La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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DU CINEMA rassait jusqu'ici qu'empinquement et facilitent la composition de ces eclairages nuances dans les moindres details que nous admirons chez les Americains. I I I cinema Francais est la proie de l'invention. L'oeil de l'objectif suit la marche capncieuse du hasard. Or, il ne devrait pas y avoir un detail de realisation qui ne put etre prevu ou du moins amene par la pensee creatrice du « directeur ». II ne s'agit pas de negliger la part de l'inspiration, mais de faire que le film devienne l'expression de la sensibi Qu'on me pardonne l'andite de ces details techniques. Je voulais demontrer qu'une penetration profonde des ressources qu'offre l'eclairage est necessaire a un decorateur. Comme il ordonne en outre 1'architecture et les angles de prise de vue, son role grandit demesurement. II semble responsable de la partie plastique dans l'ceuvre cinematographique. L'ensemble des effets proprement visuels devrait etre soumis a son controle, si etonnant que cela paraisse, puisque le choix de l'objectif et de Femulsion determine entitlement le style d'un film. Qu'on neglige l'anastigmat, qu'on adopte la pellicule panchromatique, qu'on utilise plus ou moins abondamment les angles onginaux ou les emplacements de camera, regardez sur l'ecran le petit changement qui s'est produit et dites-moi si vous percevez la difference. On passe brusquement dune atmosphere viennoise ou pansienne a Fambiance de la vie brutale qui caracterise actuellement les drames americains. La responsabilite de cette transformation devrait incomber au decorateur puisqu'il s'agit d'une question de forme. Cette conception semble revolutionnaire et devient facilement absurde a nos yeux affaiblis par la penombre de notre vieille Europe. Le role ainsi compris du decorateur empiete ternblement sur celui du metteur en scene qu'on a l'habitude de considerer comme le seul createur, le seul artiste dans le travail commun. II s'agit pourtant de savoir si le cinema constitue vraiment une Industrie comme on nous le repete assez souvent. Or, le caractere d'une organisation industnelle tient a une division extreme des fonctions et son developpement impose une attitude mentale bien particuliere, celle du specialiste. II existe des metteurs en scene francais qui pourraient se penetrer de cet esprit. Je pense a l'un d'eux surtout, qui n'approuverait peut-etre pas ce que mes hypotheses ont d'un peu gratuit, mais qui les a suggerees par ses recherches et liaises exemples. Je veux parler d'Alberto Cavalcanti. Ce qu'il y a d'important chez lui, e'est l'effort qu'il fait pour atteindre le cinema par l'observation directe, sans chercher a retrouver des caracteres que l'analogie |iermet de conjecturer. II vise un ideal de rigueur creatrice, comme il me l'exphqua, un jour ou j'avais quahfie son oeuvre d'impressioniste. Le