La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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CHRONIQUE DES FILMS PERDUS « De oiolents orages, et d'aulres interruptions de l' existence bourgeoise... » NOVALIS. Anur Harfaux La salle sera tout a fait obscure. II ne faut plus de ces demi-obscuntes glaireuses, genantes comme des asphyxies avortees, d'ou la tete de celui qui ne voulait plus de sa tete, seule emerge. Une vraie obscurite a ne plus pouvoir dechirTrer que le souffle, et, en levant les yeux, le meteore porteur de germes qui s'abat sur l'ecran. Alors l'etrange spectacle qui nous rassemble aura bien son prix. La lumiere sera sur un seul bord, et nous voudrons d'elle. On a tort de croire que le cinema c'est de voir un film n'importe ou n'importe quand. Ou plutot, je vous prie, considerez que c'est exactement cela, mais ll faut le savoir et le comprendre. Rien ne m'attire comme ces rendez-vous insolites et saugrenus que je m'assigne tout d'un coup devant la porte des ecrans. Et pensez a toute cette racaille permanente (de 1 h. 30 a 23 h. 45), ou peut-etre a cette adorable femme en radeau sur une riviere, ou tres matinale dans une rue de Londres, ou decouragee avec des cheveux si lourds, qui vous attend la, et que quelques gestes si simples suffisent a l'aborder dans cette nuit de mauvais gout. Habitude incorrigible, avec elle c'est toujours la premiere fois. Je ne vous permet pas d'en douter, ce qu'on appelle le cinema, c'est un rite. Un grand nombre d'esprits contournes le vocabulaire meme dont ll s'entoure les rend secretement boudeurs et impatients. C'est un moyen comme un autre pour ecarter des geneurs, et nul doute que si le mot cinema prenait un t, le mot film un e muet, nous senons fort encombres par beaucoup de « alors c'est different ». Mais le temps est encore a l'Electric Palace, au Splendid, a l'Eden, au Majestic Palace. Ces noms magiciens, mal