La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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DU CINEMA de l'amour) , que ce^te histo;re cc' mo.n; louche, beaucoup plus cruelle et beaucoup plus belle que d'avoir suivi un roman, son pretexte. Plus le cinema se permettra des hbertes avec ce qui est ecrit, plus j'applaudirais. Mais ce ne sont pas les penpeties banales et inevitables de la fuite dans une steppe de studio (avec accompagnement, suivant les quartiers, de choeurs russes) qui me touchent ici : c'est la liaison tres silencieuse d'un homme et d'une femme, liaison simple et obscure, inevitable, plus forte que tout, et dont les moments se deroulent au dela des paroles. Dita Parlo est cette femme. Pour une fois, on a le sentiment d'un silence qui n'est pas une necessite professionnelle ; Gustav Froechlich est cet homme ; Lars Hanson est cet autre homme qui montre une face d'epuisement et de rancceur. ANDRE DELONS. LA PASSION DE JEANNE D'ARC, par Carl Th. Dreyer (S. C. F., A. C. £.) Une fois encore, nous nous apercevons que le cinema n'est pas le merveilleux, je veux dire, sous l'equivoque d'une certaine facilite poetique, 1'invention dun monde factice et derisoire, une serie de trues destines a donner le change. Nous ne voulons pas de ce moyen commode d'eluder les problemes qui se posent dans les cadres immediats des faits et des sentiments. Le cinema permet au contraire de regarder les objets tels qu'ils sont, avec une precision dechirante, et tnant leur vrai sens de la durete meme de leurs contours reels. II ne s'agit plus de tricher avec le monde, ni de construne, pour le besom d'on ne salt quelle mesquine purete, des univers depourvus de necessite. Chaque chose, a sa place, doit paraitre avec son aspect documenlaire, sans mensonge. Le cinema, comme tout Dita Parlo et Lars Hanson dans LE CHANT DU PRISONNIER Ufa ACE.