La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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DU CIN&MA CLOSE UP (1928-1929) : Dans chaque numero, d'interessants articles, renseignements et documents sur la production et les metteurs en scene russes. Des photographies precieuses pour les spectateurs fran$ais qui se trouvent prives jusqu'a nouvel ordre des films d'Eisenstein, Poudovkine, Dziga-Vertoff et meme ceux de Roum ou Ozep qui ne traitent pas directement de la revolution. PHOTO-CINE (15 Janvier) : Les Films Policiers, par Michel Corel. MONDE (19 Janvier) : Un rejouissant article de Mme Germaine Dulac : « l'Art n'est que Sincerite. L'Industrie n'est que Calcul. Poles extremes... Antinomies... etc » Cette dame est en train de devenir ce que sans doute elle desire tant, la comtesse de Noailles du cinema. NOUVELLE REVUE FRANCAISE (Janvier) : Jean Prevost se mesure avec YEtudiant de Prague. Le resultat est significatif : « Je crois que le film dit fantastique, apres avoir procure quelques mauvaises nuits aux jeunes femmes impressionnables, aura ete, en somme, la meilleure purgation des esprits et des arts contre le fantastique et le chimenque. » Et voila. Jean Prevost, ll n'a pas peur, lui, ah mais non! On sait d'ailleurs qu'il en tient pour film « psychologique », un homme en habit, par exemple. Esperons qu'un jour son fantome en chair et en os, comme celui de Baldwin, sortira definitivement de sa glace pour l'empecher de se raser. Mais jusque la laissons-le au role, qu'il tient si bien, du monsieur a qui « on ne la fait pas ». VARIETES (15 Janvier) : Une note sur Sables ou M. Denis Marion montre avec justesse combien le « cas Knsanoff » l'insupporte. JAZZ (decembre et Janvier) : Cette revue a eu le bon gout de confier la critique cinematographique a Pierre Seize ; on pourra suivre cette rubrique avec curiosite et sympathie. L'Ami DU PEUPLE DU SoiR (30 decembre) : Parmi les trop frequentes inutilites de MM. J. K. R. Millet et C. J. Felice, la page que Jean Dreville consacre le dimanche au cinema contient parfois des articles importants. On a pu lire dans Pour Vous du 1 7 Janvier que la France a Vim des plus beaux studios du monde ; il n'y a aucune raison pour qu'apres cela cette revue, d'ailleurs bien faite, continue a refuser la pubhcite cinematographique. Voici ce que le chef-operateur Jules Kriiger, une des personnalites les plus authentiques du cinema francais, pense de la situation matenelle de celui-ci : « Depuis le debut de 1928 on ne parle que de nos grandioses studios, de nos myriades de projectors, de la clarte aveuglante des ateliers de prises de vues, du colossal decor dans lequel on va tourner, du nombre impressionnant de figurants et du reste !... Fanboles, publicite ! On convoque les redacteurs specialises des rubriques cinematographiques, on les conduit en autocars a Epinay ou a Joinville, on leur offre un verre de « mousseux » et on leur fait voir les milliers de projecteurs, le super grand decor et... la suite, comme ci-dessus ! Oui, monsieur, lis ont vut tout ca ; ils le jureraient, moncieur ! Et cependant... C'est si simple, e'est simple a en mourir de honte: nous n'avons pas de studios ; nous n'avons pas de projecteurs, pas de clarte aveuglante ; pas de decors a se pamer et surtout pas de Production ! Maintenant que je vous ai dit cela, je me dois de vous dire ce que nous avons ! Nous avons des metteurs en scene qui ne tournent pas, des artistes idem, quelque sept ou huit studios dont la moitie seraient juste aptes a etre transformed en magasins de decors si nous avions une Production, et l'autre moitie a faire la « sauce », si nous tournions seulement par an cinq ou six films importants ! Nous avons aussi quelques usines de tirage, dont une ou deux sont debordees et qui ne livrent les positifs que huit jours apres le passage du tombereau qui a debarrasse le studio de son decor. Quant aux autres, elles « font » de la « bande », ce qui leur convient parfaitement. Nous avons quelques tres bons decorateurs qui s'arrachent les cheveux quand lis voient la facon dont on a plante leurs decors, parce que cela ne ressemble pas plus a leur maquette que la nuit ne ressemble au jour, et que le magmfique parquet tant reve est en papier colle et silicate, tandis que la camionnette de notre charbonnier est laquee au « Duco ». Nous avons aussi quelques groupes electrogenes pour tourner en exteneurs de nuit, et c'est a grand'peine si 1'on parvient a reunir 8.000 amperes, alors qu'il en faudrait toujours au moins 30.000 ! Je pourrais continuer, mais il faut aussi que vous sachiez ce que veut dire « Production » ! C'est exactement tout ce que nous n'avons pas : 1 " Studios de 1 20 metres de longueur sur 30 metres de hauteur, compartimentes et munis de 10.000 amperes incandescence et 20.000 amperes arcs ; 2° Usines outillees de facon a donner les positifs le lendemain matin ; 3" Usine pouvant sortir quatre decors soignes par jour. 4" Ensemble de groupes electrogenes pouvant fane 30.000 amperes. Tout cela et quelque deux cents jeunes intelligences a prendre parmi les « Jeunes » en leur donnant la possibihte de voir Hollywood et Berlin pour, ensuite, les mettre a la place des deux cents inutilites que nous connaissons tous et qui ne savent que dire : « II y a vingt ans que je fais du cinema », et qui n'ont pas encore compris qu'il y a dix-huit ans qu'ils auraient du faire autre chose ! » Nous admirons sans reserve la clairvoyance, la precision et surtout le courage de cette declaration. LES 408.