf ont présenté des films médicaux : Le Cœur (Padoue); Résection du splénique dans un cas d’hypertension grave (Sienne); Hernie étranglée; Fissure du larynx; L’Oreille moyenne; Appareil pour hémostase... Hors-concours ont été encore présentés : un film italien en couleurs : Venise (Agence de propagande cinématographique — Milan) et huit films allemands, dont : Bombes sur l'Espagne; La Vie d’un grain de bromure d’argent; Les Serpents; Sur le Neckar; Un Voyage à Ruebesahl (Agfa, Berlin). La France qui, dans la branche du format normal, était représentée seulement par quatre films (dont l’un toutefois fut primé (Symphonie graphique, de Maurice ClochcAtlantic-Film), était entièrement absente de la branche format réduit. 91 serait souhaitable que dans cfe telles circonstances, un organisme bien informé établisse une sélection capable de représenter réellement notre production. Pierre Mi chaut STANDARDISATION Le cinéma professionnel n’a pu travailler utilement que le jour où un standard fut établi et régi par des règles internationales permettant l’interchangeabilité des films et du matériel ! Le cinéma de format réduit lui, semble encore dans l’anarchie qui a présidé aux premiers tâtonnements de son frère aîné. Jusqu’alors de nombreux formats de films se sont livrés bataille. Au 17 mm 5, au 1 Gmm, au 9 mm 5, est venu s’ajouter le 8mm! (Pourvu qu’un nouveau fabricant ne découvre pas, un de ces beaux matins, la possibilité de recouper ce dernier en quatre?) !... Il ne nous appartient pas ici de discuter des mérites respectifs de chacun de ces formats de films et des raisons plus ou moins impérieuses qui ont présidé à leur élaboration. Constatons simplement qu’un premier pas vient d’être fait, c’est l’adoption d’un format unique officiel sous standard le 16 mm format international établi suivant des « normes » précises, format de film que l’on peut se procurer et projeter partout de Pékin à Paris en passant par le Siam, le Japon ou l’Australie ! La question épineuse de la piste sonore elle-même a été récemment tranchée si bien que désormais rien ne semblerait plus arrêter le format réduit dans son nouvel essor s’il n’y avait encore quelques lacunes dans la question matériel. Voyons par exemple une question qui au premier abord semble être de peu d’importance... Question de bobines ! Nous savons qu’en 35 le film est géné ralement enroulé simplement sur des noyaux et transporté ainsi en boîte de fer blanc (celles précisément qui ont servi à la livraison du film vierge). Pour la projection il suffit de placer le rouleau dans la bobine dont une des fiasques est amovible. En format réduit il en va autrement : le film est transporté monté sur les bobines indémontables servant à la projection. Il serait donc normal que ces bobines soient d’un modèle standard et capables ainsi de s’adapter sur tout projecteur en service. Ceci n’est pas. Ce serait trop simple ! Prenons sans nous attarder aux autres formats, l’exemple du 16mm. Nous avions récemment trois projecteurs à notre disposition qui n’étaient pas de trop pour projeter une seule et même bande : L’un nous servait au montage; il n’atteignait pas la vitesse de 24 images inutilement imposée à notre film muet par un projecteur de cabine ne pouvant tourner lui à vitesse moindre, l’autre servait à la sonorisation par disques, le troisième enfin, celui de cabine, sur un socle quelque peu instable ne tolérait pas le moindre déplacement. Ces trois projecteurs de modèles connus utilisaient donc chacun une bobine différente ne s’adaptant pas de l’un à l’autre. Ceci naturellement obligeait à chaque fois le transfert de la bande sur une bobine appropriée ce qui nécessite déjà deux enroulements et deux bobines supplémentaires. Au premier transfert le film étant à l’envers, il est en elfct nécessaire de l’enrouler à nouveau sur une autre bobine. Pour peu que la question se complique de l’emploi de film inversible et de film issu de tirage ou de contre type ne s’enroulant pas sur la même face on peut juger de la perte de temps nrécicuse particulièrement quand il s’agit d’un travail pressé, d’actualité notamment. Les appareils lGmm d’amateurs utilisaient jusqu’alors un axe carré de 8,nm de côté. Seule la maison Kodak terminant cet axe carré par un bout rond, les bobines de cette maison se trouvaient de même percées au centre d’un trou carré sur une face, d’un trou rond de l’autre, ceci dans le but d’éviter aux amateurs débutants de se tromper dans le réenroulement du film, la bobine devant obligatoirement reprendre toujours la même position (le trou rond ne pouvant s’emboiter dans la partie carrée). Mais si par contre le film a été enroulé par inadvertance dans le sens opposé au déroulement du film en projection qui se fait dans le sens des aiguilles d’une montre, si l’on se place face au côté du projecteur où l’on introduit la bobine sur son axe, on ne peut plus retourner celle-ci, face pour face dans le but d’obtenir un déroulement